Par Jean de Maistre.
Greta, intersectionnels, indigénistes : ils vomissent l’Occident
Il y a certes un très grand danger dans ces attaques contre notre civilisation par ces allogènes qui très souvent ne dissimulent même plus leur racisme anti-blanc et leur haine de notre culture, mais il ne faut pas oublier que les attaques contre la civilisation européenne sont d’abord venues d’Européens.
Ce sont des intellectuels européens qui ont entamé le procès de l’Europe, prétendument coupable de tous les crimes et qui devrait expier en disparaissant ou du moins en faisant acte de repentance permanente. C’est nous qui considérons que notre passé doit être aboli ou oublié parce qu’il ne serait qu’un long cortège d’horreurs, d’ignorance, de superstition, et qu’il ne serait supportable ou acceptable qu’à partir de la prétendue table rase de 1789, ou même pour certains qu’à partir du moment, fort récent où démarrent les luttes contre les discriminations. C’est l’homme européen moyen qui s’enferme dans un présentisme ou le seul horizon est dans la consommation et l’attente angoissée et euphorique à la fois, du dernier gadget technique. C’est nous qui avons donné naissance à ce monde peuplé de néo-individus narcissiques (Il y aurait de belles analyses à faire sur cette passion moderne du selfie) gavé aux réseaux sociaux et attendant avec inquiétude les like qui lui montrent qu’il a des amis. Ce sont des députés français qui ont choisi l’année passée de décorer l’assemblée nationale aux couleurs de la gay pride. C’est en France que l’école, en ruines, ne transmet presque plus rien et se transforme en « institution molle, à mi-chemin entre maison des jeunes et de la culture, hôpital de jour et asile social, assimilable à une sorte de parc d’attraction scolaire » (Dany-Robert Dufour).
C’est l’Europe actuelle qui n’ose même plus revendiquer ses racines chrétiennes et se voit comme un vaste hangar d’accueil de populations vouées au métissage généralisé.
Plutôt que de juger avec arrogance le passé depuis notre prétendu merveilleux présent, nous devrions plutôt juger le présent à partir du meilleur du passé pour voir ce que les progrès dont s’enorgueillit si fort l’opinion européenne moyenne nous ont fait perdre.
J’ai l’impression d’assister au lent suicide de l’Europe et de ce qu’elle a comporté de grand et de noble, de l’Europe laminée par le marché, l’obsession économique, abandonnant chaque jour un peu plus ses traditions et ses plus hautes réalisations.
Simone Weil nous le rappelle avec une profonde lucidité « Il serait vain de se détourner du passé pour ne penser qu’à l’avenir. L’avenir ne nous apporte rien , ne nous donne rien : c’est nous qui pour le construire devons tout lui donner. Mais pour donner, il faut posséder, et nous ne possédons d’autre vie d’autre sève, que les trésors hérités du passé et digérés, assimilés, recréés par nous. De tous les besoins de l’âme humaine, il n’y en a pas de plus vital que le passé ».
Que voulons-nous défendre contre les attaques haineuses de ces allogènes qui n’ait déjà été détruit par nous-mêmes, à l’instar de cet effarant Macron déclarant qu’il n’y avait ni art français ni culture française ? Qu’allons-nous opposer à ces racisés et autres décoloniaux ? L’écriture inclusive, la trottinette pour tous, les black fridays, la gay pride et l’abrutissement télévisuel ? Je suis un homme du passé, et y trouve la vie qui permet d’échapper à cet enfermement dans un présent hébété et euphorique qui ne sait même pas qu’il n’est rien que la stérilité et la mort.
Il nous manque aujourd’hui un Bernanos ou un Léon Bloy pour nous fustiger et nous envoyer au visage notre médiocrité satisfaite et arrogante. Sur ce, je retourne à la lecture des mémoires de Saint Simon. ■
Commentaire du 7 mars 2020
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Très belle analyse d’une situation malheureusement
Vraie