Par Jacques Myard.
Le Roi est nu !
Il souffle à l’évidence un vent de panique au sommet de l’Etat comme l’illustre l’enchaînement des événements :
Après la volte-face du Président de la République sur les Gilets Jaunes allant jusqu’à saluer et louer la fraternité des ronds-points…
Après l’annonce précipitée et sous la pression des médecins, du plan hospitalier, de la reprise de la dette des hôpitaux pour dix milliards, certes sur trois ans…
Après les annonces de modifications importantes de l’agenda du Président qui écourte tous ses déplacements à l’étranger…
Il y a visiblement comme un malaise à l’Elysée, pour ne pas dire peur, dans l’attente du 5 Décembre rencontre programmée de toutes les colères et rancoeurs, mais qui peut imaginer que Macron Jupiter puisse craindre ses sujets…
Il est vrai que les maires qui l’ont vu et entendu à leur Congrès, Porte de Versailles, ont découvert un Président tendu et nerveux, très mal à l’aise, à tel point que son discours pathos a fait fuir nombre d’élus déçus qui ont quitté l’auditorium sans attendre…
Alors il faut donner le change et parcourir sans relâche le pays, en courant à chaque fois le risque d’être en première ligne, donnant une singulière impression d’agitation, de fuite en avant …
En d’autres temps un grand journal du soir aurait titré : Le bateau ivre …
En réalité le bateau flotte toujours, les institutions de la Vème République sont fortes et telles une minerve, elles maintiennent la tête du Président hors de l’eau…
Mais le Roi est nu, il soliloque, il est seul, pathétiquement seul, le charme manipulateur de la COM est rompu …
La confiance est devenue défiance…
LE ROI EST NU ! ■
24 novembre 2019
Observation minime : l’excellent Jacques Myard n’est plus député des Yvelines ; il a été battu en 2017, sévèrement : 59/41) par Yaël Braun-Pivet, aujourd’hui présidente de la Commission des Lois.
Merci à Pierre Builly – Nous rectifions.
Jacques Myard est estimable mais jusqu’à sa défaite aux élections législatives de 2017 il a tout entériné en restant sagement membre de son parti dont la dernière dénomination est LR. Ce dernier a fait naufrage parce que Macron fait la politique que son parti voulait faire sans l’oser autant. Son parti est mort, comme le PS, parce qu’il n’a plus d’espace politique.
Bien d’accord avec Cording ; cela étant, ce genre de types, comme il y en a quelques uns chez les LR commencent à comprendre qu’il ne faut pas d’ennemis à droite. Excellentes nouvelles en provenance de Béziers et de Sète… et sûrement beaucoup d’autres en attente dans la perspective des Municipales.
Pour la gauche , il n y – a n’a » pas d’ ennemis à gauche » et elle est sait bien accepter les pires parlant de » gauche de la gauche » voire de gauche extrême . Il y aurait par contre une extrême droite ( indiquée par cette même gauche ) à ostraciser et certaines alliances seraient interdites à la droite » républicaine » tolérée qui ne servirait , de fait , que de faire valoir » à la susdite gauche : la bêtise face à l’intelligence , absence de coeur et lâcheté de surcroît . C ‘en est trop en effet .