La mort de Raymond POULIDOR a remué le cœur des Français car ce champion cycliste était aimé de tous. Il était plus particulièrement apprécié pour sa gentillesse et pour sa ténacité. Malgré de grandes empoignades avec Jacques ANQUETIL et Eddy MERCKX, il n’est jamais arrivé à gagner le Tour de France, mais il a eu le rare privilège de donner son nom à une expression souvent utilisée: on dit « un Poulidor » pour dire « un second ».
Deux ans après le décès de Johnny HALLYDAY, la génération des « baby-boomers » voit la disparition d’un autre grand symbole des années 60, de ces « trente glorieuses » maintenant complètement mythifiées.
Si Johnny représentait la jeunesse urbaine, ardente de vivre, de profiter de la société de consommation et de se libérer des pesanteurs traditionnelles, Poupou était attaché à ses racines paysannes et il montrait qu’il fallait persévérer dans l’effort.
Il n’était pas contradictoire d’aimer les deux personnages.
En tout cas, la France de l’époque, celle de de Gaulle, n’était pas un pays inquiet et rabougri.
Ce monde s’éloigne et les représentants poggiolais de cette génération vieillissent (l’un d’eux vient d’avoir 70 ans il y a deux semaines) mais, comme Hallyday et Poulidor, ils comptent bien rester actifs le plus longtemps possible. ■