Monseigneur le Comte de Paris, Chef de la Maison de France, a publié dimanche 26 avril, ce Journal de bord du confinement, semaine 8.
J’ai suivi de près les annonces du gouvernement ces deux dernières semaines.
J’ai d’abord noté un clair manque de stratégie générale. J’ai le sentiment qu’aucune anticipation n’est de mise et que le gouvernement navigue à vue. Alors que la réflexion sur les conséquences doit être le propre de l’action politique, l’impact sur le tissu économique et social n’est pensé qu’en aval de la prise de la décision. De nombreux commerces et petites entreprises le paieront malheureusement au prix le plus fort, et le gouvernement, après avoir promis que personne ne perdrait d’argent, est effaré par le nombre de personnes forcées de se mettre en chômage partiel… J’ai ensuite eu le sentiment qu’une certaine philosophie « utilitariste » guidait plusieurs décisions, comme la mise à l’écart des personnes âgées, dont on a découvert tardivement la situation tragique en EPHAD, ou le fait de renvoyer les enfants à l’école, au risque d’une seconde vague, pour remettre les “utiles” au travail.
Au-delà même de la nature hasardeuse des décisions successives, la manière dont elles sont annoncées relève plus de la communication que de l’information. Les bonnes pratiques, mises en oeuvre tôt dans d’autres pays, ont considérablement tardé à être préconisées de manière ferme et définitive. Comment ne pas comprendre que de nombreux Français se sentent manipulés quand le gouvernement conseille le port général du masque un mois après que son porte-parole ait affirmé qu’il était inutile ! Et chaque décision, à peine proclamée est aussitôt nuancée au point qu’on ne la comprend plus.
Comme nous avons pu le constater lors de la crise des Gilets Jaunes, la France est un pays déjà profondément fracturé. Les émeutes en banlieue de ces derniers jours, dont les premières victimes en sont ses habitants mêmes, sont également un énième révélateur de la fragilité de l’autorité de l’État sur une partie du territoire. Au même moment, dans des lieux respectueux de la loi et écartés des principaux foyers de contamination, on a pu relever ce qui s’apparente à des atteintes à nos libertés fondamentales, à travers certains contrôles policiers vétilleux…
Dans Marianne cette semaine, j’ai proposé un certain nombre de directions que pourraient prendre nos politiques publiques (lien ). Notre pays doit changer ses priorités, dont on ne voit pas bien s’il s’agit de protéger les Français ou le gouvernement. Il doit aussi changer de paradigme. Il est temps que nos gouvernants prennent conscience de ce qui est leur responsabilité : le service de la France et des Français. ■
Jean, comte de Paris
Domaine royal de Dreux, le 26 avril
Photo du Prince ci-dessus © David NIVIERE tous droits réserés.
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Excellente analyse du Prince, on a l’impression que ce sont les conseillers qui décident. Or le rôle du Chef de l’Etat ou du Gouvernement c’est de décider après conseil .Les conseillers ne sont pas les ordonnateurs.
On ne saurait mieux dire . Et cette fois avec la fermeté et , même , la sévérité qui conviennent , a minima , lorsqu’il s’agit de cette bande de bras cassés criminels . Oui , criminels , car des traitements existent , et pas seulement la potion magique de panoraoultix . Il suffit de chercher sur la Toile , et l’ordre , ou plutôt le désordre des médecins commence déjà à les intimider .
Le confinement poursuit d’autres objectifs que la défense des populations contre le covid 129 . Il n’est que de voir le zèle imbécile des pandores , notamment de la gendarmerie , qui nous avait habitués à mieux . J’en parle d’expérience . Faudra-t-il tirer sur leurs drones ? Pour commencer …
Nous vous faisons confiance , sire* , nous sommes prêts à servir selon nos moyens , parce que vous êtes prêts à servir la France .
Je ne verrais pas d’inconvénient , cette fois-ci , à ne pas être censuré , suite au zèle intempestif du « modérateur » , entendons , censeur .
* Je préfère « sire » à « Monseigneur » , car , comme chantaient les chouans , nous n’avons qu’un seul Seigneur …