Le nationalisme est revenu à l’ordre du jour, qu’il soit explicitement affirmé comme tel ou simplement pratiqué, ce qui compte bien davantage. Il en est ainsi à peu près partout dans le monde
DIALOGUE
Pourquoi ce titre ? Pourquoi marquer cette différence ?
D’abord parce qu’il est normal de marquer sa différence. Nous sommes d’Action Française, c’est sa doctrine que nous diffusons, celle de l’école maurrassienne et c’est son expansion que nous visons.
Est-ce que cette réaffirmation du nationalisme intégral constitue en bref une sorte de rupture avec le nationalisme en soi, les nationalistes en général ?
Évidemment non. Le nationalisme en tant que tel est une prise de conscience naturelle de l’enracinement de chacun de nous dans la nation où nous sommes nés. Ce sentiment naturel ne se limite pas aux divers courants qui s’affichent comme nationalistes. Il traverse à des degrés variables toutes les familles politiques. D’autant qu’il est aujourd’hui avivé, légitimé, par les menaces qui pèsent sur notre nation et sur l’Europe dans son ensemble, comme cela s’est parfois produit dans l’Histoire. D’où la volonté induite de les défendre.
Est-ce que c’est là une définition du nationalisme ?
Oui. En termes très simples. Autrefois, on enseignait à l’Action Française la distinction à opérer entre nationalisme et patriotisme. Ce dernier, premier stade du nationalisme, s’appliquerait au territoire en tant que tel, la terre des pères, et selon la formule barrésienne la terre et les morts, délimitée par les frontières. Le nationalisme défendrait plutôt l’héritage forgé sur ce sol, sur cette terre, les œuvres matérielles et immatérielles, l’âme et l’esprit, les mœurs, les goûts, les arts, les croyances, en bref la civilisation d’un peuple. Qui doivent être défendus même si le territoire national n’est pas envahi.
Ce sont sans doute là des concepts assez artificiellement séparés.Dans la réalité, patrie et nation, quels que soient les avatars de l’Histoire, ne vont pas l’une sans l’autre. Barrès et Maurras sont en ce sens inséparables.
Reste la définition simpliste de la doxa dominante qui pose que le nationalisme n’est qu’un patriotisme exagéré. Quand elle ne condamne pas l’un et l’autre au nom de l’universalisme… Quant au nationalisme intégral, il a souvent été présenté comme un nationalisme paroxystique. L’expression peut sans-doute prêter le flanc à cette interprétation. Mais ce n’est pas du tout le sens que l’Action Française lui a jamais donné. Nous aurons à y revenir.
Justement que peut-on en penser de la dialectique nationalisme-mondialisme ?
S’agissant du nationalisme, d’abord, c’est une évidence que tout ce qui est exagéré. irrationnel et sans limite est virtuellement dangereux. Y compris un certain nationalisme – un nationalisme qui répondrait à ces caractéristiques négatives. En revanche, un nationalisme réfléchi, mesuré, régulé par la conscience des limites qu’il doit s’imposer à lui-même, ne serait-ce que pour ne pas exposer la nation à des risques excessifs, ou même mortels, un tel nationalisme à rebours des pathologies politiques que nous avons dites, n’est ni dangereux ni critiquable. Il est utile, souhaitable, voire indispensable. Le souci de mesure, de limite et de raison nous rapproche déjà de ce que l’Action française a appelé nationalisme intégral. Lequel se distingue nettement du nationalisme jacobin qui nie et détruit la structure organique de la nation, et / ou la met au service de l’idéologie, de l’expansionnisme agressif ou d’un étroit esprit revanchard.
Mais d’un autre côté, si le sentiment national s’affaiblit, s’il est nié, caricaturé ou combattu, la nation tend à se dissoudre et devient alors une proie facile pour ses voisins ou s’adonnera aux luttes civiles. L’affaiblissement du nationalisme naturel d’un peuple, l’érosion de la cohésion nationale, n’apporte donc pas la paix mais la guerre ou la servitude. Et au pire la guerre civile.
L’Histoire nous enseigne cela, en effet. Un certain pacifisme angélique et / ou idéologique, produit la guerre bien plus sûrement encore que le nationalisme d’agression lui-même. Tenter ses voisins de vous envahir ou de vous asservir parce qu’on a négligé d’équilibrer ses forces face aux leurs, est générateur de conflit et de guerre tout autant ou davantage que le nationalisme sous sa forme révolutionnaire et totalitaire.
