Par Jean de Maistre.
Cet article est un commentaire [21.11] et des commentaires de cette qualité on les trouve sur Je Suis Français. Merci à l’auteur. JSF
Le communisme est mort, mais pas l’idée communiste et les pratiques qui l’ont historiquement accompagnées, comme la réduction de celui qui ne pense pas bien à un ennemi absolu qu’il convient d’éradiquer ou du moins de faire taire.
Le marxisme et l’idéologie communiste se sont emparés de l’université il y a bien des décennies. Un Alain Badiou (pour sourire un peu, le correcteur me propose à la place de ce nom propre le mot Badaboum, pour une fois, une intelligence artificielle qui a de l’esprit), stalinien et maoïste de stricte observance peut encore aujourd’hui faire l’apologie de l’idée communiste devant un parterre de quelques centaines de jeunes bourgeois révolutionnaires de salon, défendre la mémoire du Coryphée des sciences et Petit Père des peuples sans que la presse bien pensante et les professionnels de l’indignation vertueuse paraissent s’en émouvoir.
La complaisance médiatique et politique à l’égard de ces agitateurs de la gauche radicale, qui, comme à l’université de Lille, rêvent de refaire les bûchers de livres, s’explique par ce curieux déséquilibre en France de la mémoire historique si bien analysé par Alain Besançon dans son petit mais très grand livre sur le malheur du siècle.
Hypermnésie du nazisme et amnésie du communisme, qui fait que pour beaucoup encore, il est scandaleux de vouloir rapprocher, comparer ces deux grands mouvements totalitaires qui furent, pour reprendre la belle expression de Pierre Chaunu, des jumeaux hétérozygotes.
Un éditorialiste de l’Humanité pouvait déclarer, droit dans ses bottes, il y a encore peu, que 100 millions de morts n’étaient pas une objection à la légitimité de l’espérance communiste, et des historiens, communistes ou communisants, officiant par exemple à la Sorbonne, peuvent se livrer, qui a à une réhabilitation de la RDA, qui à un éloge du bilan globalement positif de l’URSS, sans oublier les dénonciations, dans la plus pure veine des publications staliniennes des années 50, des » réactionnaires » qui veulent noircir la mémoire de ces pays où il faisait si bon vivre.
Sans oublier également tous ces » progressistes » non communistes, comme la veuve de Mitterrand, ou encore Mélenchon (dont la personne, comme chacun sait, est sacrée, tout comme le Saint Coran) qui versaient des larmes abondantes à la mort de Castro.
Imaginons un instant les réactions des médias et de la caste vertueuse si un homme politique français s’était indigné de l’inhumation de la dépouille de Franco. Il aurait pu dire adieu à sa carrière politique.
Nous aurons sans doute longtemps à subir la tyrannie intellectuelle de ces progressistes ayant toujours un regard noyé d’amour pour octobre 17 et ses suites. Le charme d’octobre, disait François Furet, n’est pas près de finir d’agir.
Je ne résiste pas pour finir au plaisir de citer ce mot du sociologue Jules Monnerot : « Le communisme c’est l’homicide volontaire. le socialisme, l’homicide par imprudence ». Comment mieux dire ? ■
L’article commenté …
Mathieu Bock-Côté : « Quand l’extrême gauche détruit des livres »
Trés bien , mais le mal a aussi diffusé vers des personnages dont on aurait pu croire qu’ ils fussent immunisés : le Président Giscard d ‘Estaing porta des oeillets rouges sur le mausolée de Lénine . Un académicien décédé il y a peu ne manquait jamais de dire son admiration pour l’ Armée Rouge ( à ce propos et pour rire un peu , voir sur youtube ce que Roger Hanin rapportait de l’avis que François Mitterand avait sur cet auteur lequel lui attribuait de l’antisémitisme . )
Le Communistes ont toujours eu le don de transformer le mal en prétendu bien.
Collabos en 1940, Résistants dès le 21 Juin 1941 , ils seront considérés comme les seuls résistants en 1944 et en éliminant physiquement leurs adversaires politiques:
Le capitalisme c’est l’exploitation de l’Homme par l’homme, le communisme c’est exactement l’inverse
l’exploitation de l’homme par l’Homme.