Les Lundis.
Par Louis-Joseph Delanglade*.
Il en a donc parlé et compte d’ailleurs en reparler. Au-delà des mots, M. Macron a annoncé quelques mesures, notamment la suppression pure et simple du système dit Elco (Enseignements de langue et de culture d’origine) et de l’accueil annuel de trois-cents « psalmodieurs » venus animer le ramadan.
Pour spectaculaires et bien naturelles qu’elles soient, ces deux mesures prouvent surtout que l’islam hexagonal est bien une religion d’importation, non une religion de France (le montrent à l’évidence l’architecture de ses mosquées ou la langue de son culte), soumise à des puissances étrangères pas forcément amies, comme l’Algérie et surtout la Turquie.
Cependant, M. Macron commet une erreur d’appréciation du fait religieux en général et islamique en particulier (« On ne doit jamais accepter que les lois de la religion puissent être supérieures à celles de la République »). Il faut être bien naïf pour croire que l’islam puisse renoncer à ne plus être lui-même, c’est-à-dire une religion éminemment politique et à vocation totalitaire, pour laquelle seul compte le rapport des forces et que seules des mesures drastiques pourraient peut-être contenir.
De plus, il passe à côté de l’essentiel. En ne faisant pas le lien en amont entre islam et immigration, celle-ci étant la cause et la source jamais tarie de celui-là. En croyant que de simples mesures de bon sens ou même d’ordre public suffiront en aval pour permettre l’éclosion d’un islam doux et intégré à une hyper-communauté nationale. La communauté islamique est soudée, pour une grande partie de ses membres, par un rejet de l’être profond de la France (et de sa culture), telle que les hommes et l’Histoire l’ont faite, plus encore que des « valeurs de la République », régime politique conjoncturel fondé sur une idéologie qui lui reste très favorable.
Ce disant et ce faisant, M. Macron ouvre la voie à un prétendu islam de France, communauté de plusieurs millions d’individus, français (de nationalité) ou pas, pour laquelle toute conquête sociétale sera vécue comme un pas de plus vers une société islamique : nous finirons ainsi peut-être par manger halal, par accorder au mois de ramadan un statut particulier ou encore par reconnaître le droit à des horaires de travail scandés par la prière et – pourquoi pas ? – par entendre le muezzin appeler à ladite prière dans les villages du Luberon : après tout, il faudra bien se pousser pour que les musulmans se sentent chez eux et ces petits « accommodements raisonnables » permettraient le fameux « vivre ensemble » (c’est-à-dire le « vivre chez nous » d’une population ethno-culturelle étrangère).
Le multiculturalisme de M. Macron ou Mme Schiappa n’est en fait que le nouveau cheval de Troie de l’éternel « parti de l’étranger ». D’ailleurs, le nouveau recteur de la Grande mosquée de Paris, officine au service du pouvoir algérien, M. Chems-Eddine Hafiz l’a bien compris, qui tient le même langage que M. Macron en soulignant qu’il ne voit aucune opposition et aucun antagonisme entre une croyance [l’islam] et une appartenance à une société [française]. Forcément…
Si l’islam doux façon Macron prend véritablement forme, gageons que ce sera à notre détriment, puisque nous avons presque tout à perdre. Ce ne sera plus par la violence des actes de l’islamo-terrorisme mais par la pression constante d’une forte « communauté » dûment structurée et la complicité active d’élites multiculturalistes que tout prédispose à un scénario du type Soumission. ■
* Agrégé de Lettres Modernes.
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© JSF – Peut être repris à condition de citer la source
L’expression » Islam doux » me fait un peu penser à ces autres oxymores : » Stalinisme libertaire » ou » Nazisme respectueux des droits de l’homme » ou » République enracinée « . Un autre article d’aujourd’hui fait référence à Soumission de Houellebecq et j’aimerais citer aussi ce beau livre de l’écrivain russe Elena Tchoudinova » La Mosquée Notre Dame de Paris, année 2048 » refusé par la plupart des éditeurs français gardiens sourcilleux du politiquement correct mais qui a malgré tout été publié par les éditions Tatamis, et dans lequel Tchoudinova nous prévient : » Quand on commence à faire des concessions, on ne peut plus s’arrêter « . La volonté de conquête de l’occident par l’islam ne se dissimule même plus, l’essayiste Alexandre Del Valle le montre brillamment dans son dernier ouvrage » Le Projet: La stratégie de conquête et d’infiltration des frères musulmans en France et dans le monde « . Ce projet trouve déjà en France des complices dans la classe politique, comme le montre le soutien du funeste Mélenchon, ce Jacques Doriot de l’islam, à une manifestation organisée par le collectif contre l’islamophobie, proche des Frères Musulmans, mouvement fondé dans les années 20 par un intellectuel admirateur du nazisme et du fascisme. L’invasion migratoire dont l’Europe est victime ne pourra que conforter les revendications musulmanes qui n’en doutons pas iront bientôt au-delà du halal dans les cantines ou le port du voile à l’école. Mais la question qui me hante est la suivante : qu’avons-nous à opposer à cette pénétration islamique et qui pourrait donner des raisons d’aimer notre monde ? L’écriture inclusive, la GPA pour toutes, la gay pride, le culte halluciné de la consommation et la religion de la croissance économique et du PIB, l’adoration des objets, avec l’attente impatiente du dernier modèle de smartphone, l’individualisme grégaire qui se traduit par le selfie et le tatouage pour tous, les débats « sociétaux » sur la trottinette électrique et l’aspiration au transhumanisme qui se manifeste chez les plus hébétés de nos contemporains ? L’installation de l’islam et les conversions de français d’origine européenne à ce système théologico-politique ( et je ne résiste pas au plaisir de citer Lévi-Strauss : Si un corps de garde pouvait être religieux, l’Islam paraîtrait sa religion idéale : stricte observance du règlement (prières cinq fois par jour, chacune exigeant cinquante génuflexions ) ; revues de détail et soins de propreté (les ablutions rituelles) ; promiscuité masculine dans la vie spirituelle comme dans l’accomplissement des fonctions religieuses ; et pas de femmes), ce système donc se nourrit du nihilisme occidental et de son désert spirituel. Et ce ne sont pas les abstractions creuses comme les » valeurs de la république » qui peuvent remplir ce désert. Cette installation hélas durable de l’islam dans notre société devrait être l’occasion d’un examen de conscience sans complaisance : que sommes-nous devenus, nous les occidentaux et les français en particulier ? Regardons-nous, si nous sommes encore capables de nous voir tels que nous sommes et ayons le courage de nous demander si nous sommes si aimables.