C’est toute la trame du second conflit mondial, qui, probablement aurait pu être évité si au début des années 30 la France ne s’était pas relâchée face à l’Allemagne. Et ce quel qu’ait été l’esprit obsessionnellement revanchard et belliciste d’Hitler. Donner un coup d’arrêt à ses projets de guerre pouvait être tenté avec succès lors de la remilitarisation de la Rhénane par les troupes allemandes en mars 1936. À Munich, il était déjà trop tard, comme notre rapide défaite le montrera en 1940.
Quant à l’universalisme, nous savons aujourd’hui qu’il ne produit pas la paix. Quoi que l’on ait prétendu, la mondialisation a apporté bien plutôt la guerre économique. Qui précède et prépare l’autre. Sans compter les fractures et les violences causées au sein des sociétés essentiellement occidentales par les mouvements migratoires massifs.
En niant l’ordre du monde comme concert des nations, le mondialisme ne conduit pas à la paix, comme nous le constatons aujourd’hui si l’on sait analyser et comprendre un tant soit peu la situation réelle du monde actuel et ses évolutions les plus récentes qui montent des nations comme une vague de fond. Ces évolutions vers le nationalisme décomplexé sont en cours dans de nombreux États. Et parmi les plus puissants du monde. Ils sont connus de tous.
Cela implique-t-il une solidarité des nationalismes ?
Oui, mais dans la limite des intérêts nationaux concrets lesquels finissent toujours par s’opposer un jour ou l’autre en divers domaines. Cela dit, en nous excusant d’utiliser des expressions anglaises à la mode, il est clair que nous avons plus d’affinités et de respect pour les somewhere et beaucoup moins pour les anywhere ou les nowhere. Il nous paraît normal qu’existe, dans les limites que nous avons dites, une solidarité, une amitié naturelles, entre les personnes, les institutions et les peuples qui se savent, se sentent et se veulent enracinés dans une terre, une histoire, une identité héritées de leur histoire. Ce qui entraîne d’ailleurs un esprit d’ouverture aux autres et non de fermeture, à rebours de ce qu’affirme la pensée dominante.
Vous avez qualifié de virtuellement dangereux un nationalisme qui serait exagéré, irrationnel et sans limite.
C’est une évidence. N’importe quoi de pleinement normal peut muter dans toutes sortes d’anomalies selon la formule archi-connue du Dr. Knock de Jules Romain. Même « la santé est un état précaire qui ne présage rien de bon. » Le nationalisme naturel, légitime et mesuré, qui est de l’ordre de la santé, peut lui aussi entrer dans un cycle de démesure et de pure agressivité qui ne produira que des catastrophes pour la nation qui s’y livre et pour les autres, bien évidemment.
Pensez-vous à des références historiques en particulier ?
Les guerres révolutionnaires et les guerres de l’Empire sont dans ce cas. Porter la Grande Armée jusqu’à Moscou fut une entreprise grandiose, épique même, mais surtout une folie. Qu’Hitler renouvellera au siècle suivant, pour son malheur à lui aussi. Celui de l’Europe et de l’Allemagne elle-même. Dans l’un et l’autre cas, le nationalisme s’y mêle d’idéologie. Dans les deux cas, vouloir conquérir l’Europe entière, y imposer la domination d’un seul État, tient de l’Hubris, c’est à dire de la déraison ou démesure. Ça n’a marché dans aucune circonstance depuis la chute de l’empire romain. N’est pas Rome qui veut.
Que dire des guerres franco-allemandes du siècle dernier ?
Elles germent vers le milieu du XIXe siècle. La volonté de puissance de la Prusse commence alors à s’affirmer avec force. Son ambition hégémonique s’exerce d’abord dans l’ère germanique elle-même notamment avec la mise en place du Zollverein. Elle est manifeste encore dans sa rivalité avec l’Autriche, l’autre grande puissance germanique qui vit un long déclin, semble-t-il sans retour comme en témoignent l’Histoire ainsi qu’une admirable littérature.
Au congrès de Vienne, en 1815, dans une situation d’épuisement généralisé, après les deux décennies de guerre – révolutionnaires et napoléoniennes, l’esprit européen avait prévalu. Et ce, même si chacune des puissances participantes y avait âprement défendu ses intérêts propres. La conscience d’un impératif commun supérieur commandait de restaurer l’ordre et la paix. Mais à partir de 1848, avec la résurgence des idéaux révolutionnaires à travers l’Europe, notamment en France et en Prusse, il semble que cette prévalence de l’esprit européen ait progressivement disparu. S’en suivent trois guerres franco-allemandes dont les deux dernières furent mondiales et dont la dernière prit une dimension à forte dominante idéologique.
