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Pas si « archives » que ça, cet article, vous ne trouvez-pas ? Il est paru le 6 octobre 2014 dans lafautearousseau. Le lecteur comparera la situation et les chiffres d’alors avec ceux d’aujourd’hui. Les chiffres ont monté. En revanche, les derniers sondages montrent qu’un consensus existe désormais pour une réforme systémique d’envergure. Conclusion : suivre dans JSF les Lundis de Louis-Joseph Delanglade. JSF
Les Lundis.
Par Louis-Joseph Delanglade*.
Tout augmente, même l’Aide Médicale d’Etat (A.M.E.) : plus précisément, de soixante-treize millions d’euros en 2015, soit près de 10% d’augmentation, pour s’approcher désormais des sept cent cinquante millions d’euros. Et ce n’est pas fini : l’objectif plus ou moins avoué fixé par les « associations » est le milliard d’euros. Un milliard d’euros pour soigner gratuitement tous les immigrés clandestins à qui il suffit de se présenter à l’hôpital.
Certes, ce milliard peut paraître dérisoire en comparaison des deux mille milliards d’euros atteints par la dette publique. Ce qui effraie le plus, c’est, semble-t-il, moins l’existence même d’une dette que son montant. Pourtant, M. Lenglet a pu se risquer à prédire, sur France 2, que, selon toute probabilité, cette dette ne serait jamais remboursée stricto sensu. Peut-être, comme tant d’autres par le passé, disparaîtra-telle dans le maelstrom historico-financier. Ce qui ne dispense pas de revenir à une gestion plus saine et plus équilibrée des comptes publics.
Les chiffres officiels annuels se passent de tout commentaire : les dépenses publiques culminent à 57% du P.I.B. et le taux des prélèvements obligatoires à 47%; le service de la dette à une quarantaine de milliards et le déficit du commerce extérieur à une soixantaine. L’état des lieux est calamiteux : trop de chômeurs (plutôt cinq que les trois millions « officiels »), trop d’immigrés (pour un coût moyen annuel estimé à 55 milliards d’euros), sans doute beaucoup trop de fonctionnaires (six millions), et de toute façon mal employés…
Certaines causes sont parfois dénoncées (la fuite en avant socio-fiscale qui plombe les classes moyennes, la complexité administrative qui constitue un frein pour l’esprit d’entreprise, le syndicalisme d’autant plus virulent qu’il est peu représentatif), parfois occultées (comme les choix « idéologiques » désastreux du grand patronat français, farouchement immigrationniste puis mondialiste et délocalisateur).
Mais toute réforme systémique d’envergure suppose d’abord, on a tendance à l’oublier, un minimum de consensus, et, par voie de conséquence, dans le cas de la France, un Etat libéré des pesanteurs partisanes et idéologiques et inscrivant son action dans la durée longue. Seul un état « fort » pourra permettre la remise en question des vaches sacrées du libéralisme et de la social-démocratie conjugués.
A quand un budget qui n’accordera par principe pas un centime d’aide, et encore moins un milliard d’euros, à des parasites, fussent-ils des clandestins ? ■
* Agrégé de Lettres Modernes.