Ce n’était sans-doute pas dans un esprit raciste que les soldats allemands entrés en vainqueurs à Prague en mars 1939 abattirent la statue du Maréchal Foch ainsi que le rapporte Le Petit marseillais du 21 juin 1939. Mais, évidemment, par esprit de vengeance ou si l’on veut de revanche envers le généralissime des armées alliées qui les avait vaincus en 1918 à peine un peu plus de vingt ans plus tôt.
Déjà, on déboulonnait les statues comme on l’a fait à peu près en tous lieux et à toutes les époques de l’Histoire.
La France d’aujourd’hui ne vient pas d’être vaincue et occupée par une armée étrangère. Une quelconque révolution n’a pas (encore) abattu le régime en place… Mais nous laissions des racistes noirs encore ultra minoritaires chez nous, s’en prendre violemment, radicalement, à nos symboles. En vue toute simple de nous détruire. Et il leur est réservé l’écho médiatique le plus large, le bénéfice de notre repentance, de notre compréhension, de nos apitoiements, de nos culpabilités. Et de nos dénonciations incessantes des violences policières…
Pourquoi faisons-nous cela ? Par ce que Houellebecq a appelé SOUMISSION, esprit de soumission. Dont le Système tout entier porte l’extraordinaire responsabilité. C’est par son contraire qu’il faut réagir en l’occurrence. L’esprit de révolte, de refus le plus radical, s’impose. C’est affaire de survie.