Cette nouvelle sitôt annoncée a suscité de nombreuses réactions et des commentaires. L’on s’est généralement réjoui tout naturellement dans la galaxie maurrassienne … L’on s’est parfois montré dubitatif. Pourtant, nous confirmons qu’il n’y a pas de raison sérieuse de mettre en doute la validité du plan de rénovation de la maison de Maurras dûment voté – à l’unanimité – par le conseil municipal de Martigues. Florian Salazar-Martin, adjoint à la Culture, en a publiquement évoqué les circonstances, l’esprit et les détails, dans un entretien donné à La Provence le 27 courant. Quoiqu’il en soit de l’engagement politique et idéologique de la municipalité, on ne peut douter de la réalité et du sérieux du projet. L’on s’en félicitera donc chez nous, comme dans la famille Maurras, comme Les Amis de la Maison du Chemin de Paradis, toujours actifs et intelligemment vigilants. Nous croyons savoir, concernant la maison de Maurras, que d’autres développements sont en vue. Le Bien ne fait pas de bruit, dit-on. Avec raison. JSF
Le sujet est d’importance. Nous reprenons ce que nous en avons dit hier.
Ce projet était en gestation depuis au moins 18 mois. Le conseil municipal de Martigues en avait déjà délibéré en juillet 2018. Une analyse approfondie a été confiée alors à l’architecte des bâtiments historiques, Patrice Salès, La maison va donc faire l’objet de travaux d’envergure (850 000€), le permis ayant été voté à l’unanimité lors du dernier conseil municipal.
Qu’en dit la municipalité ? Quel est son projet ?
« Replacer la bastide dans son contexte historique », tout en ne « niant pas mais en remettant en perspective la place de Charles Maurras ». Tel est l’objectif de ce chantier qui s’annonce, selon Florian Salazar-Martin, adjoint à la Culture, et Sophie Bertran de Balanda, directrice du service culturel.
Selon Florian Salazar-Martin, la famille Maurras n’aurait possédé et occupé la bastide par intermittence que pendant 30 ans, de 1922 à 1952. Il s’agit d’une pure fantaisie historique car la maison appartenait à la famille de la mère de Charles Maurras, les Garnier, depuis au moins la première moitié du XIXe siècle et c’est encore la famille Maurras qui l’a léguée à la marie de Martigues en 1997. Soit un siècle et demi de présence de la famille dans cette maison, un peu plus de trente ans tout de même …
Mais enfin, l’on reconnait que « l’empreinte de Charles Maurras y est bien présente. Son coeur est enterré dans le jardin, son buste y est érigé, et les travaux de restauration se font en lien avec sa famille, qui a conditionné son legs à quelques conditions d’entretien du bâtiment et de son mobilier. Bien sûr, Charles Maurras reste un nom ».
La famille, les Amis de la Maison du Chemin de Paradis, ont toujours été les défenseurs raisonnables et sérieux de la maison de Maurras, en tout cas les plus légitimes et les mieux avisés, dans les circonstances politiques particulières de l’actuelle municipalité de Martigues. En amont ou au-delà des idéologies, il y a les réalités communales. Alors les élus communistes mettent un peu de vin dans leur eau : « Charles Maurras reste un nom ». Et « Cette, bastide, on y tient...»
Les municipalités passent, la ville demeure, ce que savait Maurras. Et sa vieille maison que nul âge ne ride ne disparaîtra pas de si tôt. Elle sera rouverte à la visite, aux chercheurs, aux historiens … Quant aux hurluberlus qui s’en attribuent le mérite sans crainte du ridicule, passons, sourions… Comme disait Boutang, l’important, c’est la chose même. En l’occurrence, c’est le chantier bienvenu qui va bientôt s’ouvrir, chemin de Paradis à Martigues. JSF ■
© JSF Peut être repris à condition de citer la source