Par Pierre de Meuse.
Nous avons tous suivi le fait divers de Lyon : Augustin, un garçon entre l’adolescence et l’âge adulte, avise quatre jeunes filles en butte aux assiduités importunes de cinq « jeunes » de banlieue aux origines africaines et nord africaines.
Il s’interpose poliment sous forme interrogative: « Êtes-vous sûrs que ces filles aient envie de vous parler ? » Il est frappé alors sans avertissement par un des protagonistes à qui il tournait le dos. Bilan : deux dents cassées, mâchoire fracturée, cervicales déplacées. Il est alors opéré aux urgences.
Comme le blessé est un français de souche, de droite de surcroît, les médias « mainstream » ne lui accordent pas leur sympathie, même et surtout pas les féministes, si promptes à dénoncer des « harcèlements » bien moins caractérisés. Les demoiselles concernées dûment chapitrées par les journalistes et dont certaines entretiennent avec leurs agresseurs une correspondance par smartphones, cherchent à relativiser cette flambée de violence, sans pour autant toutes se désolidariser de leur défenseur malheureux. Comment interpréter cet incident déplorable ?
Le jeune Augustin, qui ressemble à nos fils à leur âge, a voulu agir en conformité avec le code que ses parents, comme nous-mêmes, lui avons enseigné : l’éthique chevaleresque, qui ordonne à l’homme de bien de ne pas laisser sans défense les femmes menacées. Cette morale qui vient des profondeurs de la culture celtique, polie par le christianisme au XII° siècle, est une composante de ce que nous appelons encore d’un mot bien oublié : l’honneur. Elle est évidemment étrangère aux journalistes et aux féministes, qui la haïssent les uns comme les autres.
Parmi les quatre jeunes filles, deux qui sont maghrébines se sentent mal à l’aise dans cette situation : elles ont en effet transgressé une règle fondamentale de leur culture, selon laquelle les femmes ne doivent pas sortir sans leur mari ou leur frère. On comprend leur gêne. En quelque sorte, les cailleras qui les ont « lourdement » sollicitées, et « avec insistance » se sentaient en droit de le faire, puisqu’elles s’étaient elles-mêmes défaites de la protection familiale qui doit être permanente.
Dès lors, pour ces sauvageons, l’intrusion du jeune Augustin ne pouvait pas être tolérée, puisqu’elle signifiait l’intervention d’une règle qu’ils ne reconnaissent pas, doublée d’une concurrence personnelle d’un mâle qu’ils sentent supérieur. Il fallait donc, séance tenante, l’éliminer le plus violemment possible.
Naturellement, l’observateur objectif ne manquera pas de remarquer que cet incident, se produisant en plein centre de Lyon, sur une place publique orgueil de cette ville, devrait être vu comme une injure aux moeurs de notre pays, puisque survenu en France, et non en Algérie, au Mali ou au Maroc. Pourtant, les forces de police le tolèrent, et les médias s’efforcent de le dépeindre comme une simple « querelle entre jeunes », une bagarre entre deux adolescents dans laquelle Augustin a eu le dessous.
Il s’agit pourtant d’une scène tragique, comme d’ailleurs l’ignoble traitement auquel fut soumise Axelle renversée et tuée par des chauffards de même acabit, pour avoir voulu les arrêter après qu’ils ont écrasé son chien. Car la dépossession de la France, avec le consentement de ses gouvernants et de ses faiseurs d’opinion, est une tragédie. ■
© JSF – Peut être repris à condition de citer la source
Excellente analyse. Oui, nos valeurs et ceux d’entre nous qui les portent sont bafoués, insidieusement ou violemment. Cela dans l’indifférence générale et le silence de la presse. C’est triste d’assister à cette fin de civilisation.
Toutes mes félicitations, cher Pierre de Meuse, pour cet article que vous avez écrit et que j’ai trouvé vraiment remarquable.