Par Jean de Maistre.
Retour sur L’immigration, enjeu électoral … et danger majeur pour la France. Ce rappel s’adresse notamment aux bonnes âmes théoriquement charitables qui prétendent apporter la paix et amènent la guerre. À tout le moins un climat endémique de conflits et de violence. JSF
Il est toujours plaisant de voir le problème de l’invasion migratoire abordé sous l’angle de son coût.
Il est sûr que ce dernier est scandaleux, ainsi que le fait qu’un milliard d’euros soit consacré à permettre aux immigrés illégaux d’accéder à tous les soins possibles gratuitement, et à favoriser le tourisme médical pour des prédateurs de notre système social, venus d’Europe de l’Est ou d’Afrique.
Mais je pense que sur ce point Renaud Camus a raison. L’immigration ne nous coûterait-elle rien, enrichirait-elle même économiquement notre pays, qu’elle serait encore néfaste, et cela pour des raisons culturelles et civilisationnelles. L’immigration fait entrer massivement sur notre sol musulmans et Africains, dont la compatibilité avec nos mœurs et notre civilisation n’est pas évidente. Je ne dis pas ça par conviction universaliste ou croyance en la mission universelle de l’Europe ou de l’Occident ou en la supériorité de ces derniers et j’ai beaucoup de respect pour la diversité culturelle, aussi louable que la diversité biologique, mais à la condition que cette diversité respecte le principe du chacun chez soi.
L’éloge frénétique de l’immigration chez les libéraux vient de leur cécité aux phénomènes culturels, pour eux, et conformément au juridisme abstrait qu’ils défendent par ailleurs, un individu en vaut un autre, en terme de travail, de consommation et de production, et peu importe qu’il soit breton ou bantou. L’immigration massive sert à faire baisser la force de travail, mais derrière il y a l’idée que finalement les peuples, les cultures, les civilisations, ça n’existe pas, que la terre est peuplée d’individus indifférenciés, d’homo oeconomicus qui sont partout chez eux, puisqu’il n’y a pas de sol, de racines, seulement un espace à l’échelle de la planète, où n’importe qui peut s’installer n’importe où à sa guise.
Quant à une certaine extrême-gauche, elle est immigrationiste par haine des peuples européens, coupables de tous les crimes de l’histoire et qu’il va falloir régénérer par l’apport de sang étranger, forcément pur, puisque étranger à la colonisation.
Et puis les immigrés sont des pauvres, des humiliés, des offensés et d’eux viendra le salut. Il n’y a qu’à voir certains » penseurs » de l’extrême-gauche regarder (Je pense au trotskiste anglais Chris Harman auteur d’un long pamphlet intitulé Le Prophète et le Prolétariat, où il appelle à la nécessaire alliance des révolutionnaires occidentaux et des islamistes) lorgner avec des regards noyés d’amour du côté de l’islam voire de l’islamisme.
Sous l’effet de l’immigration de peuplement nous voyons déjà la France se morceler et se constituer, comme le dit l’écrivain algérien Boualem Sansal, une multitude de petites républiques islamiques dans lesquelles les français ne sont plus les bienvenus.
Les sociétés multiculturelles sont des sociétés multi-conflictuelles, il ne faut pas l’oublier. ■
* Repris d’un commentaire reçu hier sur JSF.
Lire aussi dans JSF, d’Hilaire de Crémiers …
Toujours à propos de l’invasion migratoire, deux extraits du bel essai de Pierre Juvin, publié dans la collection le Débat chez Gallimard et intitulé ‘’ La grande séparation. Pour une écologie des civilisations ‘’.
‘’ Lors de son audition devant une commission de la Chambre des Lords au cours de l’été 2012, Peter Sutherland, ancien président de la compagnie pétrolière Shell, administrateur du forum de Davos et vice-président non-exécutif de Goldman Sachs International, qui dirige au sein de l’ONU le Forum global sur les migrations et le développement, en même temps qu’il est chargé des migrations auprès du secrétaire général, annonçait clairement l’objectif des Nations Unies en matière de migrations : il faut détruire l’unité interne des nations européennes (to undermine national homogeneity of european nations’) afin de les ouvrir à l’immigration de masse, changer la structure de leur population et générer ainsi plus de croissance économique. ‘’
‘’ Le 21 mars 2000, déjà, la division des populations des Nations Unies a publié un rapport sur la démographie et la croissance mondiales. Ce rapport traitait expressément de l’immigration de remplacement destinée à revitaliser les régions vieillissantes, en d’autres termes à se substituer à des populations incapables de se reproduire. L’une des recommandations de ce rapport demandait aux pays de l’Europe occidentale de se préparer à admettre, d’ici à 2050, 1,3 milliards de migrants, pas moins, venus essentiellement d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne, ensuite d’Asie. 1,3 milliard, c’est-à-dire à peu près le double de la population de l’Europe actuelle !. ‘’
Les mondialistes veulent la mort de la diversité du monde, son homogénéisation par le marché, le droit et la démocratie représentative, pour le plus grand profit des multinationales, ils veulent un monde plat, peuplé d’individus indifférenciés, travaillant, produisant et consommant, c’est-à-dire pour eux la plus haute forme de réalisation possible de l’humanité. Mais comme le montre remarquablement essayiste cité, ce projet est à bout de souffle, partout des frontières réapparaissent, les séparations renaissent, les peuples, en particulier en Europe montrent qu’ils ne veulent pas disparaître, que les italiens veulent rester des italiens, les hongrois des hongrois etc. Ce projet mondialiste n’est plus défendu aujourd’hui que par les bureaucrates isolés dans leurs bureaux climatisés de l’ONU, les idéologues terrés dans les salles de rédaction des torchons du politiquement correct, les fonctionnaires européens barricadés dans leur bunker de Bruxelles et les adeptes de la société ouverte comme le prédateur de la finance Soros.
Les droits de « l’Homme-individu » machine de guerre contre la vie des hommes-collectifs concrets…