Par Péroncel-Hugoz.
[Extrait de La Planète des Princes – juillet 2019 – janvier 2019 – in La Nouvelle Revue Universelle, dernière livraison].
CHINE.
28 septembre (2019).
Le 2570e anniversaire de la naissance du grand pénseur royaliste chinois Confucius a été célébré avec un faste particulier dans sa presqu’île natale du Chantoung, en présence de 2000 invités du gouvernement chinois, dont d’authentiques descendants de Confucius, de représentants de l’UNESCO, de divers universitaires, etc.
Entre autres, leur a été présenté un spectacle mettant en valeur la culture de la dynastie Han qui régna à la fin de l’ancienne ère et au début de l’ère chrétienne. Sous les Han la philosophie de Confucius, faite notamment de monarchisme, de conservatisme et de respect des hiérarchies fut proclamée « idéologie d’État » et, d’une manière ou d’une autre, elle le resta jusqu’au renversement de la dynastie mandchoue en 1911 et la proclamation de la république. Alors, le confucianisme disparut.
Sous la dictature communiste, installée en 1949, il finit par refaire quelques apparitions, d’ordre théorique. C’est l’actuel président Xi Jinping qui, en 2013, remit carrément en honneur l’antique morale d’un penseur dont les descendants en sont à leur 83e génération. Le respect dû au Père et au Prince figure au premier rang de la conception confucianiste de la société.
Rappelons que le dernier empereur de Chine fut Pou-Yi (1906-1967), qui régna enfant de 1908 à 1912. Ensuite, les Japonais firent de lui l’empereur du Mandchoukouo de 1932 à 1945. Livré plus tard par Staline à Mao, il fut « rééduqué » et mourut à Pékin sans postérité, malgré plusieurs mariages. Il est certain que le regain de confucianisme en Chine rouge ne peut qu’être favorable à une éventuelle renaissance de l’idée de monarchie héréditaire qui a prévalu en Chine durant des millénaires jusqu’à la révolution de palais qui mit fin à la dynastie des Qing en 1911-1912. ■
JAPON
22 octobre (2019)
En présence des représentants de 191 pays, le 126e empereur, Naruhito, et son épouse l’impératrice Masako, ont été intronisés au palais impérial de Tokyo selon le grandiose rite shinto, religion propre à l’Empire du Soleil-Levant. Presque toutes les dynasties étrangères régnantes étaient représentées par leur monarque (Bhoutan, Belgique, Monaco, Luxembourg, Bruneï, Hollande, Espagne, Eswatini, Lesotho, Malaisie, Cambodge, Tonga, Qatar, Suède etc.) ou leur prince héritier (Danemark, Liechtenstein, Jordanie, Angleterre, Norvège etc.) Le roi du Maroc avait envoyé son frère unique. La France avait délégué l’ex-président Sarkozy qui a profité de sa venue pour rencontrer, avec l’assentiment des autorités japonaises et françaises, l’industriel Carlos Ghosn, alors retenu à Tokyo. ■
Maquette © JSF – Peut être repris à condition de citer la source
Textes précédemment paru dans la dernière livraison de la NRU