Il nous semble que quelque chose de l’esprit européen supérieur subsistait encore en 1870-1871 et 1914-1918, malgré l’horreur de ce dernier conflit qui fut comme un suicide presque inconscient des nations européennes. Elles le payent aujourd’hui de leur déclassement dans le monde. De ces guerres, l’hubris et le bellicisme allemands portent une grande part de responsabilité. On ne peut non plus en exonérer les aspects erratiques et lâches de la politique extérieure et militaire du Second Empire et de la IIIème République. Le tout s’achève dans notre effondrement de 1940 puis par la défaite apocalyptique de l’Allemagne en 1945. À titre de comparaison, avec le recul d’un siècle, il ne nous semble pas faux de considérer que l’empereur Guillaume II conservait encore une part non-négligeable d’esprit européen supérieur, esprit dont Hitler, presque exclusivement habité par le ressentiment, le désir de revanche, de vengeance et de conquête, sera singulièrement dépourvu.
Ce déchaînement des guerres européennes suicidaires nous donne une idée assez évidente des méfaits d’un nationalisme déréglé, en définitive mortifère, sans abolir pour autant la légitimité du nationalisme sain que nous avons appelé naturel, mesuré et conscient des limites.
Est-ce que c’est par là, dans cette différence que l’AF considère substantielle, que se définit le nationalisme intégral ?
Sans-doute. En fait, le nationalisme d’opinion, si nécessaire et si respectable soit-il, est aussi porteur des risques et défauts inhérents à sa nature ; il peut verser dans l’exaltation, la démesure, l’aventurisme, manquer de la capacité d’évaluation exacte des situations, des risques, être frappé d’une certaine part d’ignorance, accepter d’être manipulé, etc.
Soyons simples. L’on ne peut qu’être conscients que le national-socialisme et le fascisme n’ont pas bien fini du tout en Allemagne et en Italie. Ces dictatures totalitaires ont fait, au bout du compte, le malheur de leur pays. L’Italie s’en est assez rapidement plus ou moins remise mais l’on ne doit pas ignorer ce qu’a souffert la nation allemande coupée en deux jusqu’à la chute du mur de Berlin en 1989.
En revanche, malgré ses protestations ou ses professions de foi humanistes et universalistes, c’est bien un puissant élan nationaliste qui a permis à l’Allemagne de réussir au prix d’un immense effort et de sacrifices considérables, sa réunification. Ce ne fut pas fait tout à fait spontanément. Ce fut réalisé sous la ferme autorité du chancelier Kohl, comme avait été réalisée jadis l’unité allemande sous la poigne de fer du chancelier Bismarck.
En fait – et c’est là la définition vraie du nationalisme intégral – la garantie optimale du plein exercice d’un nationalisme conscient, volontaire, permanent, aussi raisonnable que le permettent les facultés humaines, réside pour nous dans la forme dynastique de l’État, ou si l’on préfère dans la personne d’un roi, pris comme maillon d’une chaîne historique, un roi comme successeur et comme prédécesseur. En lui et en sa dynastie, le nationalisme se trouve institué, institutionnalisé, ou, si l’on préfère un autre concept, incarné. Le nationalisme intégral, c’est la monarchie.
Notons encore, pour conclure que le nationalisme d’opinion – et les mouvements qui s’en revendiquent, le cas échéant – sont en général plus réactifs que créatifs. Ce sont de grandes dynasties qui ont construit – sinon toujours les nations – au moins les États qui aujourd’hui encore constituent la structuration politique du continent européen. Ainsi les souverains étaient-ils couramment appelés pères des peuples, pères de la patrie, ou affectueusement, comme en Russie, petit père des peuples, car ce qu’ils faisaient n’eût pas été possible sans l’assentiment et le concours populaires. Nationalisme et monarchie sont donc pour nous parfaitement consubstantiels et c’est pourquoi il nous paraît erroné de fixer entre ces deux éléments – constitutifs du nationalisme intégral – un ordre, une priorité de l’un sur l’autre. Ils vont ensemble.
© JSF – Peut être repris à condition de citer la source
Symbole et origine de la Nation opposée à la patrie
(Désolé d’avance pour ce commentaire un peu long)
Rappelons rapidement les bases de l’ancien régime : Le régime social actuel est un dérivé lointain et une altération monstrueuse de l’ancien régime gynécocratique, qui donnait à la Femme, la direction spirituelle et morale de la Société.
