Par Henri.
Ces réflexions font suite à une question de Jean Raspail dans un entretien récent donné à Valeurs actuelles : Et si les vertus de la royauté offraient une solution au marasme qui englue notre pays ?. Nous l’avons publiée assortie d’un bref commentaire. JSF
Je ne vois pas d’autre solution devant l’agonie d’un régime. Cela demande une conversion des cœurs et de la raison et un autre regard. C’est la force de la royauté, de pouvoir enfin être pris en compte. Le socle, certes, mais il suivra. Vouloir le socle sans le Roi, c’est aussi conserver le mal d’une royauté inversée, privée de sa source, de sa légitimité, c’est à dire se référant à plus haut. Cela tout le monde peut le comprendre. Par ailleurs croyants ou incroyants nous ne pouvons faire l’économie d’une profonde conversion.
Je cite à ce propos la conclusion d’un article de Guilhem Golfin :
« Ce qu’il s’agit de faire c’est donc d’abord opérer une profonde une profonde conversion intellectuelle morale et spirituelle. Mais il est vrai que l’action est un tout, et que cette conversion ne se fera pas en aparté et dans une tour d’ivoire, alors que la cité brûle et se tord dans la souffrance .
Elle se fera aussi-elle se fera surtout – au cœur du combat. Il faudra par des alliance réunir des forces suffisantes sur un terrain commun. Pourvu que les points d’accord et les divergences soient clairement identifiées et dites , et que règne ainsi le respect mutuel, cela doit être possible.
Nous avons chacun à notre façon, mais je n’en doute pas, de manière chevillée au corps un même amour de la France. C’est un même bien partagé, C’est déjà le début d’une véritable cité, qui ne demande qu’à croitre pour faire renaitre ce trésor de noblesse qu’est notre commune patrie » (1) ■
(1) Cette longue citation est la conclusion d’une réponse de Guilhem Golfin à un papier d’Eric Zemmour » Une alliance avec Machiavel ». Eric Zemmour avait rendu compte de son livre « Babylone et l’effacement de César » . La réponse de Guilhem Golfin, n’ayant pu paraitre ,dans le Figaro a été intégralement publiée dans l’Homme Nouveau du 4 janvier 2020
» Désagréger la matière votante, isoler les individus, pour les rendre inorganiques, ce qui s’appelle » liberté « , indifférents et homogènes, ce qui s’appelle l' »égalité », leur imposer néanmoins cette mutuelle adhérence qu’on nomme fraternité; en un mot les réduire à un magma docile et périssable » Augustin Cochin. ( La révolution et la libre-pensée).
Augustin Cochin, (1876-1916) fut un grand historien catholique et monarchiste de la révolution française, dont les essais ont été enterrés par l’historiographie révolutionnaire de la révolution. Ils furent heureusement exhumés par François Furet et sont aujourd’hui publiés sous le titre de « la machine révolutionnaire ». Une magnifique analyse de la logique révolutionnaire et des crimes qu’elle a engendrés.
si l’on observe sous un angle nouveau les revendications sociales, actuelles ou antérieures, elles apparaissent comme des reconquêtes de ce que la Révolution avait confisqué au peuple français :
les congés payés du Front populaire, le droit de grève aboli par le décret d’Allarde et restitué par Waldeck Rousseau, la constitution des syndicats, pâle imitation des corporations, et aujourd’hui
le refus d’un régime général des retraites, imposé par le pouvoir central, où chacun demande maladroitement une autonomie de gestion de ses propres caisses ; les professeurs sont grandement coupables de nous avoir caché notre véritable histoire.
Francesca