Francesca nous écrit … « Sur le sujet de la traite négrière par les Africains, un excellent film sénégalais était sorti dans les années 70. Il s’agit de « Ceddo » d’Ousmane Sembène. Ce film n’a bien entendu pas eu le retentissement qu’il méritait car il remettait trop d’idées reçues en question ; si nos spécialistes du cinéma pouvaient le retrouver dans les oubliettes de la culture, ce serait un magnifique témoignage. En Wolof, « Ceddo » (Prononcer tieddo) peut se traduire par pirate »
En outre, ce film, que voici donc programmé sur Je Suis Français, vient en écho, pour l’illustrer, avec l’article de Bernard Lugan que nous avons publié hier mardi, sous le titre : Polémique Obono-Valeurs Actuelles… Parce que ce ne sont pas des négriers noirs qui ont vendu leurs « frères » noirs aux négriers blancs ?
Ceddo est un film clé dans l’œuvre du cinéaste Ousmane Sembène, c’est un film en costume qui raconte un épisode important de l’histoire de l’Afrique.
Ceddo signe le refus d’un cinéma de la misère.
C’est un film politique qui montre la résistance populaire face à l’oppression religieuse.
Le film a été censuré au Sénégal jusqu’en 1984 par le président Léopold Sédar Senghor.
Au XIXe siècle, l’islam et le christianisme pénètrent en Afrique, le commerce des esclaves fait des ravages.
Tous les moyens sont bons pour remplir les églises et les mosquées.
Les Ceddo tentent de préserver la culture traditionnelle africaine contre les assauts de l’Islam.
Quand le roi Demba part faire la guerre avec les musulmans, un Ceddo kidnappe sa fille, la princesse Dior Yacine, pour protester contre la conversion forcée à l’islam. ■