856 : Raid des vikings sur Paris. La ville est incendiée
En fait, c’est dès la mort de Charlemagne, et après l’effondrement de son Empire que, passée cette parenthèse de force et de puissance, la Francia occidentalis de Charles le Chauve, faible et désorganisée, se retrouve la proie de ces hommes du nord (« north men », d’où dérive « normands ») venus sur leurs drakkars.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir les trois photos I/III : les invasions normandes , II/III : l’invention de la Normandie, et III/III : Bientôt, Paris, capitale des Capétiens .
Si l’on songe à la puissance de Charlemagne, couronné en 800, on est frappé de voir que les premières incursions vikings datent de 843 !
- en 843, une centaine de drakkars attaquent et pillent Nantes : l’évêque de Nantes sera tué dans sa cathédrale avec de nombreux fidèles,
- en 845 : plus d’une centaine de drakkars remontent la Seine et pillent Paris en brûlant les monastères et les églises. L’armée royale de Charles-le-Chauve, désemparée, s’enfuie. Les vikings quittent la ville contre un tribu de 7.000 livres d’argent,
- en 852 : une centaine de drakkars s’installe en bord de Seine à Jeufosse, à mis chemin entre Rouen et Paris.
Les vikings pillent la vallée et incendient à Tours le sanctuaire de Saint Martin, le plus populaire de Gaule. Charles-le-Chauve, aidé pourtant de son frère Lothaire, n’ose pas intervenir.
- en 856 : Paris est à nouveau attaquée : les vikings menacent de tout brûler si on ne leur verse pas une forte somme d’argent : Charles le Chauve s’exécute,
- les vikings récidivent en 858 et en 861.
L’incurie des rois carolingiens, et leur incapacité à défendre le peuple contre ces hommes du nord, seront la cause directe de la montée en puissance des Robertiens, ancêtres des Capétiens, qui remplaceront en 987 la dynastie carolingienne.
C’est en effet pour avoir vaillamment participé à la défense de Tours contre les normands, en 853, que le roi concéda l’Anjou en 864 à Robert-le-Fort, ancêtre des Robertiens, dont les descendants continueront à défendre la population : ce sont ces services rendus qui fonderont la légitimité de la troisième dynastie : les Capétiens.
Ainsi, les pressentiments qu’il avait eus, à propos de ces guerriers terribles venus du Nord – les « North men », qui deviendront « normands »… – n’avaient pas trompé le vieil empereur, sur le point de terminer sa carrière terrestre (éphéméride du 28 janvier)
1537 : Ordonnance de François Premier instituant le Dépôt légal
La même ordonnance crée le Corps des Imprimeurs du Roi, qui sera transformé en 1640, par Louis XIII et Richelieu, en Manufacture royale d’Imprimerie, ancêtre de notre Imprimerie nationale, dans le but de « multiplier les belles publications utiles à la gloire du roi ».
Signatures de François premier
• Imprimerie Royale
• Dépot Légal………..
1880 : Création de l’Institut français d’archéologie orientale
ifao
L’IFAO est aujourd’hui installé dans le palais Mounira, au Caire (un ancien palais princier du XIXème siècle, dont la première propriétaire se nommait Mounira). Appelé d’abord « Mission permanente au Caire », homologue en Égypte des Écoles françaises d’Athènes et de Rome, il reçut tout naturellement le nom d’ « École du Caire », qui consacrait sa parenté avec ses devancières. Ce n’est qu’en 1898 – à l’occasion d’une nouvelle définition de ses statuts – qu’il reçut son titre définitif d’ « Institut français d’archéologie orientale », plus à même de traduire une vocation proche-orientale dépassant le seul cadre de l’Égypte. Ci dessous, le logo officiel, aux deux lions, de l’IFAO.
École française d’Athènes, École française de Rome, Institut français d’archéologie orientale du Caire, École française d’Extrême-Orient et Casa de Velásquez à Madrid : dans les aires géographiques et les domaines scientifiques de leurs compétences, les cinq écoles françaises à l’étranger ont pour mission de développer la recherche fondamentale sur le terrain et la formation à la recherche.
Fondées entre 1846 et 1928, ces cinq Écoles relèvent du ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche et sont placées sous l’autorité scientifique de plusieurs Académies de l’Institut. Etablissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel, ce sont des lieux d’échanges entre les chercheurs français et étrangers, contribuant au rayonnement de la science française.
Le temple dédié au culte de Montou, à Médamoud (autrefois appelée Madu) se trouve au nord est de Karnak, à 8 kilomètres de Louxor. Il fut fouillé par Fernand Bisson de la Roque à partir de 1925. Pour les Egyptiens, Montou était l’ancien dieu de la guerre, à la tête de taureau; son temple date de Sésostris III, mais un sanctuaire primitif remonte à l’Ancien Empire.
