Par Xavier Raufer.
Xavier Raufer donne à Atlantico, Boulevard Voltaire et divers autres médias, des entretiens et des articles réguliers, – celui-ci est paru le 8 janvier dans Boulevard Voltaire – intéressants pour leur expertise minutieuse des divers domaines de la délinquance, souvent enchevêtrés les uns aux autres. Ils sont un signe de l’état de notre société et de la déliquescence du Pouvoir. Nous ne pouvons manquer de nous en tenir informés.
Xavier Raufer traite ici de divers aspects du courant féministe devenu un phénomène de société largement instrumentalisé par les pouvoirs politique et médiatique. D’abord les faits ! est un des maîtres-mots de la méthode de Xavier Raufer. Cet article – instructif – en est un nouvel exemple. JSF
Féministes ou fumistes ? Un tri révélateur entre femmes-victimes
Noble est la cause des femmes ; d’abord, celle de leur liberté et de leur sécurité. Mais celle-ci est-elle bien défendue par les médias et groupes féministes ? Voyons-voir. D’abord, les faits.
– Carnage à Montluçon, Allier. Ginette D. est massacrée dans son lit « crâne déformé par les coups, dans une marée rougeâtre parsemée de tessons de bouteille ». Elle et son mari ont été suppliciés à coup de marteau »; du sang partout. Sur les murs, les plafonds, les meubles, les objet » – même les perruches gisent, broyées dans leur cage. Auparavant à Montluçon, Jeanine P., 74 ans, tuée aussi chez elle, « dans une flaque de sang et de vomi ». Zaki Ali T. et son complice lui ont « sauté à pieds joints sur le ventre » et l’ont « étouffée en lui vidant de l’insecticide dans la bouche ». Précision : les deux sauvages sont de ces victimes de l’exclusion et du racisme, chères à Mme Taubira & Co.
– En août passé, à Malmö (Suède), Karolin H. (ayant son bébé de deux mois dans les bras) est tuée par balles par des bandits cagoulés. Son crime : être la compagne d’un Albanais pris dans une guerre de gangs balkaniques, dans une Suède désormais championne d’Europe des homicides crapuleux. Malmö, ou une police-bisounours invite gentiment, autour d’une pizza, des chefs de gangs somaliens sanguinaires pour leur suggérer de se calmer. La Suède, où une police émasculée déconseille aux femmes de sortir la nuit qui, l’hiver, dure 17 heures, de 15h à 8h le matin…
– Porte de Vincennes à Paris, des prostituées des pays de l’Est à demi-nues, soulagent leurs clients à même le sol, sur l’aire de jeu d’une école, ou sur le capot des voitures. Esclaves de proxénètes albanais qui « les ont achetées dans des bars, voire à leurs propres familles », elles sont déplacées de ci-de là, tatouées comme du bétail par leurs bourreaux, qui les brûlent à la cigarette quand la recette est basse.
Trois exemples parmi d’autres sur ce qu’en 2019, des femmes peuvent subir en Europe. On imagine la virulence des réactions féministes devant ces atrocités. Eh bien, on a tort : tous les sites et revues féministes consultés par l’auteur observent un total et absolu silence sur ces répétitives monstruosités – envers des femmes.
Une revue, d’abord, les Nouvelles questions féministes : spiritualité… militantisme… pays arabes… morales sexuelles… rapports de pouvoir… travail social… Ah ! En 2013 les violences contre les femmes : violences intrafamiliales… violences conjugales aux Etats-Unis… Le féminicide au Nouveau-Brunswick (1999-2008). Ici et maintenant ? Rien.
Tchika, « revue pour féministes en herbe », entend faire valser les stéréotypes de genre ; Les Glorieuses : pénible sabir globish… La place des femmes dans les manuels de CP… Les lesbiennes dans les séries TV… « bande dessinée divinement queer »… fast fashion… boutique (mugs et T Shirts). Les Chiennes de garde : jouets sexistes… publicités salaces… Osons le Féminisme ! plutôt islamo-gauchiste. N°42 de leur bulletin, septembre 2016, suite à l’attentat de Nice : « Supprimer des droits aux personnes dont on estime qu’elles ressembleraient trop au profil du terroriste car musulmanes ou issues de l’immigration, est contre-productif. Prendre encore plus de mesures sécuritaires est inutile et la stigmatisation qui en résulte, délétère ». Des djihadistes pro-burqa défendus au nom de la cause des femmes ? Faut oser.
Mais les femmes en chair et en os, jeunes ou vieilles, sur le sol français ou dans l’ensemble européen ? Mais leurs bourreaux, immigrés, nomades – ou Français de souche, car on en trouve ? Rien.
Ainsi, en France notamment, un certain militantisme féministe ressemble plutôt à une société protectrice de bourges des beaux quartiers, show-biz, com’ et revues sur papier glacé. Certes, le regard appuyé du macho… main baladeuse dans l’ascenseur… propos salaces à la cafétéria – pire encore, les promotions-canapé cinéma-télé – sont condamnables et les féministes ont raison d’agir pour que ça cesse – mais qu’est-ce, par rapport aux horreurs ci-dessus dépeintes – prises, insistons, entre cent autres ?
Les migrants-massacreurs, djihadistes fanatisés, bandits allogènes et maquereaux balkaniques jouiraient-ils d’une sorte d’immunité morale pour ces féministes ? Qu’elles le disent alors clairement ; qu’elles s’expliquent sur leur honteux silence.
Les femmes réelles, celles du métro et des quartiers, réaliseront alors que trop souvent, ces militantes-de-luxe font rimer féministes et fumistes. ■