Publié le 27.03.2020-5h10.
Nous avons relevé dans La Provence, précisément dans la chronique de Franz-Olivier Giesbert du 25 courant, les réflexions qui suivent et qui, grâce à Olivier de Kersauson, en disent plus long sur la crise du Coronavirus et bien delà, que les longues palabres qui nous sont infligées en ces jours difficiles.
Téléphonite aiguë
Le confinement a aussi changé notre rapport au téléphone.
Loin des autres, nous en avons un usage beaucoup moins utilitaire (« A quelle heure rentres-tu ? » « As-tu acheté des légumes ? », « Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? »). Nous parlons des choses de la vie ou du sens de celle-ci avec nos proches, nos amis chers.
Le téléphone sonne beaucoup, à la maison. Conversation avec mon vieux camarade Olivier de Kersauson. Depuis que notre navigateur national s’est installé avec sa femme Sandra sur l’atoll de Fakarava, au cœur du Pacifique, à une heure de vol de Tahiti, nous ne nous voyons plus beaucoup mais bon, nous n’avons pas perdu le contact : nous nous téléphonons souvent.
Quand le recordman du tour du monde en solitaire en 1989 m’appelle. c’est le soir à Marseille, donc le matin chez lui. Il m’annonce que le coronavirus est arrivé en Polynésie par l’entremise d’une députée qui l’a attrapé à l’Assemblée nationale, mais ce n’est pas ce qui l’inquiète le plus. Au cours des derniers jours, il a observé une inaptitude de beaucoup de dirigeants à prendre des décisions.
« Un pays, dit-il, c’est comme un bateau. Quand tu détiens le pouvoir, tu apprends vite la gravité : souvent, tu es seul contre tous et tu sais que tu n’as pas le droit d’hésiter. Sinon, tu mets tout le monde en danger. Aujourd’hui, tous ces dirigeants veulent être aimés, ils ont une trouille folle de se faire haïr un tant soit peu. Or, la haine des autres, c’est la dignité des chefs. Une décision, c’est 80% d’analyse et 20% d’intuition. Si les gouvernants n ont pas confiance en leur propre intuition ou qu’ils craignent qu’on la retourne contre eux, c’est tout le monde qui décide, il n’y a plus de vraies intuitions, donc plus de bonnes décisions.»
Partout ou presque, le coronavirus aura révélé la crise de l’autorité qui, en plus des autres, mine les pouvoirs politiques. ■
Crise et déclin de l’autorité. Cette remarque m’a fait penser à ce beau texte du philosophe Julien Freund dans son ouvrage sur la décadence, impressionnant de lucidité.
» Tant qu’une civilisation demeure fidèle à l’impérativité de ses normes, on ne saurait parler de décadence. Elle s’y embarque, dès qu’elle rompt avec elles. C’est ce qui se produit sous nos yeux, sous le prétexte d’émanciper les êtres, et même le genre humain. Or, une civilisation n’est libératrice que par les contraintes qu’elle impose en vertu des normes qui lui donnent forme. On voudrait nous faire croire qu’il ne pourrait y avoir de liberté qu’à la condition de nous débarrasser de toute convention, règle, autorité, ce qui veut dire de toute exigence commune. En fin de compte on a l’impression qu’on aspire à une civilisation qui n’en soit pas une. Le paradoxe qui est au cœur de la décadence actuelle consiste dans la maîtrise technique stupéfiante de la nature matérielle et une régression étrange dans l’ordre de la nature humaine, de l’homme dans son humanité. La prétendue libération totale n’a d’autre résultat que de le livrer à ses instincts, en l’espèce à la violence, à l’arbitraire et à l’absence de tout contrôle personnel, chacun étant censé s’épanouir dans un comportement capricieux et irrégulier. Il s’agit là d’un signe déterminant du déclin d’une civilisation. La décadence d’une civilisation s’amorce lorsqu’elle sacrifie ses libertés, corrélatives de contraintes, à une prétendue libération de toute règle, de toute convention, c’est-à-dire lorsqu’elle décrie ses institutions politiques, judiciaires, militaires ou pédagogiques qui constituent son fondement. La transgression des règles n’est pas en elle-même un signe de déclin, car elle est un phénomène normal de toute société, mais le fait d’élever la transgression systématique au rang d’une vertu ou plutôt d’une gloriole en est un, surtout si cette attitude ostentatoire se répand dans toutes les couches de la société.
JSF, dans ce foutoir de désinformations , merci de nous apporter un peu de sagesse et d’ouverture d’esprit.
Bonne analyse d’Olivier de Kersauson, lui qui a navigué avec Tabarly connait bien les moments de doute et de prise de décisions, quant il y a une opposition ou simplement un doute de l’équipage. Pour sourire un peu, par ces temps séreux, restons un instant à la voile. Une vidéo Face Book montre deux jeunes Italiens qui miment une manoeuvre de navigation à la voile et au près ils sont compte tenu du virus, sur un balcon en étage d’un immeuble. Un troisième jette un sceau d’eau pour imager les vagues. Un sourire avant la tempête…
Si nous acceptons ce texte et la définition, si nous écoutons les médias en ces temps de « guerre » contre un virus, si on accepte que des petits mafieux que l’on a logé dans des HLM imposent de ne pas changer de comportement pour vivre de la drogue, si on délaisse les vieux dans les mouroirs de la santé…alors oui nous sommes en décadence.
Pourquoi un souverain à la Française aurait été plus responsable, parce qu’il aurait bien avant et en permanence tout fait pour maintenir le pays au sommet de la santé générale , refusant les castes ennemies imbéciles. Parce que depuis des années , il aurait maintenu un ordre collectif ou chacun aurait sa place. La liberté individuelle n’existe que dans le cadre de l’organisation collective. C’est encore le mensonge de la révolution Française. Comme sur un bateau les marins n’ont pas le droit d’imposer leurs propres visions étroites lors des manoeuvres. Si chaque équipier tire de son coté , le bateau coule; et nous coulons, mais soyons rassurés nous ne sommes pas les seuls en Occident.
La gestion de cette épidémie montre l’incapacité des élus et de notre gouvernement, la puissance de l’argent sur certains hommes,montre que nous sommes loin de la culture et de la civilisation Judéo Chrétienne, qui nous a apporté le siècle des lumières. Cette fois elles sont éteintes..