Quelques mots de présentation, par Bernard Mathieu, (ancien directeur de l’Institut français d’archéologie orientale)
L’histoire de l’Institut
La pluridisciplinarité est un des traits constitutifs de l’IFAO : dès sa création, trois sections avaient été distinguées en son sein. La première avait pour objectif l’archéologie et la philologie égyptienne, depuis l’époque des pyramides « jusqu’à l’extinction de la langue copte au XVIIIème siècle de notre ère » ; la seconde devait étudier l’Orient ancien « non égyptien » (Phénicie, Judée, Arabie, Mésopotamie, Perse) sous tous ses aspects, et la troisième, moins bien définie, s’intéressait à l’histoire de l’art de façon plus générale. Ces lignes de recherche sont encore perceptibles dans les orientations actuelles de l’Institut, bien que ces dernières se soient recentrées sur l’étude des civilisations qui se sont succédé sur le sol égyptien depuis la préhistoire jusqu’à la période arabo-islamique…
Au cours de son histoire, l’Institut fut à l’origine de véritables « grands travaux » de l’égyptologie. Le premier d’entre eux fut une série de campagnes de relevés de textes hiéroglyphiques sur les monuments égyptiens les plus connus, à Tell al-Amarna, dans les nécropoles de Thèbes, à Edfou, Philae, Esna, Kôm Ombo, Saqqâra… Dans la même optique de préservation d’un patrimoine jugé menacé, une politique très vaste d’édition des textes de manuscrits arabes fut lancée à partir de 1894… Dès 1898… l’Institut s’engagea dans des travaux archéologiques sur des sites très variés. Les nécropoles du Moyen Empire de Meir, Assiout et Al-Qatta, furent en partie dégagées, de même que les abords de la pyramide de Rêdjedef à Abou Roach, le temple d’Isis à Dendara, certains sites grecs du Fayoum, et les monastères de Baouît. Les années 1920 marquent un tournant : l’Institut s’investit alors dans des fouilles plus suivies, qui ont permis de mieux connaître certains sites importants. On peut mentionner Tell Edfou, Medamoud, Tôd, Karnak-Nord, sans oublier le village des artisans de Deir al-Medîna…
Quelques chantiers archéologiques
…L’IFAO intervient au sein du plus grand ensemble monumental de Thèbes : le temple de Karnak, avec les chantiers de Karnak-Nord – « Trésor » de Thoutmosis Ier » et « temples de Montou » (ci dessus) – et des programmes associés avec le Centre franco-égyptien d’étude des temples de Karnak (CNRS), dont la fouille du « tombeau d’Osiris ». Le dégagement et le relevé systématique des inscriptions qui couvrent les murs des temples d’époque gréco-romaine sont depuis l’origine l’une des priorités de l’Institut. La majeure partie des textes des temples de Dendara, Edfou, Esna, Kôm Ombo, Médamoud, Tôd, Ermant, Deir Chelouit, Al-Qal‘a et Qasr al-Agoûz ont ainsi été publiés, ou sont en cours de relevés, avec dessins et photographies… Une étude architecturale exhaustive du grand temple de Dendara (ci dessous) a été réalisée. Depuis janvier 1999, le Centre d’études alexandrines constitue une unité co-financée par le CNRS et l’IFAO… Le CEA est engagé dans plusieurs types d’opérations : documentation auprès du Musée gréco-romain, fouilles de sauvetage urbain à l’occasion d’opérations immobilières lancées sur l’emplacement de grands sites de l’Alexandrie impériale, fouilles et cartographie sous-marines à l’emplacement du Phare et dans la baie d’Alexandrie.
Le temple de la déesse Hathor, à Dendérah, fut construit sous Pépi 1er,et restauré plusieurs fois par la suite jusqu’aux derniers Ptolémées.
La France entretient donc, dans le monde, un réseau de cinq Etabllissements culturels de très haut niveau, tous présentés dans ces éphémérides (avec leurs ramifications éventuelles). Pour le premier d’entre eux, chronologiquement, l’Ecole française d’Ahènes, fondé par Louis-Philippe en 1846, voir l’éphéméride du 11 septembre;pour l’Ecole française de Rome, fondée en 1873, voir l’éphéméride du 25 mars; cette éphéméride vient de vous présenter l’Institut français d’Archéologie orientale, fondé en 1880; pour l’Ecole française d’Extrême-Orient, fondée en 1898, voir l’éphéméride du 15 décembre; et pour la Casa de Velazquez, fondée en 1928, l’éphéméride du 20 novembre.
1895 : Première projection publique payante de cinéma à Paris
Pour 1,02 franc, une trentaine de spectateurs visionnent plusieurs courts-métrages : « La sortie des usines Lumière », « L’arroseur arrosé », « L’entrée du train en gare de La Ciotat » (ci dessous, respectivement).
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C’est Mélies qui comprendra le premier que l’intérêt de l’invention des frères Louis et Auguste Lumière (ci-dessous) dépasse largement l’attraction, et doit déboucher sur un spectacle.
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2001 : Mort de Gérald Van der Kemp, le « sauveur » de Versailles.
Le passage de Gérald van der Kemp à la Conservation en chef de Versailles — poste qu’il occupera pendant vingt-sept ans — marque un tournant majeur dans la restauration du domaine : on peut l’appeler, à bon droit, « le sauveur de Versailles ».
Lorsqu’il prend ses fonctions, il déclare avoir trouvé le palais « dégoûtant, vide, mort » et affiche son ambition : qu’il « redevienne vivant, beau à regarder, ce qu’il était du temps des rois… »
histoire-pour-tous/gerald-van-der-kemp-et-versailles
Marc Ladreit de Lacharriere, son successeur à l’Institut, lui a rendu un bel hommage.
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Je vous signale l’oeuvre d’historien tout à fait exceptionnelle de mon ami Mr Joël SUPERY : « Le Secret des Vikings ». Sa lecture vous apportera bien des précisions sur les raisons mêmes des attaque Vikings au Nord de la Loire.