Cette publication est un simple retour de notre mémoire sur la figure de l’ami qui nous a quittés il y a deux mois. Parmi nous, c‘était un Camelot du Roi* .
On trouvera ou retrouvera ici réunis l’annonce que nous avons faite de son décès ; l’évocation de ses obsèques ; les témoignages reçus dans nos commentaires. Et de nombreuses photos des moments d’action royaliste vécus ensemble.
* Expression d’Henri Massis à propos de Georges Bernanos
Publié le 14.02.2020 – Actualisé le 15.02.2020
Le monde royaliste en deuil : Guy Bertran de Balanda nous a quittés.
Notre vieux camarade Guy Bertran de Balanda vient de nous quitter après avoir affronté la maladie avec courage, et le monde royaliste est en deuil. En deuil en Provence où il a vécu, en deuil dans ce Roussillon qui est le berceau de sa famille, et en bien d’autres lieux où il était connu, apprécié, tenu en amitié par un grand nombre d’entre nous.
Guy Bertran de Balanda était fidèle aux origines catalanes de sa famille, en grande partie composée de cavaliers illustres et d’officiers valeureux au service du pays, à commencer par son propre père, brillant officier engagé naguère dans les combats pour l’Algérie française et condamné pour l’avoir défendue.
Guy de Balanda était si l’on peut dire royaliste de naissance et de tradition. Son royalisme était dans sa nature même. Il lui était stricto sensu incorporé. Où qu’il fût, que ce soit dans ses activités professionnelles ou politiques extérieures à nos milieux, nul n’ignorait qu’il était d’Action Française, royaliste et militant engagé. Il se chargeait, s’il le fallait, de le faire savoir. Il a fréquenté d’autres lieux que les nôtres. Il n’a jamais mis son drapeau dans sa poche.
Il a été, en Provence, de toutes les activités, de toutes les entreprises, de toutes les réalisations de cette Union Royaliste Provençale qui en a accompli de nombreuses, dont certaines ont marqué par leur importance l’histoire du royalisme français du dernier demi-siècle et un peu plus… [Photo avec Hilaire de Crémiers]
A commencer par les rassemblements royalistes de Montmajour et des Baux de Provence, entre 1969 et 2005, près de 40 ans de nos vies. De la sienne donc car Guy de Balanda a été de toutes les campagnes, de tous les précurseurs, de toutes les journées de ces rassemblements qui furent une superbe aventure collective. En 2002, Guy de Balanda – des photos l’attestent – était au premier rang de ceux qui accueillirent les Princes à l’entrée du terrain du Val d’Enfer où nous nous réunissions – noyé de fleurs sauvages poussées entre les rochers des Baux, de nos drapeaux et des insignes des Camelots du Roi – où depuis 1973 immanquablement nous nous retrouvions en juin.
Guy Bertran de Balanda avait été aussi de ceux qui ont reçu et accompagné le prince Jean à Tautavel, à Perpignan, à Elne, à Banyuls … au long du remarquable weekend d’études, de visites, de rencontres et de festivités somptueusement organisées pour le Prince en 2005 par Henri de Lumley, savant de renommée mondiale et lui aussi royaliste de toujours. Comme les Bertran de Balanda, les Jonquières d’Oriola, les grands noms du terroir catalan … En pays catalan, Guy était chez lui, au milieu des siens. A sa manière, il recevait [Photo : avec le prince Jean et Jean Gugliotta à Tautavel].
Plus récemment, Guy de Balanda s’était voué à diriger la jeune et remuante Action Française Provence. Il avait tenu à le faire en accord et en coordination avec ses amis de l’Union Royaliste Provençale, la fédération historique de l’Action française en Provence à laquelle il avait de tous temps appartenu. Il souhaitait que l’unité des deux organisations se rétablisse autour de l’Union Royaliste Provençale. Ce qui s’est finalement produit en avril 2018. De cela, quel que soit l’avenir, l’Action française doit lui être infiniment reconnaissante [Photo : avec Jean Gugliotta et Jacques Trémolet de Villers à Marseille].
Guy Bertran de Balanda avait conduit avec délicatesse, affection filiale et avec une dignité qui forçait l’admiration, les obsèques de sa mère à Marseille il n’y a pas si longtemps.
Au jour où il rejoint les siens, nous garderons de lui de multiples et affectueux souvenirs.
Point de formules toutes faites, qu’elles soient latines ou autres, pour notre vieux camarade disparu. Point de formules du tout. Guy de Balanda, c’était un Camelot du Roi. Comme la plupart d’entre nous. Nous le saluons comme il se doit, avec simplicité, avec sobriété, avec amitié et avec respect.
L’Union Royaliste Provençale – Je Suis Français.
