Faut-il punir les Anglais de leur Brexit, ou se garder de leur Covid mutant ? Ou les deux à la fois… Le souverainisme farouche, atavique, du peuple britannique cimenté par sa vieille monarchie a fait le Brexit. La Grande-Bretagne à Bruxelles mène la vie dure aux commissaires de l’U.E. dont la figure de proue vieillissante est le Français Michel Barnier. Expérience de l’opiniâtreté britannique. On négociera jusqu’au dernier Schilling…
Voici, par ailleurs le virus mutant d’origine nordique dont Didier Raoult a signalé l’apparition, il y a déjà un certain temps. Défi à la stratégie vaccinale ? Obstruction très mal venue du bout du tunnel tant attendu ? L’avenir le dira.
Alors, on redécouvre l’utilité des frontières. Pas comme un dogme de valeur absolue mais comme un moyen, non pas de fermer, comme le dit l’intox ambiante, mais de contrôler, de filtrer, de protéger. C’est affaire des temps et des circonstances. Et c’est toujours un moyen de préserver les identités menacées lorsqu’elles le sont. Ouvertes ou fermées, selon le cas, elles sont simplement utiles. Presqu’inexistantes, aux époques de paix et d’unité entre peuples divers, décidés à le rester. Indispensables sous les menaces et les périls. Un peu partout en Europe, et ailleurs, ces jours-ci les Etats relèvent leurs frontières.
Au titre des identités menacées, nous avons entendu le petit Raphaël Glucksmann, éploré comme à son ordinaire, défendre sur les radios, celle des Ouighours. Pouvait-on accepter que la Chine détruise ce peuple, sa langue, ses mœurs, ses croyances, sa foi. ? Son identité ? Cette sorte de grand remplacement voire de génocide est-elle acceptable ? Passionnante cause, n’est-ce pas ? Seuls a France, l’Europe, l’Occident, ont le devoir impératif, autoritaire, d’être inclusifs, c’est à dire, en termes propres, de se fondre dans un grand tout non-identifié !
On connaît la vieille anecdote de ce grand quotidien britannique qui, un jour de très mauvais temps, avait osé titrer à la une : Brouillard sur la Manche, le Continent est isolé. Il peut se produire des circonstances, où, pour un temps, il devient vital de penser ainsi.
Il y a déjà quelques années, Régis Debray avait osé publier son Éloge des frontières. Il allait à contre-courant. Il ouvrait une brèche au coeur d’un unanimisme malsain. Il avait raison. Il était précurseur. Honneur à lui !