En relisant « Notre avant-guerre » de Brasillach, voici sur quoi nous tombons : « Il y avait un Français dans l’Alcazar… »
Il y avait un Français dans l’Alcazar. On ne l’a guère su. Il s’appelle Isidore Clamagiraud. Nous le rencontrerons tout à l’heure : il est pâtissier sur la place Zocodover, il a une petite figure de rat, avec des taches de rousseur, et il nous dit tout de go, avec un sourire un peu narquois :
— C’est moi le célèbre Français de l’Alcazar.
Il est sorti, vingt et un soirs de suite, à la fin du mois de juillet et au début d’août, pour chercher de la farine dans sa boutique. La vingt et unième nuit. il s’est fait prendre. Le lendemain matin, on se disposait à le fusiller.
Mais ce jour-là, le consul de France à Madrid faisait une tournée à Tolède pour assurer le rapatriement des ressortissants français.
On lui fit savoir qu’Isidore allait être exécuté.
Il attendit le cortège sur le chemin de la synagogue del Transito, bondit sur le condamné, le poussa dans sa voiture, et démarra à toute vitesse, dans le meilleur style du cinéma américain.
Le pâtissier nous explique cela tranquillement, comme la chose la plus naturelle du monde. R.B.
À lire dans JSF …
Héroïsme & Histoire • Les Cadets de l’Alcazar d’Henri Massis et Robert Brasillach : Version complète + Chants, à lire ou relire ! (Création JSF)
Merci à Pierre Builly !