Par Jean-Baptiste Donnier, professeur des universités. Extrait du colloque Maurras, l’homme de la politique, tenu à Marseille, le 21 avril 2018.
Vidéo : Maurras, l’homme de la cité, © L’Union Royaliste Provençale.
Nous vivons une période très singulière marquée, tout particulièrement pour la France, du signe de la contradiction suivante :
1. La difficulté croissante du pays à se définir comme nation, à assurer et assumer son unité, tant elle apparaît fracturée et peu assurée de sa légitimité. Tant elle est soumise – du fait, sans-doute d’une nouvelle trahison de ses « élites » – à la tentation du reniement de soi et de l’autodénigrement.
2. Cependant, ce faisant, la France n’est-elle pas, une fois de plus à contre-temps, en retard d’un train ou d’un cycle, au moment où partout dans l’univers se manifeste un retour des nations, des limites, des frontières, une aspiration des peuples à reprendre leur destin en mains ? « Tout va basculer* » dans cette direction est le titre et la thèse d’un ouvrage grand public, qui connaît un large succès de librairie et d’influence, sans-doute parce qu’il coïncide avec la réalité des évolutions que connaît le monde actuel.
Mais qu’est-ce qu’une Cité ou une nation ? Peut-on en donner une définition pertinente ? C’est ce que réussit Jean-Baptiste Donnier, à travers la pensée de Charles Maurras, dans cet exposé qui n’est point long et qui est, selon nous, fondamental.
Il répond au questionnement que nous avons évoqué en commençant. Quand tout devient troublé et incertain, n’est-il pas temps d’en revenir aux fondamentaux ? C’est ce que nous proposons en cette période incertaine et violente dont on nous dit qu’elle est celle de tous les dangers. Bonne écoute ! JSF ■
* Tout va basculer de François Lenglet, Albin Michel, 2019