Des faits, vous savez tout. Nous ne nous prenons pas pour une chaîne d’information en continu. Inutile de rappeler, n’est-ce pas ? ce qui tourne en boucle depuis des heures sur télés, radios et sur la toile. Que tout un chacun a vu et entendu. Vous tous, lecteurs de JSF, plus que quiconque.
De même, commenter des attentats répétitifs, sur quoi tout l’essentiel a été dit et redit plusieurs fois, et fort complètement, notamment ici, n’est plus de grand intérêt. Les responsabilités, les causes profondes, les conséquences redoutables auxquelles s’attendre, les solutions envisageables à mettre en œuvre et d’abord une réaction du mental français : sur des scénarios stéréotypés, l’analyse devient, hélas ! routine.
Nous ne crierons pas davantage au scandale, fût-il bien réel. Nous n’exigerons rien en vain, car nous attendons fort peu du Système, lequel se moque de ce que nous disons ou pensons. Les vociférations, l’exaltation et les grands cris ne sont pas de mise. L’affaire est sérieuse. Elle nous dépasse, la France est en danger.
Peu importe, en définitive, comment la justice qualifiera les actes commis hier, à la Préfecture de Police de Paris, ils sont de toute façon liés aux milieux maghrébins que fréquentait le criminel abattu hier et à sa propre conversion à l’islam – il y a deux ans, nous dit-on. L’attaque au couteau n’est-ce pas par surcroît le marqueur d’une agression islamique ?
Ce qui apparaît tout à fait nouveau, en revanche, dans les crimes d’hier, commis dans les services même du saint des saints de la Préfecture de Police de Paris, c’est qu’ils ne sont pas venus de l’extérieur mais de l’intérieur. Et qui plus est de l’intérieur d’un service de renseignement hautement sensible, la DRPP, issue des légendaires RGPP, les Renseignements Généraux de la Préfecture de Police de Paris.
Que ce soit ou non le cas en l’occurrence, l’attaque d’hier nous montre que c’est désormais du sein de l’État que le terrorisme ou crypto-terrorisme peut frapper. Le frapper, lui, l’État, et non plus seulement de simples citoyens. La chose est grave. Elle peut instiller une bonne dose de terreur au centre même des institutions chargées de défendre la France.
L’éditorial du Figaro de ce matin est signé de Vincent Trémolet de Villers. Il a eu raison de le titrer « En plein coeur » car c’est bien de cela qu’il s’agit. Son analyse, sensible et parfaite, se termine par une conclusion – de pur journaliste – qui, à notre avis devra être largement dépassée : « Cette attaque sur l’île de la Cité, au cœur d’un symbole de l’État, augmente un peu plus (l’) inquiétude. Il faudra la dissiper, sans esquive, par la force de la vérité. » D’accord. Mais il faudra surtout dissiper le danger lui-même et, sans-doute, y faudra-t-il la force tout court. G.P. JSF ■
Post-scriptum : On lira plus loin l’éditorial de Vincent Trémolet de Villers in Le Figaro de ce matin.
« Coup de folie », bien sûr, si l’on veut. Mais une conversion à l’Islam, ce n’est pas DÉJÀ de la folie ?
Les gérants temporaires de la France vont-ils enfin admettre que le terrorisme n’est pas un phantasme de suprémacistes Blancs, mais une CRUELLE REALITE. Si, maintenant c’est un fonctionnaire qui assassine froidement ses collègues, dans la plus haute instance de la Police Nationale plus personne n’est à l’abri des fous furieux qu’il est interdit de nommer.
Peut-être faudrait-il tenter d’expliquer aux musulmans capables de réfléchir par eux-mêmes et avec un peu d’esprit critique sur leur religion- à supposer qu’il en existe – que l’islam n’est qu’une hérésie du christiuanisme parmi d’autres, dont elle a retenu les sources mais en les faisant dévier vers un mode totalitaire de la pensée et de l’idée de Dieu pour vouloir s’imposer par la force et le lavage des cerveaux. Que tuer au nom de Dieu c’est faire passer ce Dieu pour un Moloch avide de sang et que c’est peut-être bien blasphématoire quand on veut prétendre par ailleurs qu’il est le Miséricordieux (mais à géométrie variable). Et que tuer au nom de Dieu selon ce qui serait son commandement, c’est le rabaisser au rang d’un chef mafieux commanditaire de tueurs et que c’est, de fait, un autre blasphème.