Amateurs de slogans faciles, de points d’exclamation, de majuscules injustifiés et d’indignations à trois sous, s’abstenir.
Ce débat est long, entrecoupé de morceaux de musique insipides qu’il faut passer ou supporter. Les questions du présentateur ne sont guère brillantes et les réponses de la journaliste Marion Van Renterghem s’écartent rarement du prêt-à-penser selon la norme.
Mais les analyses de Christian Saint-Etienne, même s’il peut arriver qu’elles prêtent à débat, sont d’une clarté, d’une logique, d’une précision, d’une pertinence qui lui font honneur, mais aussi qui informent, avec une remarquable connaissance des dossiers en même temps que les vues les plus larges qui s’imposent lorsqu’il s’agit de la grande question européenne.
C’est si l’on veut de la politique européenne pour les nuls qui aspirent à ne pas le rester pour la vie. Simplifions donc : Christian Saint-Etienne est contre une Europe fédérale ou supra-nationale, pour une Europe des nations. De Gaulle préférait dire : une Europe des États. Et sans-doute avait-il raison de préciser ainsi les choses.
Si l’on veut avoir une ligne politique claire et équilibrée – et on le doit – c’est à cette ligne-là, qui, elle aussi, n’est d’ailleurs pas facile à mettre en oeuvre, qu’il faut, selon nous, se tenir.
Emission France Inter du samedi 8 août 2020
Aux justes reproches énoncés dans votre présentation, je me permets d’ajouter cette suggestion: en sautant les 30 premières minutes et, sauf erreur (car les délayages et coupages divers m’ont exaspéré) , les quinze dernières, vous ne perdrez pas grand chose.