Les Lundis.
Par Louis-Joseph Delanglade*.
Les quelques paragraphes qui suivent n’ont pas la prétention de constituer une recension de l’ouvrage de Pierre de Meuse (Idées et doctrines de la Contre-révolution) ; il s’agit plutôt de dire pour quelles bonnes raisons nous l’avons apprécié et d’inciter ainsi ceux que le combat des idées intéresse à se le procurer et à le lire. Ils y trouveront une mine de références et on peut dire que l’auteur nous fait tous (même ceux qui pensent en savoir beaucoup sur le sujet) bénéficier de sa grande érudition.
S’il n’est pas purement expositif, l’ouvrage possède cette première et grande qualité qui consiste à faire le tour de la question. En commençant par la dénomination même de « contre-révolution » qui peut paraître insatisfaisante du fait de sa charge négative mais qui a au moins le mérite de cibler l’ennemi idéologique historique, cette Révolution française qui constitue l’acte fondateur de la « modernité ». Le choix judicieux d’une approche thématique lui permet d’embrasser l’essentiel de la pensée contre-révolutionnaire. Il aborde ainsi successivement ses composantes dans son rapport à l’ordre social, à l’Etat, à la liberté ; sa démarche pour comprendre la filiation et la postérité de l’incompréhensible rupture révolutionnaire ; ses relations parfois ambiguës ou contre-nature avec la religion et la monarchie mais aussi avec le romantisme, le nationalisme ou encore le libéralisme, la démocratie chrétienne, le fascisme. Il achève en s’interrogeant sur ce que pourrait/devrait être (et ne pas être) la stratégie de la Contre-révolution. Avant de proposer une conclusion qui ne ferme pas la porte à l’avenir.
Cependant, et c’est là sa seconde et très grande qualité, et sans aucun doute son originalité, cette érudition est au service d’une démarche résolument critique. Certains seront surpris de ne pas trouver un ouvrage apologétique à usage interne qui se garderait donc de toute critique fondée sous prétexte qu’elle pourrait être préjudiciable à la cause. Qu’on se rassure, cependant. La lucidité qui le conduit à refuser de s’illusionner (comme tant d’autres qui mènent le même combat), ne le précipite pas dans un pessimisme qui confinerait au nihilisme. Bien au contraire car Pierre de Meuse s’inscrit résolument dans le courant de pensée étudié et les dernières pages nous disent pourquoi tout est et reste encore possible.
Il faut un réel courage intellectuel pour considérer comme légitime et bénéfique la mise en œuvre d’un droit d’inventaire vis à vis de tous ceux qui ont participé à l’élaboration du corpus des idées et doctrines de la Contre-révolution. On pourrait s’étonner d‘une telle attitude qui semble relever d’un rationalisme plus propre à des Lumières incarnées dans la Révolution française. Mais Pierre de Meuse ne se satisfait pas de la pensée simple, voire simpliste, de ceux qui croient ou qui préfèrent ; sa pensée est résolument complexe et, de toute façon, s’inscrit à l’évidence dans le courant d’une pensée européenne traditionnelle qui fait toute sa part à la raison sans pour autant sombrer dans le rationalisme. D’ailleurs, c’est dans les passages où il se montre le plus critique mais aussi le plus politique que nous l’avons trouvé le plus intéressant et le plus convaincant.
La pensée contre-révolutionnaire peut paraître ferme, et même d’une fermeté qui tranche avec une praxis jugée à raison peu efficace. Cependant, Pierre de Meuse relève sans concession dans cette pensée et jusque chez les maîtres de la Contre-révolution des lacunes, des faiblesses, des inconséquences, toutes en grande partie responsables de l’échec de la praxis. Car échec il y a. Ainsi en est-il notamment de la difficulté, parfois de l’incapacité, à identifier clairement l’Ennemi (par exemple, l’islam est-il bien aujourd’hui, comme certains veulent le croire, l’ennemi prioritaire ?) ou la tendance à accepter à son propre désavantage des compromis(sions) qui en font, par peur de la guerre civile, la collaboratrice d’un Etat et/ou d’un système à qui l’on reconnaît le mérite d’être en charge de ce qu’il reste de notre patrimoine (au sens large). L’Ennemi de la Contre-révolution, c’est cette « modernité » fondée sur une triple foi (dans la connaissance qui libère, dans l’Histoire qui accomplit et dans l’individu qui serait la perfection même) – « modernité » qu’on reconnaît dans l’actuelle société libérale-libertaire.