Une Déesse-Mère régnait sur une petite tribu, qui, agrandie, devint une province, à laquelle souvent elle donnait son nom.
La Déesse Arduina donna son nom aux Ardennes.
Avant la conquête romaine, les Gaulois comptaient 22 Nations ou Matries, les Gallo-Kymris 17, les Belges 23.
C’est pour cela que les Nations (lieux où l’on est né) sont toujours représentées par une figure de femme.
La Déesse-Mère était la Providence (de « providere », celle qui pourvoit) de ceux qui étaient groupés autour d’elle. Elle les instruisait, elle les pacifiait ; car c’est elle qui rendait la Justice.
Les hommes n’entreprenaient rien sans la consulter. Ils étaient ses fidèles et dévoués serviteurs. Ils étaient Féals, mot qui vient de Faée (fée) et a fait féodal (qui appartient à un fief).
Le Fief (domaine noble) donnait à la Dame des droits féodaux auxquels les Seigneurs participaient, sous condition de foi et hommage.
Les Seigneurs étaient rangés sous sa loi, qu’ils ne discutaient pas.
Ils étaient des hommes-liges, ce qui voulait dire légaux. On les disait légals et féals, c’est-à-dire loyaux et fidèles.
Elle leur donnait leur part de terre et eux payaient en travail une redevance, qui servait à l’entretien de la vie des femmes et des enfants de la collectivité, qui n’était pas à la charge de l’homme.
Cette redevance (origine des impôts) fut d’abord le cinquième du produit du travail, de là le mot quinta (en espagnol, domaine), five en anglais (qui devint fief).
Le mot domaine vient de Domina (la Dame).
Le domaine de la Mère, qui est le lieu où les enfants avaient passé les jours heureux de leur enfance, s’appelait la Matrie.
C’est pour la défendre que les hommes s’armaient ; mais ils ne marchaient que sous les ordres de la Déesse-Mère.
Ce premier régime, qui attache l’homme à l’autorité morale de la Femme, fut l’origine de la féodalité (du mot latin foedus, qui veut dire alliance). Ce régime, dans sa première forme, fut celui que des modernes ont appelé matriarcat ; il était basé sur le droit maternel (Jus naturale), qui est le droit réel, celui qui soutient la vraie morale et crée la Justice. On l’appela le droit civil (d’où civilité, politesse, attention, respect).
Mais la loi de la Femme fut renversée par la loi romaine, le vrai droit (divin) par le droit romain, qui créa le régime de la brutalité masculine et méprisa l’autorité morale dans la Déesse.
Rome mit la Patrie à la place de la Matrie, mais on a toujours continué à dire la Mère-Patrie. La nation gauloise conquise s’accoutuma au gouvernement barbare des empereurs romains, qui la soumirent à des déprédations et à toutes les violences du régime du bon plaisir de l’homme ; mais elle est restée une Nation (lieu où l’on a reçu le jour) ; elle n’est pas une Patrie (lieu où le père est né). Les Gaulois portaient sur la poitrine un collier, qui était le signe de leur alliance avec la Déesse-Mère de leur fief, et la haine était si grande entre les partisans de la force et les défenseurs du droit, que les Romains leur arrachaient brutalement leur collier et leur faisaient honte de se soumettre à la domination des femmes.
À propos du patriotisme, M. Grillot de Givry dans « Le Christ et la patrie » écrit ceci : « C’est toujours aux époques de décadence que se manifeste cette hypertrophie du sentiment patriotique, lorsque les peuples ne croient plus à leurs dieux, à leurs mystères, à leurs prophéties ; lorsqu’ils ont perdu le sens des légendes ancestrales ; lorsqu’ils se rient du ciel et que la voix des initiés se perd dans le bruit des négations. »
Aujourd’hui, l’orgueil, défaut commun du nationalisme et du patriotisme.
La manie de la priorité règne sur la terre depuis longtemps, elle s’est manifestée de mille manières. D’abord par « l’orgueil terrestre », qui a fait croire à l’homme que son petit monde était tout dans l’univers, puis par « l’orgueil humain » qui lui a fait croire qu’il était le premier parmi les êtres créés. Cependant si, sortant du genre humain, nous mettions en présence un spécimen de chaque espèce animale, nous les verrions tous croire et déclarer leur espèce la meilleure.