Est-ce déjà trop tard? Et si ce n´est pas trop tard, que faut-il faire? Nous avons face à nous Chapounet, ses branquignols et la gigantesque de toile tissée sur la France et l´Europe.
Vous savez la réponse.
L’Algérie n’a pas suffit pour faire comprendre aux Français que leur esprit s’évaporait dans le néant de l’inconscience.
Revenons aux sources.
Les grecs antiques avaient arraché la liberté de conscience, puis politique aux dieux,( c’étaient surement une faute.)
« La liberté est philosophique , mais elle conduit à la théologie Pascal »
Donc, après deux mille ans de culture Occidentale , nous devrions savoir que; dans la religion Judéo-chrétienne la liberté est intrinsèque à l’homme. C’est la base de notre culture occidentale…C’est cette liberté qui nous conduit à troubler les autres hommes asservis de la planète.
Pour nous occidentaux, le dieu de l’esprit est invisible et libre, préservé par la transcendance , cette liberté, qu’il a vis à vis de l’homme et vice versa. . L’homme qui est à son image; est donc libre lui aussi. » La liberté métaphysique et anthropologique appartient à l’homme.(Aristote.) »
Dans notre civilisation judéo-chrétienne, la liberté est un don de Dieu, elle devient créatrice, c’est l’invention de notre être. La liberté telle que nous la concevons introduit un projet divin. Sans la liberté divine nous n’existons pas!
La liberté est morale , politique, de conscience , et elle est devenue ( individuelle ( pour dire terrestre) par la révolution Française).Petite liberté qui n’est rien face à l’islam. . C’est pourtant cette dernière que nous ne cessons de mettre en avant, oubliant les fondamentaux.Exemple: » Les dix commandements ne sont que des recommandations, ce ne sont pas des ordres. »
Il faut que nous soyons des sots (mot d’origine celte) pour admettre cette religion de l’islam, qui impose et qui soumet un mode de vie terrestre, à l’origine pour contenir des tributs trop guerrières, puisse préserver notre liberté tant chérie . Pour ce faire il faut en préalable rejeter tous nos ancêtres et leur amour de liberté.
Sommes nous devenus des marionnettes. Peux t-on caresser l’espoir de voir la cathédrale de Paris en Mosquée…..
Comme le dit Pascal, il est venu le temps pour que les Français , les Occidentaux , les Européens , redécouvrent la philosophie qui les conduira à la théologie , monde de l’intelligence, monde libre
Aussi bien l’article de LJ Delanglade que le commentaire de Jean de Maistre sont remarquables.
Bravo.
Le grand historien Pierre Chaunu dans un bel essai affirmait que la liberté était la première des idées forces dans la civilisation judéo-chrétienne. Le concept de liberté est pour lui inscrit dans les premiers mots de la Genèse : » Au commencement Dieu créa. » Cette conception repose sur trois principes : Dieu est liberté – la Création est issue d’un acte libre de Dieu que ne limite aucune nécessité – Dieu s’adresse à l’homme comme à l’alter ego de sa propre liberté. L’islam c’est la soumission. L’Europe issue des grecs, des romains et du judéo-christianisme est la seule civilisation qui repose sur l’inquiétude de la pensée et la recherche de la vérité comme le disait le grand Husserl au début des années 20 du siècle passé. L’islam ignore la recherche de la vérité puisqu’il pense la détenir. Peut-être alors est-ce plus qu’un simple hasard qui explique la sclérose du monde musulman confit dans la répétition perpétuelle du dogme, la seule » liberté » étant dans les querelles des écoles juridiques sur l’interprétation de ce dogme. La civilisation européenne est un monde ouvert, l’islam un monde clos.
Monsieur Jean de Maistre très bonne conclusion.
Nous sommes en accord, mais comment, en expliquant deux mille ans d’histoire occidentale et particulièrement Française, donner envie à tous les judéos-chrtétiens de se rassembler pour aller encore plus de l’avant dans notre conception de la liberté. Les églises ont leur part de responsabilité, nous aussi puisque la liberté se gagne tous les jours. Le séparatisme n’est pas une solution à nos problèmes d’esprits contemporains, donner notre arme nucléaire à tous les Européens non plus, détruire les centrales nucléaires d’électricité sans prendre en compte notre manière de vivre est une fuite en avant, les Français en prennent ils conscience? L’esprit France est à reconstruire, qui va engager la démarche intellectuelle de tout un peuple.
Merci encore pour ce support numérique…