George Soros n’est pas n’importe qui. Ses capacités d’analyse, le cas échéant de nuisance, son influence, ses pouvoirs, sont tout à fait considérables. RT France analyse ici ses déclarations à L’obs, parues le 12 août. Ses inquiétudes sur le sort de l’UE croisées avec l’interprétation sui generis qu’en donne RT France produit un résultat politiquement intéressant.
Le financier philanthrope a fustigé les leaders eurosceptiques, mais aussi la Russie et la Chine, les accusant de mettre en danger le modèle de l’UE. Il considère une mort de l’union non plus comme «une possibilité théorique» mais comme « probable ».
George Soros n’en démord pas, l’Europe possède de nombreux ennemis, aussi bien à l’intérieur de ses frontières qu’à l’extérieur. Dans un entretien accordé à l’Obs, mis en ligne le 12 août, le milliardaire americano-hongrois s’inquiète de la vulnérabilité du mode de gouvernance de l’Union européenne (UE) qui pourrait, selon lui, mener à sa perte.
Citant le président hongrois Viktor Orban ou encore le polonais Jaroslaw Kaczynski, vus par Geroges Soros comme «opposés aux valeurs sur lesquelles l’Union européenne a été fondée», il expose ses craintes concernant un possible étiolement de l’idéal européen.
L’Italie, les « Etats frugaux »… mais aussi la Russie et la Chine
Sa première préoccupation vient d’Italie. Et principalement de Giorgia Meloni, présidente du parti Frères d’Italie (Fratelli d’Italia, droite nationaliste conservatrice), qu’il juge «encore plus extrémiste» que Matteo Salvini. Estimant la coalition gouvernementale italienne «extrêmement faible», il craint un scénario où «les forces anti-européennes l’emporteraient».
D’après lui : «L’Union européenne, elle, est beaucoup plus vulnérable [que les Etats-Unis] car c’est une union incomplète […] Aux Etats-Unis, il y a une grande tradition de pouvoirs et contre-pouvoirs, et de règles établies. Et surtout, il y a la Constitution.»
Le financier philanthrope en profite pour commenter le plan de relance européen adopté suite à la pandémie de Covid-19. «Plusieurs Etats − les cinq que l’on qualifie de « frugaux » : les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède, le Danemark et la Finlande − ont réussi à rendre l’accord moins efficace. Ce qui est tragique, c’est que ce sont des Etats fondamentalement proeuropéens. Mais ils sont très égoïstes», fait-il valoir.
S’il concède que l’UE a le plus grand mal à s’organiser, il ne manque pas de souligner le rôle de ce qu’il nomme les ennemis de «l’extérieur». «Ils sont nombreux, mais ils ont tous un point commun : ils sont opposés à l’idée d’une société ouverte […] La Russie était autrefois le plus grand ennemi, mais récemment la Chine l’a dépassée […] La Chine est un leader dans le domaine de l’intelligence artificielle. L’intelligence artificielle produit des instruments de contrôle qui sont utiles à une société fermée et représentent un danger mortel pour une société ouverte […] La Chine d’aujourd’hui représente une menace bien plus grande pour les sociétés ouvertes que la Russie», assure-t-il.
George Soros adresse par ailleurs un «SOS» à l’Europe, en ces temps de crise sanitaire causée par le coronavirus. «L’Europe profite de ses vacances habituelles du mois d’août, mais les voyages induits par ces vacances ont peut-être provoqué une nouvelle vague d’infections», se désole-t-il.
Il conclut enfin : «L’Europe est confrontée à un autre problème existentiel : elle n’a pas assez d’argent pour faire face à la double menace du virus et du changement climatique […] L’Union européenne risque de ne pas survivre, ce qui serait une perte grave pour l’Europe comme pour le monde entier. Ce n’est pas seulement une possibilité théorique, c’est devenu probable. Mais je reste convaincu que sous la pression du public, les autorités pourraient l’empêcher.» ■
» Sous la pression du public » ? Il se met le doigt dans l’oeil !!
L’Europe s’est bâtie sur le néant, avec pour principaux mentor s ( ou menteurs) ceux qui sont assis entre 2 chaises. Pour eux l’Europe c’était parfait, plus besoin de choisir entre 2 patries.
Que cet individu hautement haïssable et nuisible s’angoisse pour l’avenir du galimatias bruxellois constitue une excellente nouvelle. En fait de pression, nous ne pouvons distinguer que celle des « autorités » (macron, merkel et leurs affidés) sur ce que soros appelle non sans condescendance « le public » pour ne pas avoir à utiliser l’expression « les peuples européens ».