Par Rémi Hugues.
Il s’agit ici d’une suite de trois articles à commencer par celui-ci. Les deux suivants paraîtront demain vendredi, et lundi prochain, 22 juin. Quant au capitalisme, il convient, bien-sûr, de prendre ce mot au sens défini et étudié dans cette suite d’articles.
La tendance haussière des bourses que l’on observe en ce moment n’est qu’un leurre.
Elle est l’effet du bazooka monétaire qui est utilisé depuis des années – « quantitative easing » et « repo » – pour renflouer le système bancaire mondial, qui est complètement à l’agonie depuis 2007-2008 et la crise dite des subprimes.
Oui, un bazooka, car nous sommes en guerre. Cette formule, Emmanuel Macron l’a répétée six fois lors de son discours d’annonce de la mise en confinement de la France, pour mieux souligner la gravité de la situation que nous vivons.
Sauf qu’une guerre contre un virus, c’est une guerre impolitique, car une guerre par principe ne peut qu’être d’ordre humain, peuple contre peuple, comme jadis Agamemnon le Grec combattit, avec ses majestueuses hordes, celles de Priam le Troyen, qui ne l’étaient pas moins.
Ces simagrées présidentielles – relayées par une femme qui semble totalement perdue parmi la clique de « babtous », de blancs, qui l’environnent, N’Diaye la Sibeth – qui s’expliquent notamment par l’incurie d’un gouvernement qui, à l’orée de l’annus horribilis 2020, s’ingéniait à réparer l’onanisme racoleur du grivois impétrant au trône de l’hôtel de ville de feue la place de Grève, sont là pour dissimuler les impérities et les avaries d’un polichinelle de la bancocratie face à une situation sanitaire sans précédent.
Le système médiatico-politique se sert de cette pandémie comme d’un cache-misère couvrant cette réalité certaine : le capitalisme est en voie de disparition.
L’État libanais n’a pas attendu le Covid-19 pour être en cessation de paiement. La « Suisse de l’Orient » a fait faillite vers janvier 2020[1], cette faillite étant le signe avant-coureur de quelque chose d’inéluctable, d’irréversible. Qu’on se le dise : la Banque court à sa perte, le système financier se précipite dans les abysses, chutant tel l’astre brillant évoqué par Isaïe (14 : 12-14) que d’aucuns ont vu tomber comme l’éclair.
En moyenne, le portefeuille boursier de l’épargnant occidental s’est contracté à hauteur de 30 % au mitan du mois de mars 2020. Le ministre de l’économie Bruno Le Maire l’a bien fait remarquer : « le coronavirus est l’histoire de semaines, le dérèglement économique est l’histoire de mois voire d’années. L’enjeu surdéterminant de l’heure n’est pas la comptabilité des décès des personnes physiques – si tragiques soient elles – mais celle des personnes morales, plus précisément, les entreprises, avec son lot de patrons et de salariés qui, déjà en difficulté, en atteste le mouvement des Gilets jaunes, se trouvent sur le carreau.
Nous sommes désormais plongés dans une situation de commotion généralisée. Or ce que les tenants du système capitaliste voudraient nous faire croire, c’est que cette agonie économie résulte principalement des mesures de restriction aux échanges internationaux.
L’arbre « coronarien » pour cacher la forêt chrématistique : là se trouve la clé de compréhension décisive.
Quel est le critère fondamental, si l’on s’intéresse à la condition de possibilité archétypique du capitalisme ?
La propriété privée ? Non, car si vous revendiquiez, aux temps de l’Antiquité, le lopin de terre de tel maître d’esclave, vous eussiez reçu une fin de non-recevoir exprimée à coups de glaive… Et la condition d’esclave, si judicieusement examinée par Hegel dans sa Phénoménologie de l’esprit, qui existait à cette époque, n’est-ce pas la preuve que l’idée de propriété privée ne fut pas une invention du capitalisme moderne ? (A suivre) ■
À lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même (Cliquer sur l’image)
© JSF – Peut être repris à condition de citer la source
Le monde économique est arrivé à saturation, on ne peut mettre au chômage et espérer encore et encore vendre des produits surfaits.
Le mensonge républicain de l’apothéose de cette mascarade commerciale implique en France la pandémie, et donc le confinement serait plus pour cacher un problème économique que réalisé pour notre santé.
Mais alors s’il y a chute mondiale , que vont devenir les petits pécules des assurances vie des petits Français, auquel il faut ajouter la propriété privé, la petite maison ou l’appartement acheté à crédit chèrement impacté par les impôts.
Que vont faire les banques de tous ces petits pécules, que vont devenir les propriétés, c’est le doute qui fait que les Français restent frileux et acceptent le mensonge républicain. Nous sommes dans le concret du moment, nous avons tous quelque chose à perdre, alors une garantie ferait basculer les indécis, puisque le titre suggère le retour du Roi.
Quoi qu’il en soit, la chute du libéralisme mondial semble être enclenchée, l’art sera de sauver le soldat Dupont.