Dans un premier temps, le chef de l’État explique à Brut qu’il n’est pas sûr du tout de se représenter en 2022. Il ne sait pas. Il ne sait pas s’il le pourra, parce qu’il est bien possible qu’il soit amené dans les derniers mois de son quinquennat à prendre des décisions très dures, donc impopulaires. Il ne sait pas.
Quarante-huit heures plus tard il fait dire à ses « stratèges » dans les colonnes du Figaro que sa candidature se prépare. Qu’il y pense. Sait-on jamais ? Ne pas laisser s’installer le doute…
Vient enfin l’annonce d’un référendum écologique. Un référendum portant modification de l’article premier de la Constitution afin d’ y intégrer que la République française, non contente de ses valeurs, se définit aussi par une composante écologique, constitutive de sa nature même. Une de plus.
Ben voyons ! Sur le fond – la préservation de l’environnement, la protection de la nature -, qui contesterait la chose ? Pas nous, encore qu’il faudrait en voir les conséquences. Mais surtout pas les écolos, toutes tendances confondues, quasiment contraints de voter oui au supposé référendum, à la nouvelle tentative de réforme constitutionnelle d’Emmanuel Macron. (On se souvient que la précédente est restée inaboutie…) S’il est une vision politicienne des choses c’est bien celle-là !
Mais qui croira que ce faisant Macron ne pense pas en priorité à se représenter en 2022 ? De ses déclarations négatives à Brut à ce projet de référendum écologique, en passant par les confidences de ses « stratèges » au Figaro, il n’y a d’autre logique que celle du « en même temps ». Pas si dual que ça, d’ailleurs, puisqu’il n’a qu’un unique horizon, celui de la Présidentielle, et un seul objectif, celui de rendre l’électorat écolo captif de la stratégie présidentielle. Ailleurs, on appellerait cela « loi du milieu ». En l’espèce, ce sont les lois de la vie démocratique. On a quelques raisons de penser qu’à très peu près elle se valent. V.M.
L’affaire fait la Une du Figaro de ce matin
© JSF – Peut être repris à condition de citer la source
J’ai l’impression qu’Emmanuel Macron à la fois prépare la retraite en bon ordre ou bien – le cas échéant et parallèlement – une « candidature héroïque » (j’ai fait ce que personne n’a osé faire ; c’est dur mais votez pour moi). Tout cela dépendra des circonstances, bien sûr.
Je suis de moins en moins certain que le Président se représentera en 2022 ; l’humiliation de faire un score inférieur à 20% le poussera peut-être à agir comme Hollande.
Ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle ; d’abord parce que ça pourrait ouvrir la porte à une candidature unique de la Gauche (type Hidalgo ou Taubira) qui gagnerait contre Marine au deuxième tour, ou à un Xavier Bertrand en qui je n’ai pas de confiance.
Ensuite parce que – sur le fond – ça marque une impossibilité de gouverner la France et la survenue de clivages de plus en plus insoutenables…
Je ne vois pas d’avenir. Sinon Marion en 2027.
Commentaire aussi judicieux qu’inquiétant. (Hidalgo.! Taubira !)
Un avenir ?
Notre Prince !!
Les créateurs ou « fabricants » d’Emmanuel MACRON ont déjà prévu le plan B. Depuis plusieurs mois, ils s’obstinent à nous présenter Edouard PHILIPPE comme le préféré des Français, en recourant à une manipulation par trop visible. Ils additionnent VOLONTAIREMENT la volonté politique avec la sympathie, ce qui est stupide. On peut avoir de la sympathie pour X ou Y , mais rejeter ses idées politiques. Alors j’attends ce référendum où les Français comme d’habitude, répondront à tout sauf à la question posée.