La créolisation, c’est ce dont on parle aujourd’hui après que Jean-Luc Mélenchon a lancé le mot. Le mot mais ni la chose – qui est en cours – ni le concept. Zemmour les analyse, les décortique ici, brillamment en fin d’émission. Il s’agit, en fait, de hâter l’avènement de cette société multiethnique, multiraciale, multiculturelle, diversitaire, que Mathieu Bock-Côté dénonce depuis des années, comme porteuse des plus hauts degrés de violence installée. Grand lecteur de Bainville, Zémmour sait bien que la France est un composé de divers peuples européens de culture chrétienne et gréco-latine devenue commune depuis 15 siècles et que, mieux qu’une race, elle est une nation. Nous avons toujours dit, nous aussi, que la créolisation d’un tel composé stabilisé de très longue date, serait au contraire, à l’instar des sociétés nord et sud américaines, quasi mécaniquement synonyme des pires violences. Et serait synonyme de la disparition programmée de notre nation, en tant que telle. Nous n’en sommes pas très loin.
Ce que Valeurs actuelles en a dit, qu’il est intéressant de lire
Dans son discours, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a répondu à Eric Zemmour. Il a évoqué une “sorte de créolisation” du “peuple français” bénéfique. Le polémiste la condamne sur CNews.
Mélenchon a répondu à Zemmour ce 22 septembre à l’occasion du lancement de son think tank, L’Institut de La Boétie. Dans son discours, le leader de la France insoumise a parlé de la créolisation de la France : « Notre peuple s’est créolisé. Le peuple français a commencé une sorte de créolisation, qui est nouvelle dans notre histoire : il ne faut pas en avoir peur, c’est bien. On avance. On vit ». L’occasion pour Eric Zemmour de se lancer dans des recherches historiques et étymologiques qu’il estime « très intéressant[es] »… avant de condamner ladite créolisation du pays sur le plateau de « Face à l’Info ». Elle met en péril, selon lui, l’unité de la nation. Elle est également l’étendard d’une gauche identitaire : le polémiste la définit d’un côté, puis en fait de même pour la droite identitaire.
« Moi, excusez-moi, je ne peux pas envier ça »
Eric Zemmour commence par définir ce qu’est la créolisation : « un créole, contrairement à ce qu’on croit, c’est une personne blanche, de race blanche, d’origine européenne dans la société coloniale (…) L’archétype de la Créole, c’est Joséphine de Beauharnais ». Pas métissé, donc. « La créolisation, c’est le fait, pour un langage, de se mélanger, c’est-à-dire qu’on mélange du français avec le langage d’origine des gens des îles, des esclaves ou pas… tout ça, ça donne une langue un peu abatardie, qu’on a longtemps méprisée, et qui a été exaltée à partir des années 60, comme d’habitude, puisqu’à partir des années 60 on exalte toutes les minorités qui ont été marginalisées, qui ont été méprisées », poursuit-il. Pour Eric Zemmour, « il y a une sorte d’effet miroir : tout ce qui a été marginalisé par la majorité blanche devient magnifique, et tout ce qui a été exalté par la majorité devient ignoble, à vomir ». Ainsi, il comprend du discours du leader de la France insoumise qu’« on se côtoie, on se parle, on discute mais on se mélange pas ». L’auteur du Suicide Français se navre des pays cités en exemples par ce dernier : « Il donne deux idéaux : le Brésil, et le Mexique. Les sociétés les plus violentes et les plus inégalitaires du monde ». Il développe ainsi que la première est d’une « misère phénoménale » , et la seconde, « d’une violence phénoménale » : « C’est ça la société que monsieur Mélenchon, homme de gauche, nous donne en exemple. (…) « C’est ça les sociétés créolisées, et c’est ça qu’on vit au Brésil ». Le polémiste précise qu’en France, en plus de cela, il y a l’islam et donc, « deux grandes civilisations qui s’affrontent (…). Le vrai mot de créolisation, je tiens à le dire à monsieur Mélenchon, ça s’appelle libanisation. Moi, excusez-moi, je ne peux pas envier ça ».e”
La France, « une nation avec un mélange des races mais un corpus commun »
Eric Zemmour étaye ce que la France a toujours été, selon lui, et pourquoi est-ce qu’elle ne devrait pas changer cela en cédant aux sirènes antiracistes : « On avait une société universaliste, française, qui reposait sur l’assimilation. Qui était le contraire de ce que monsieur Mélenchon appelle la société ethnique. Il oppose, dans son discours, la société ethnique – sous-entendu, le mal, c’est-à-dire la société blanche soi-disant raciste – et la société créolisée, en phase comme vous l’avez décrite. On avait la meilleure société possible, qui reposait sur l’assimilation, qui n’a jamais été une société ethnique ». Donc une société anti-raciste, à défaut d’antiracisme racialiste. « Même Jacques Bainville, l’historien de l’Action française, commence son Histoire de France en disant : l’Allemagne est une race, l’Angleterre est un empire, la France est une nation » rappelle-t-il. « Il explique de la France n’a jamais été une race, qu’elle a toujours été un mélange (…) Vous voyez, c’est ça la France : ça n’a jamais été une société ethnique, et au contraire. Grâce à l’assimilation, grâce au fait que les nouveaux venus, quelle que soit leur race, adoptaient le corpus culturel, historique, les mœurs françaises, on avait une société unifiée ». Eric Zemmour explique que la gauche a détruit l’unité française : « Une nation avec un mélange des races mais un corpus commun, et c’est ça que la gauche a détruit depuis les années 70 ». En défendant l’idée que l’identité raciale française n’a jamais été figée, il finit par définir ce qui distingue gauche et droite identitaire : « La gauche que vous appelez identitaire pour moi, c’est la gauche islamo-gauchiste. C’est les décoloniaux. Ce sont les gens qui renient le passé de la France et qui l’accusent d’être raciste. La droite identitaire, excusez-moi, elle défend l’identité de la France éternelle (…) la gauche que vous appelez identitaire, elle dit que la France catholique et blanche doit crever. C’est pas la même chose ». ■
Mélenchon ne connait pas le sens du lit créolisation. Il croit qu’il signifie métissage. Or un créole est un Blanc né outre mer, dans une famille qui y est installée. Cas des pieds noirs, caldoches, bekes. Créolisation signifie donc devenir créole, qu’une famille s’installe outre mer alors que Mélenchon a tout autre chose en tête
Mélanchon est assez cultivé pour savoir la définition d’ un créole ; seule explication à ses propos : tromper son monde , ou prendre ceux qui l’écoutent pour des c…
les deux mon cher Richard…
Voilà qui est dit!!
Merci à Éric Zemmour
Je n’ai rien à ajouter sur la créolisation, ni à ce que dit Z. ni à vos commentaires. Concernant la Cour Suprême et le parallèle fait par Z. est trop rapide. Il néglige la différence entre la vigueur et du débat juridique aux Etats-Unis et son atonie relative en France. Une atonie favorisée (en cela, Z. a raison) par la mutiplicité de nos cours supérieures (les tas de droits !). Personne n’y comprend quoi que ce soit. Découragement et soumission garantis. Ajoutons le processus de nomination des prétendus « sages » (des anciens présidents, par exemple) et la complaisance des media populaires. Tout est fait chez nous pour noyer, étouffer, enliser, dissiper l »énergie du débat, décourager voire culpabiliser la reflexion. Rien de tel aux USA, du moins à ce niveau. Sur l’avortement, par exemple: passions et débats vivants aux USA, apathie et soumission chez nous.