A ses deux fils, Axel et Renaud, à ses frères et sœurs, à sa famille, nous adressons nos sentiments de tristesse et de fidèle amitié.
Publié le 94.02.2020
Les obsèques de Guy Bertran de Balanda ont été célébrées à Marseille – Message du prince Jean, Comte de Paris
Qui fut Guy Bertran de Balanda – notamment pour nous – nous avons tenté de le dire en termes simples, illustrés de photographies significatives de quelques étapes marquantes de nos engagements communs.
Ses obsèques – sans-doute telles qu’il les avait voulues – ont été célébrées hier mardi en la basilique du Sacré-Coeur remplie de sa famille autour de ses fils Renaud et Axel, et de ses nombreux amis venus de la région provençale et de plus loin.
Ses convictions royalistes, son appartenance de toute une vie à l’Union Royaliste Provençale, les actions qu’il y a menées depuis sa jeunesse jusqu’à ses derniers jours, ont été amplement évoquées par sa famille comme par ses amis présents. Il a participé à différents combats d’esprit patriote. Essentiellement, il était royaliste, d’Action Française et camelot du roi.
Jean Gugliotta, président de l’Union Royaliste Provençale, a donné lecture d’un message du prince Jean, Comte de Paris et Chef de la Maison Royale de France, dont voici le texte :
Vous êtes aujourd’hui dans la tristesse parce que vous avez perdu un être cher, que vous soyez de sa famille ou de ses amis. Je sais qu’il en avait de nombreux.
Je n’ai pas connu Guy Bertran de Balanda autant que vous tous mais je partage votre peine. Et je joins mes prières aux vôtres.
Je l’ai connu suffisamment pour savoir qu’il était un fidèle de la Maison Royale de France et des traditions qu’il m’a été donné d’incarner, à la suite plus que millénaire de mes ancêtres. Et aujourd’hui en tant que Comte de Paris, chef de la Maison de France.
Je sais aussi que nombreux sont dans sa famille et parmi ses amis ceux qui partagent cette fidélité.
J’ai rencontré Guy de Balanda au moins deux fois qui ont été marquantes : l’une aux Baux de Provence où je m’étais rendu en compagnie de mon frère, en juin 2002. Il était l’un de ceux qui m’ont accueilli.
La seconde fois, ce fut à Tautavel, en terre catalane, qui était la sienne, pour un weekend d’études auquel le professeur Henri de Lumley m’avait convié.
Guy de Balanda m’est apparu comme un homme de fidélité et de courage, ces deux qualités devenues si rares aujourd’hui.
Je ne veux pas rallonger ces quelques réflexions et ces souvenirs.
Simplement, je partage votre peine et je salue la mémoire de celui qui vient de nous quitter.
Jean
Comte de Paris »
Après la messe, la famille avait organisé dans la crypte de la basilique un moment de rencontre bienvenu où les conversations et les retrouvailles ont été animées, dans cette sorte d’unité à laquelle l’exemple de Guy de Balanda donnait une intensité particulière.
Un repas d’une cinquantaine de couverts remarquablement organisé par les plus jeunes des participants a clôturé ces obsèques, repas ponctué des chants qui de tous temps ont été les nôtres.
On nous excusera de n’avoir cité aucun nom des personnalités présentes, par souci de n’oublier personne.
Pour réparer une absence
Guy de Balanda avait dit à plusieurs jeunes camelots du roi qu’il souhaitait que le drapeau historique de la section de Marseille de l’Action française soit disposé sur son cercueil au jour de ses obsèques. Ce n’a pas été possible du fait d’un acte de malveillance particulièrement remarqué. Nous joignons une photo de ce drapeau au droit de ces lignes… (© URP)
Les témoignages reçus
(Par ordre d’arrivée)
Guy Bertran de Balanda , courageux , loyal , fidèle a ses idées , tu étais mon ami mon camarade , prions Dieu pour qu il t’ accueille parmi les siens . Didier Arnoux
Pour terminer, une photo inédite
qui évoque un temps assez lointain : le rassemblement royaliste des Baux de Provence de 1977 … où – notamment – deux amis de toute une vie d’Action Française sont côte-à-côte …
Merci à Pierre Builly de nous avoir transmis ce cliché.
© JSF Peut être repris à condition de citer la source
Chers amis,
J’apprends aujourd’hui seulement la mauvaise nouvelle du décès du cher Guy de Balanda
« Balan » était un camelot du Roi exemplaire, un fidèle militant monarchiste aux solides convictions et au grand courage, un formidable ami. Je ressens une profonde tristesse.
Mes très sincères condoléances à sa famille, notamment à ses fils et à ses frères et soeurs, et à l’Action française de Provence
Michel Mathieu
Ancien dirigeant de l’AF-Lyon