Philippe Conrad a mis en ligne hier lundi, sur les réseaux sociaux, ces brèves et justes réflexions sur l’Art dit Contemporain. Dénoncer cette imposture ou bouffonnerie est l’une des facettes de nos engagements pour la défense de notre civilisation. Et ce n’est pas le moindre.
On ne rit pas de l’Art Contemporain ! » Le public le sait bien. Cela ne se fait pas. On passerait pour un beauf, ou pire : pour un nazi ! …
Depuis plus de trente ans, on est respectueux de l’AC, on est plein de componction, d’admiration ébahie. On s’incline devant sa haute moralité politique, sa « mission critique », son dérangement salvateur.
Eh bien non ! Nicole Esterolle n’est pas dupe. Son livre, plein d’informations rares et précises, arrive à point nommé pour parachever la levée de l’omerta sur cette anomalie historique qu’est l’art dit contemporain et pour favoriser le retour au sens élémentaire et au droit commun, dans un domaine ou Père Ubu était devenu le roi, entouré de ses innombrables bouffons du financial art .
Oui, l’art dit contemporain est une gigantesque bouffonnerie, dont les malheureuses victimes sont les artistes de l’intériorité et du contenu sensible, et dont les heureux bénéficiaires sont les artistes de l’extériorité spectaculaire, du paraître, du contenant, de la posture et de l’imposture. Sans compter les financiers qui en profitent ! ■
Aph Aph Philippe Conrad
Une des plus grandes glaciations intellectuelles de ma vie est d’avoir lu, lorsque j’étais quelque chose au ministère de la Culture, une glose inspirée.
Sur quoi, entre autres choses ? Sur la « merde d’artiste ».
Comme, depuis Marcel Duchamp, est caractérisé « art » ce que l’artiste définit comme tel, un type très malin, (Italien, je crois) s’est demandé pourquoi l’objet de ses défécations n’en serait pas. Pourquoi pas ?
Mais l’horreur – risible ou atterrante, comme vous voulez, les deux évidemment – est l’interrogation du conservateur du Fonds Régional (ou National, je ne me souviens plus) d’Art Contemporain (FRAC ou FNAC) sur la façon de conserver la pépite ; comment faire pour conserver la structure, la consistance, l’arôme ?
J’ai lu deux ou trois pages où un type glorieux, qui ne manquait pas de style, qui écrivait en français, se posait la question.
Je dois dire que, emporté par d’autres dossiers, je n’ai pas su, à l’époque, quelle réponse avait été donnée à cette angoissante question.