Est-ce si grave d’affubler le préfet de police de Paris d’une casquette aux emblèmes de Vichy ? Non, sans-doute. C’est simplement révélateur de la situation des rouages vitaux de l’État. Tout est-il de la même encre, n’y a-t-il plus rien qui tienne ? Non, sans-doute, n’exagérons rien.Des ressources restent en réserve, venues d’avant. Mais certains signes mineurs – et d’autres plus graves – donnent à penser que le tout est en passe d’atteindre son seuil d’incompétence. Petite histoire d’une simple bourde qui enflamme les réseaux faussement sociaux.
La réaction des réseaux sociaux …
Bourde : sur une infographie, la préfecture de Paris représente Lallement avec un emblème vichyste
Une illustration censée représenter Didier Lallement publiée sur Twitter par la préfecture de Paris a été retirée en catastrophe après que des internautes ont remarqué qu’une francisque – emblème du régime de Vichy – figurait sur sa casquette. Le tweet avait l’air anodin… à un détail près. Le 5 mai, la Préfecture de Police a publié une infographie en pictogramme censé représenter une téléconférence entre le préfet Didier Lallement et des maires d’arrondissements dans le cadre du déconfinement. Cependant, le tweet a vite disparu. Et pour cause… l’emblème figurant sur la casquette du préfet n’était autre qu’une francisque, une double hache qui se trouve être le symbole du régime du maréchal Pétain (1940-1944).
Sur les réseaux sociaux, les captures d’écrans, photographies et lien renvoyant aux uniformes du corps préfectoral sous le régime de Vichy n’ont pas tardé à pleuvoir. Selon le journaliste spécialisé du Point Aziz Zemouri, il s’agirait selon l’entourage du préfet d’une « erreur regrettable ».
De nos jours, l’espace entre les feuilles de chêne au centre de la casquette des préfets est vide, rappelle Marianne. Les insignes de l’Etat français semblent d’ailleurs recherchées des collectionneurs, une casquette à francisque de sous-préfet (modèle 1942) étant par exemple mise à prix entre 400 et 500 euros en 2014 sur le site Internet d’un antiquaire angevin.
Les casquettes semblent porter malheur à l’image du préfet Lallement, qui pourtant s’affiche volontiers en uniforme réglementaire devant les caméras de télévision. Dès sa prise de fonction dans la capitale en pleine crise des Gilets jaunes, décrite par la presse d’alors comme un durcissement de la réponse des autorités face à la crise, une vidéo retouchée le montrant avec une casquette démesurée était devenue virale sur les réseaux sociaux, provoquant nombre de railleries.
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