C’est un avis assez partagé que François Hollande n’a jamais rien compris à grand chose, sauf aux synthèses, c’est à dire aux compromis politiciens, grâce à quoi il a maintenu longtemps le P.S. en état de survie prolongée mais très provisoire.
La suite l’a montré : sa chute en 2017 a entainé avec elle celle du vieux parti obsolescent. Et du reste, en fait de flair politicien, il n’a même pas vu ni empêché le coup que lui préparait Macron. Coup qui l’a tué.
Voilà que cet homme si perspicace vient, sans-doute simplement afin de tenter d’exister, de proposer une réforme constitutionnelle fort improbable mais qui fait parler ceux dont c’est le métier.
En fait, dès sa promulgation, la Constitution de 1958 n’a cessé d’être critiquée et au fil du temps bien des fois réformée. Un texte écrit peut-il indéfiniment satisfaire aux exigences fluctuantes de la vie nationale ? Peut-il enfermer toutes les solutions à l’exercice du Pouvoir dans toutes les occurrences ? Les textes constitutionnels deviennent vite des carcans que l’on secoue pour s’en affranchir. La plus vieille des démocraties européennes – qui est aussi une monarchie – n’a pas de constitution écrite, en forme unique. Au point que l’on peut se demander si les constitutions coutumières ne sont pas les plus souples et les meilleures.
François Hollande n’en sait rien et propose son projet de réforme. C’est ce dont Louis-Joseph Delanglade traitera demain.
Les Lundis de Louis-Joseph Delanglade sont toujours remarqués et appréciés, non seulement pour leur style, mais aussi leur clarté et leur pertinence. A lire, demain lundi. JSF ■
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