Le Comte de Paris a diffusé hier dimanche le message suivant, empreint de gravité, à propos de la situation chaotique du Pays. Chacun en mesurera l’importance.
Où est passé l’art de la conversation, de la disputatio élégante dont la France avait le secret ?
Les grandes causes de notre temps (santé, planète, travail, égalité) souvent soutenues pour des motifs louables, ne sont plus défendues que de façon passionnelle… La raison, qui devrait nous distinguer des autres espèces, semble nous quitter. Tout nous est alors imposé par le haut, et lorsqu’il y a concertation elle est convenue, ou pire, écoutée mais non entendue. Le dialogue courtois est devenu rare. Il laisse la place à des échanges violents et à la loi du plus fort.
Pris entre les affirmations péremptoires et infantilisantes de certains de nos responsables, et les avis d’experts autoproclamés, nombre de Français sont déboussolés et tendent à ne plus croire personne d’autre qu’eux-mêmes. D’un autre côté, il est difficile d’avoir les bonnes informations, les médias se contentant bien trop souvent de prendre des positions convenues en fonction d’objectifs politiques ou commerciaux. C’est partout le règne du “moi je” et du relativisme, qui biaise le vrai dialogue social.
La politique, de son côté, n’offre plus d’espoir ou de destin autre que la gestion d’un déclin qui semble inévitable. Les grands partis eux-mêmes ne se distinguent plus, les libéraux étant devenus libertaires et les libertaires libéraux.
Les Français ne trouvent aucun écho à leurs revendications les plus simples : vivre sereinement leurs traditions, élever librement leurs enfants, vivre dignement de leur travail… Et depuis quelque temps, enterrer leurs morts, visiter leurs personnes âgées, ou encore défendre leur commerce local face aux géants mondialisés.
Cela ne présage rien de bon pour les années à venir, d’autant plus que les espaces de liberté se réduisent de plus en plus.
Et nos responsables dans tout ça ? Ils suivent le mouvement en accentuant les fractures existantes. Le sentiment d’injustice et d’impuissance grandit.
Il faut absolument inverser cette tendance, nous reprendre en main et retrouver le sens de notre destin. Qu’un nouveau vent de vraie liberté souffle sur notre pays, cette liberté qui nous fait voir, choisir et réaliser le bien, un bien qui fait grandir chacun d’entre nous et la société française toute entière !
Bon premier dimanche de l’Avent à tous.
Jean, comte de Paris
Province du Languedoc, le 29 novembre 2020