Cet éditorial de Vincent Trémolet de Villers est paru à la une du Figaro de ce matin. Il dresse un bilan, jette un regard général lucide sur les dégâts causés par l’épidémie et plus encore sans-doute par le traitement gouvernemental, scientifique, médiatique, de cette dernière. Faut-il, cependant se limiter à cette analyse de ce qui ne sera plus, un jour ou l’autre, qu’un épisode douloureux, sans comparaison autre qu’indécente avec ce que nos parents et grands-parents ont vécu, eux qui ont traversé pour nombre d’entre eux les horreurs de deux guerres mondiales… Respirer enfin, nous le souhaitons comme les autres. Mais croit-on que la situation sanitaire est l’alpha et l’oméga du mal français ? Notre nation comme celle de tout l’Occident n’était-elle pas affligée avant de maux d’une tout autre profondeur, de comorbidités autrement plus graves ? Cette civilisation que nous croyons suspendue sous l’effet du Corona virus, n’étions-nous pas déjà en train de la perdre, ne l’avons-nous pas déjà en grande partie perdue ? Et croyons-nous vraiment que le mal français aura disparu lorsque les mystères de la nature auront fait s’envoler notre virus maléfique ? Il n’est peut-être pas temps de poser cette question dérangeante à l’heure légitime où l’on voudrait respirer enfin. Mais qu’aurons-nous donc à respirer après ? Si nos luttes politiques pour la France, la véritable Europe, et la Tradition sont à ce jour entravées, n’oublions pas qu’il faudra les reprendre après, avec une force renouvelée. Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort.
« Échapperons-nous, cette fois, au mal français ? »
Dès que la porte s’entrouvre, un ministre se charge de la refermer. Ultime prudence.
Notre courte expérience nous oblige à en user, mais le pic est passé, nous dit-on, les esprits l’ont compris. Rien n’est encore gagné, mais la France se hâte avec lenteur vers un nouveau déconfinement.
Respirer, enfin ! Ce maudit virus n’a pas seulement semé la souffrance et la mort, il a éteint nos villes, désespéré nos campagnes, ruiné nos commerces, nos restaurants, nos pêcheurs, masqué nos enfants, privé nos diplômés de travail, nos étudiants d’amphi, isolé un peu plus nos anciens, découragé un peu plus les chômeurs, dégradé nos libertés, dévasté la sociabilité. « Urgence sanitaire », « quoi qu’il en coûte », l’État n’a pas ménagé sa peine, mais des blessures restent béantes. La division bureaucratique de l’existence entre les biens essentiels et ceux qui ne le sont pas a été une profonde humiliation. Non essentiels, les commerçants, les bistrots, la gastronomie… Non essentiels, les librairies, les théâtres, les chefs-d’œuvre des musées, les cinémas, les ballets, les concerts, les enceintes sportives… Non essentiels, les offices religieux, les promenades en forêt, les chemins de montagne… La civilisation ? Superflue. Aux ruines économiques s’ajoutent malheureusement des effondrements intérieurs. Notre société devient neurasthénique ; lui rendre l’amitié du monde est une urgence absolue. Il faut ouvrir, donc, progressivement, prudemment, mais il faut ouvrir.
Pour ce faire, essayons d’éviter les arrêtés préfectoraux sur le nombre de santons dans la crèche, les recommandations sur le masque autour de la dinde. Ce qu’attendent les Français, c’est une parole claire. La responsabilité personnelle ne se décrète pas. Nos concitoyens sont des adultes, ils ont des parents, des enfants, ils savent l’agressivité du virus. Si le triptyque « tester, tracer, isoler » (inopérant depuis six mois) les aide dans leurs efforts, ils seront dans leur grande majorité exemplaires. Espérons surtout que l’arrivée providentielle du vaccin n’ajoutera pas un nouvel épisode à la guignolade politico-administrative des masques, des tests, des lits de réanimation. Échapperons-nous, cette fois, au mal français ? ■
Bonsoir;
René Brun demande l’isolement obligatoire et forcé;
René Brun demande le vaccin obligatoire et forcé;
la droite n’est pas l’anarchie; cordialement…