Dans une optique de combat, il convient de plus de dénoncer les individus qui, à des postes stratégiques, en sont ou en ont été les acteurs et les propagandistes : par exemple, dans un proche passé, des gens comme Mmes Parisot et Lauvergeon, MM. Lamy et Bébéar, etc. Et, surtout, d’insister sur des contradictions et des faiblesses qui, tôt ou tard, feront imploser la société de type révolutionnaire : incompatibilités irréductibles (entre un immigrationnisme islamique forcené et le mariage pour tous ou encore entre l’individu-roi et le respect de la nature) et faiblesses rédhibitoires (qui croit encore au bonheur, au progrès, à la mondialisation ? qui respecte encore les « élites »?).
Non, Pierre de Meuse le rappelle, l’Histoire n’est pas irréversible et notre avenir, bien que compromis, n’est pas encore scellé. ■
[Illustration : Le Château des Pyrénées, 1959 (huile sur toile), René Magritte, (1898-1967)
Pierre de Meuse en conférence à Marseille le 6.12.2019
* Agrégé de Lettres Modernes.
Retrouvez les Lundis précédents de Louis-Joseph Delanglade.
© JSF – Peut être repris à condition de citer la source
La révolution a apporté ceux qui croient et ceux qui ne croient pas ou ne veulent pas croire. Nous les avons avec le R.N et les Insoumis.
De nos jours le libéralisme mondial appliqué par nos élus impose l’ouverture des frontières , l’arrivé massive d’islamistes, et le mélange des « genres ».. Cette pratique additionné au trafic libre aérien rapide a permis l’arrivée d’un virus qui a créé une pandémie.
Nos professionnels de la santé nous affirment que ce Covid 19 n’est qu’un virus de la grippe, mais que chacun de nous réagit différemment et que pour se défendre certains corps provoquent une réaction mortelle pulmonaire très rapidement. Le confinement ayant l’objectif premier de ralentir les arrivées en hôpital. L’information des médias sur les vieux les plus vulnérables n’est pas tout à fait vrai, j’ai un ami de 47 ans qui vient de mourir à Nice, en cinq jours.
Puisque nous sommes retranchés aux abris, nous sommes dans le temps de la réflexion , pour un changement de notre mode de vie. Si nous le voulons A moins que nous soyons d’accord pour reprendre, comme si de rien n’était, le mondialisme et que nous acceptions d’autres pandémies, à nous l’enfer.
Ou nous passons dans cette contre révolution sans plus attendre…
Inutile de demander à ceux qui sont aux ordres des dix pour cent de riches qui détiennent la majorité de la finance mondiale qu’ils acceptent de changer de cap. On le voit, ils sont pressé d’en finir avec le confinement. Ils vont continuer à augmenter le chômage, diminuer les salaires , maintenir les subventions et primes pour éviter une contre révolution, réduire la retraite de tous les mandants de la république. La classe dominante n’a que faire du monde ouvrier et sa police a toujours maintenu l’ordre public.
Une France indépendante, ouverte aux autres, une France nourricière, une France industrielle, une France comme elle l’a toujours été, intelligente et royale.
Mais je rêve, comme Blaise Pascal , je pense hier, je pense demain , or c’est aujourd’hui que se construit l’avenir de mon pays: la contre révolution.
J’oubliais le présent, le principal, la contre révolution de cette nature qui nous permet de vivre.
Le confinement mondial nous permet de retrouver un ciel d’azur et avec le silence d’entendre les chants des oiseaux, de voir de nouveaux volatiles près de la maison, d’observer les sangliers dans les jardins , les biches. Le silence des premiers jours avait effrayé les animaux sauvages, ils ont vite repris la vie naturelle,. Il n’aura fallu que quelques jours pour que la nature reprenne sa place, ce qui prouve que l’homme prétentieux n’est rien, pas même un esprit, une intelligence, face à son environnement qu’il tue.
Inutile de la chercher dans les pensées de nos élus, elle est là, autour de nous, en ce moment de grâce, la CONTRE REVOLUTION de la nature, de l a vie.
Dommage que l’homme soit focalisé uniquement sur l’économie des riches, demain enfin dans quelques mois si nous sommes encore en vie, la frénésie reprendra , les avions sillonnerons le ciel, la pollution , le bruit, les automobiles , la vitesse et le débat sur les morts de la route retiendrons notre quotidien, les politiques débattrons du bien fondé de leur pensée. Un monde heureux…
Et nous serons à nouveau content de nous empoisonner doucement mais surement, alors que le paradis est à nos pieds, que nous ne le percevons pas et que nous ne serons pas le retenir…