Après l’orgueil humain vient l’orgueil de race qui fait faire aux hommes des distinctions suivant leur couleur et leur origine et les persuade tous qu’ils sont les premiers dans le genre humain. Après l’orgueil de race, l’orgueil national qui persuade à chaque peuple que le pays où il a vu le jour possède une supériorité quelconque sur les autres nations. Après « l’orgueil national », l’orgueil de clocher qui, dans une même nation, fait encore supposer aux hommes que, parmi ceux qui la composent il existe des différences et que leur province, leur commune, leur village valent mieux que les autres. Enfin, l’orgueil de sexe qui, dans la famille même, crée des distinctions en faisant croire aux hommes qu’ils possèdent une supériorité quelconque sur les femmes.
Tous les moralistes ont dit à l’homme : Abaisse, réprime, étouffe en toi l’orgueil.
« L’orgueil est le signe ordinaire de la pauvreté de l’esprit. »
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/la-chevalerie-et-le-graal.html
L’article dit : « Le nationalisme intégral, c’est la monarchie. »
Rappelons quelques vérité « officieuses » au sujet de l’instauration de la monarchie en France.
L’histoire de France ne sera, à ses débuts, qu’une lutte entre les Francs-Saliens et les Francs-Ripuaires, c’est-à-dire entre les masculinistes et les féministes. Ces derniers devaient faire cause commune avec les Celtes Gaulois restés fidèles aux anciennes traditions.
Les historiens nous ont caché la part prise dans cette lutte par les féministes et n’ont enregistré que les succèC’est à nous à rétablir la vérité en cherchant le rôle caché de la femme dans cette histoire lointaine.
Nous voyons, tout d’abord, qu’on mentionne comme premier Roi de France un nom sur lequel on ne nous dit rien, on ne sait rien. On va même jusqu’à mettre en doute son existence.
Or, étant donné ce que nous avons dit plus haut (dans le blog) du Roi des Rois chez les Francs, il est bien certain que Pharamond est le terme générique sous lequel on désigne ces Rois suprêmes. C’est du reste le nom d’une Fée, qui joua un grand rôle, la Fée Faramonde.
En cherchant l’origine des langues égyptienne et hébraïque, nous y avons trouvé des origines, des racines celtiques, et d’abord le mot Reine Faée. Ce mot, devenu pharaï (parler), désignait l’inspirée qui parle. Ce terme rapproche singulièrement les Déesses du Nord des Pharaons de l’ancienne Egypte, qui étaient aussi des Puissances morales et sacerdotales exercées par des femmes.
Les Phara-mund, comme les Phara-on étaient donc les grandes Cheffesses du Gouvernement théocratique, et ce qui le prouve, c’est qu’entre la Meuse et le Rhin se trouvait leur centre appelé Mèdiomatrice. C’est de là que partit la civilisation celtique. Ce centre était près de la ville de Divodurum (aujourd’hui Metz), à l’orée de la forêt des Ardennes, à laquelle la Déesse Arduina donna son nom.
Nous verrons bientôt les Pères de l’Église, qui copiaient tout, se faire appeler Patrices pour imiter le centre féminin, la Matrice, comme nous verrons les rois prendre l’appellation de la grande déesse Cybèle (Mater Magna) et se faire aussi appeler Magne (Charlemagne).
Le roi Pharamond, que l’on fait monter sur le trône de France en 420 (quoique son existence soit niée), serait mort en 428.
Dans ce règne, qui serait venu remplacer la domination romaine qui finissait, nous voyons l’indication déguisée d’une restauration du pouvoir féminin quelque temps éclipsé, mais venant reprendre ses droits, en même temps que l’influence de la doctrine johannite rendait à la femme la place qu’elle avait occupée dans l’ancien gouvernement celtique.
C’est ainsi que l’histoire du Moyen age c’est l’histoire de la Femme en lutte avec l’Église, depuis le Concile de Nicée jusqu’à la Révolution française.
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/fin-du-4eme-siecle-et-debut-du-moyen-age.html
La belle légende que nous raconte Anwen est fausse.
Elle s’adosse aux théories de Bachofen au XIX qui prétendit qu’il existait un matriarcat sous prétexte que on avait découvert des statuette de « déesses mères ». Alors toutes les sociétés qui vénèrent la Vierge Marie devraient être qualifiées de « matriarcat ».
Certes le statut de la femme varie fortement suivant les cultures et l’époque; mais l’hypothèse du matriarcat est aujourd’hui abandonnée. Il existe des sociétés patrilinéaires et matrilinéaires. Dans ces dernières le père semble « absent » mais ce n’est pas la mère qui gouverne mais l’oncle maternel. A la rigueur on pourrait évoquer le matriarcat dans la société « Wasp » des USA.
Un grand merci à Michel MICHEL pour ces précisions qu nous éclairent. Cordial salut !