Traiter de cette redoutable réalité ne pousse pas à l’optimisme. Louis-Joseph Delanglade l’aborde de front dans les diverses occurrences où l’impuissance de l’Union européenne a été manifeste comme elle l’est encore aujourd’hui dans les multiples facettes de la crise proche-orientale.
La France y occupait il n’y a pas si longtemps une position dominante avec la Grande-Bretagne et plus tard avec les Etats-Unis. Elle l’a perdue et l’Europe ne l’a pas remplacée. Louis-Joseph Delanglade évoque ses diverses reculades.
Sur un plan plus général, pour justifier la chimère européiste, on nous a seriné que l’Union fait la force. L’on a oublié ce que des esprits simples mais justes nous enseignaient jadis. Ce n’est pas l’union, en réalité, qui fait la force mais l’unité. L’union, ce sont de perpétuels compromis qui affaiblissent et paralysent chacun pris séparément comme le tout des participants. Seule – et ce n’est pas du tout la même chose – l’unité vraie et profonde crée la force. Elle manque à l’Europe et l’on a oublié cette distinction de fond.
Les Lundis de Louis-Joseph Delanglade sont toujours remarqués et appréciés, non seulement pour leur style, mais aussi leur clarté et leur pertinence. A lire, demain lundi. JSF ■
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