Par Vincent Trémolet de Villers.
Cet excellent éditorial inspir é des meilleurs principes dit tout ce qu’il faudrait faire. Seul bémol : est-ce dans les moyens, les intentions, les volontés, du Système en place ? [Le Figaro, 15.11]. JSF
C’est un pays où quelques excités peuvent empêcher une de nos plus grandes philosophes, Sylviane Agacinski, de prendre la parole dans une université ; où un ancien chef de l’État est interdit de séjour dans une faculté, théâtre d’une destruction acharnée de ses livres ; où se déploient, tranquillement, dans les rues de Paris, les provocations intolérables de l’islam politique. Un pays où les territoires perdus ne sont plus seulement à Chanteloup-les-Vignes, La Courneuve ou Vaulx-en-Velin, mais partout où s’exprime, avec violence, à ciel ouvert, la défiance vis-à-vis de l’État. Un pays qui se disloque sous nos yeux.
En France, il y a ceux qui cassent, il y a ceux qui souffrent en silence. Toute la difficulté est de trier dans les cortèges le bon grain des personnels soignants qui n’en peuvent plus de l’ivraie des militants d’extrême gauche qui habille de « précarité étudiante » leurs luttes intersectionnelles.
Il faut aussi, c’est la première urgence, restaurer l’autorité de l’État. Épargnons-nous les déclarations intempestives, les coups de menton: moins de mots, des actes. Les grévistes sauvages des vacances de la Toussaint ont-ils été sanctionnés? Les «imbéciles» qui brûlent les bâtiments et tirent sur la police ont-ils été arrêtés? Les militants qui déchirent les livres, exclus de l’université? Rien n’est moins sûr.
Il faut en finir avec la pusillanimité, c’est un fait, mais il serait vénéneux de croire que l’autorité ne peut être que coercitive. Le consentement à l’État qui devrait relier, entre eux, tous les Français ne repose pas sur la force. Il est le fruit d’une adhésion, d’une affection aussi, fondées sur l’histoire, l’implication dans la vie de la cité, la confiance, l’équité, l’éducation, la sociabilité, la liberté, la sécurité. Quand tout s’embrouille, se relâche, la défiance s’installe. C’est dans ce climat épouvantable (qui ne date pas d’hier) qu’Emmanuel Macron a la charge de mener d’indispensables réformes. Devant les foyers que l’on voit naître un à un, il lui faudra puiser dans toutes les ressources du discernement et de l’art politique pour garder le contrôle. ■
Cet article est publié dans l’édition du Figaro du 15/11/2019.
Vous ne faites pas allusion à l’ajustice de gauche (pléonasme) qui est un des piliers vermoulu du régime.
En effet, lorsqu’elle condamne lourdement des porteurs de banderoles montagnards, mais pensants à droite, et « qu’en même temps » elle n’inquiète aucunement un éructeur à de micro qui appelle OUVERTEMENT à violer et à étrangler les femmes blanches. Celui-ci étant « en même temp » musulman et noir, ce qui doit, sans doute lui donner des droits sur nous comme diraient les émules d’un illustre crétin.