Par Le cosquer de kerviler.
Que veut dire gauche ou extrême gauche en ces temps ou l’esprit n’est plus. En voici un exemple, un détail qui montre l’idéologie ambiante imposée par les industriels mondiaux aidés par des élus et des médias aux ordres :
Monsieur Zemmour a fait remarquer, à la télé que dans les années soixante, les entreprises possédaient un chef du personnel. Et que ces entreprises faisaient la fête de Noël avec leurs employés. Depuis les années quatre-vingt ces chefs du personnel se sont transformés en « directeur des ressources humaines », ce qui transforme définitivement l’homme en une » ressource ». Depuis nous sommes entrés dans le « monde de l’esclavage », discrètement certes, mais que vaut de nos jours un emploi ? Rien. L’employé est devenu une serpillière, une wassingue, on la presse et on la jette. Et là… ni la gauche de la gauche encore moins celle du caviar, ni la droite bien-pensante ne se sont offusquées. (Avec la pandémie, on ne les entend plus…Il y a là une ouverture, pour retrouver la pensée souveraine…)
Depuis les publicités mensongères destinées à vendre des produits (pas chers) qui seront achetés par les dits employés, l’on vantera les ressources humaines, noires, café au lait ou blanche à la télé. Combien de temps accepterons-nous encore, que ce monde des riches nous discrédite ? Combien de temps allons-nous encore accepter qu’un énergumène idiot, qui nous humilie dans ses supposées chansons, puisse aller palper les seins de la statue de Jeanne d’arc, en montant courageusement sur une échelle avec les caméras en aide.
Valeurs sociales valeurs politiques : évanouies. On va donner de l’argent à Renault, il va construire en Chine ! Par force d’allocation, nous allons vivre combien de temps encore comme cela ?
Oui, les souverainistes sont les premiers à sortir de la rêverie trompeuse imposée discrètement mais sûrement sur toute une population française, mais aussi d’ailleurs ; la pandémie aura peut-être servi à cela. Ce virus ou son frère nous attend. ■
[Commentaire reçu le 10.06.2020]
A quoi, le même jour, Richard a ajouté ces lignes, elles aussi intéressantes….
Il est très juste ce commentaire de le Cosquer de Kerviler !
Les mots ont un sens :
– L’ apparition des D.R.H, au cours des années 80 , choquait ceux qui , dans l’ industrie avaient connu le mot » chef du personnel » . A la fin des années 80 , apparut aussi , dans de grandes entreprises la primauté des financiers sur la » production » ; c’était le ressenti de ceux qui finissaient leur carrière dans ces années et qui déploraient aussi le temps qu’on leur faisait perdre en réunions régulières et sans intérêt ; ils disaient » c’est Santa Barbara » , en référence à un feuilleton TV de ces années.
– également , et dans un autre domaine : l ‘ l’Education Nationale , le S.E.G ( surveillant général ) est maintenant le conseiller principal d’éducation , les » pions » (surveillants) étant devenus conseillers d’éducation (ça fait riche)
– pour le commerce , les vendeurs sont désormais des » collaborateurs » ; le chef de rayon est parfois un « pilote »
– à l ‘ hôpital , il n’y a plus de surveillante mais un cadre hospitalier .
Et cetera
Tout ce qui peut suggérer l’autorité est banni , tout ce qui favorise la vanité promu. ■
© JSF – Peut être repris à condition de citer la source
N’exagérons pas les motifs et les effets de ces changements. Dans DRH il y a tout de même un H. Nouvel esclavage ? Non. Mais une conscience croissante de leur dignité par une frange de travailleurs envers qui la société bourgeoise montrait indifférence et condescendance. Les « wassingues » sont plutôt mieux protégées et moins essorées qu’il y a un siècle. Que les titres un peu ronflants plaisent n’est pas nouveau. Dans la cavalerie le simple sergent est maréchal des logis. Pensons aussi aux milliers de « présidents » de cercles boulistes et autres.
Bien plus grave est l’imposture laissée de côté par cette recension: désigner un vendeur comme collaborateur n’a rien de choquant; c’est quand il devient « officiellement » et se prétend « conseiller » qu’un problème se pose: mensonge, tromperie, blocage du discernement, mépris du client, prétention à l’irresponsabilité (les conseilleurs ont-ils jamais été les payeurs ?), occultation du principe « caveat emptor ». Plutôt que d’esclavage, il convient de parler d’abrutissement et, plus sérieux, de promotion de la cupidité, de la vénalité, en valeurs sociétales (au nom de la déesse « Economie »).
M’étant relu dans l’escalier, je me réponds. Bien plus néfaste et pervers que tous les changements signalés ou omis ci-dessus est la promotion de la réclame en publicité, puis, comme réagissant à sa dégradation en « pub », en communication.
Incroyable usurpation, confiscation de la parole, du « logos », de l’école elle-même par les professionnels du camelotage. On « fait l’article » plus souvent qu’on le travaille, le médite et qu’on l’écrit. La vraie publicité, notion clé de tout droit civilisé, a perdu son sens et sa fonction, largement remplacée par l’inepte et insensée « transparence ». Il ne faut d’ailleurs pas confondre celle-ci avec la clarté, elle aussi de moins en moins pratiquée par la Gouvernance, à l’instar des propos argumentés, cohérents et logiques, toujours s susceptibles de se retourner contre leurs auteurs. dans la transparence, la lumière n’éclaire plus rien du tout ,ne laissant voir.