Ces rubriques de JSF (Dans la presse et Sur la toile) sont destinées à ne pas nous satisfaire de l’entre-soi. A être familiers des analyses et de la pensée de ceux qui nous entourent, parfois très proches, parfois adversaires. Et qui exercent une influence forte sur l’opinion et l’intelligence françaises. A condition d’exercer notre réflexion propre, nous nous y enrichissons et souvent nous créons par là des contacts qui portent leurs fruits. Car nos idées, nos articles, aussi séduisent, bien au-delà de nos cercles. Ainsi, d’ailleurs de Zemmour lui-même, à l’évidence. Parfois plus – ou mieux – Action Française que nous ! (Mais pas tout à fait tout de même). Nous ne reprenons pas ces analyses venues d’ailleurs en les multipliant pour faire nombre. Nous les choisissons pour leur intérêt politique et leur utilité pour l’expansion de nos idées. Nous les discutons…
Ici, Éric Zemmour ne fait q’expliquer, constater que le coronavirus est la conséquence de nos renoncements passés. De nos renoncements passés, de principes idéologiques et politiques destructeurs, d’un régime incapable de constituer un minimum d’Etat. Cela ne remonte pas à vingt ou trente ans, comme on le dit trop souvent, mais bien au-delà dans l’Histoire. Cela Eric Zemmour le sait fort bien. [Éric Zemmour, Figaro, 27 mars].
C’est la loi de toutes les grandes guerres que de désigner à la fin un vainqueur incontesté.
À la fin de la guerre de Trente Ans, c’est la France de Richelieu et de Louis XIV qui domine l’Europe nouvelle issue des traités de Westphalie. En 1815, après Waterloo, c’est l’Angleterre qui s’impose comme la maîtresse du XIXe siècle qui commence. Et les deux guerres mondiales désigneront les États-Unis comme puissance hégémonique du XXe siècle.
La guerre du coronavirus, puisque Emmanuel Macron et de nombreux chefs d’État parlent de «guerre», ne faillit pas à cette règle. On a cru au début que l’épidémie allait briser l’essor irrésistible de la Chine. L’Europe de façon hypocrite et les États-Unis de manière ostentatoire se réjouissaient des malheurs chinois. On moquait l’hygiène déplorable, la pollution excessive, le confinement tyrannique des régimes totalitaires. Et puis, la Chine est sortie de l’ornière pendant que les pays européens y entraient.
Le pire était à venir. Il s’appelait Singapour, Taïwan, Corée du Sud. Dans ces pays voisins de la Chine, on prenait très vite la mesure de l’épidémie. On la combattait avec des moyens massifs et déterminés: tests, masques et respirateurs artificiels. Sans oublier la fermeture des frontières et le suivi de chacun par géolocalisation. Un mélange de recettes ancestrales et modernes. Les Occidentaux avaient beau jeu de railler ces régimes autoritaires et les restes de culture confucéenne, les résultats étaient probants. Peu de morts et une économie qui ne s’effondre pas. Le contraire des pays européens.
Incontestable supériorité
Longtemps en France, on a cru que l’Italie serait une exception due à la carence de son système hospitalier. On n’avait pas compris que l’Italie n’était que la pointe avancée de notre déclassement. Pas de tests, pas de masques, pas de respirateurs artificiels, on faisait la guerre sans les armes modernes, mais avec celles du XIXe siècle: le confinement général. La mesure la plus liberticide qui soit. Et nos défenseurs habituels des libertés, médias, intellectuels, progressistes, d’applaudir et d’en réclamer toujours plus ! Nos dirigeants avaient l’outrecuidance de nous expliquer que les masques et les tests ne servaient à rien.
On se souvient que, dans L’Étrange Défaite, l’historien Marc Bloch analysait notre déroute militaire comme la conséquence de nos renoncements passés. On peut en faire autant avec le coronavirus. Notre idéologie sans-frontiériste nous a interdit de fermer les frontières ; nos contraintes européennes nous ont poussés à tailler dans les stocks de masques ; nos présupposés libéraux ont désagrégé la capacité de l’État à prévoir et anticiper. Quant à notre souveraineté européenne, elle s’avère évanescente. Comme l’a dit Hubert Védrine au Figaro : «L’Union européenne, le marché unique et la politique de la concurrence ont été conçus pour un monde sans tragédie.» Et quand la tragédie frappe à nos portes, notre conception du monde nous met à genoux tandis que les pays asiatiques montrent leur incontestable supériorité. ■
C’est la vérité encore une fois Bravo Zemmour
Entièrement d’accord avec cette analyse
Encore une fois Monsieur Zemmour fait une bonne analyse des faits.
Deux siècles de république, deux siècles pour perdre toute intelligence.
Devant le COVID 19, nous sommes en Occident incapables de comprendre ce qui nous arrive, incapables de réagir et de trouver une solution. Et ce depuis les plus hauts dignitaires jusqu’au plus simple quidam. L’Etat est une cours de récréation de l’école primaire de la république, des cris , des paroles , de vociférations, à quant les gifles?. Devenus libéraux par force, contre nous ne voyons pas ou ne voulons pas voir, la masse de dirigeants inutiles, incompétents idiots, mais charlatans que nous engraissons . Un roi souverain aurait il autant de serviteurs incompétents ? ( c’est à JSF de le démonter.) Nous avons en deux petits siècles républicain perdu , peut être à jamais , l’INTELLIGENCE, Française.
Car certains, ceux qui pensent encore que l’homme est supérieur à la nature, pourraient traduire que M.Zemmour souhaite une dictature….
Zemmour nous traduit l’inculture des masses populaires; accélérées par l’émigration, juste observation qui ressort dans les autres articles de JSF. On pourrait ajouter la faiblesse de l’homme face à la puissante nature.
Encore honneur aux soldats de la santé, qu’il ne faut pas oublier.
Très belle analyse de Mr Eric Zemmour qui sonne le glas des excès de libéralisme économique à outrance qui nous a conduit à une situation de sous développement