Si la dissolution du 13 février 1936 – de la quasi totalité des organisations d’Action Française par la Chambre du futur Front Populaire – a privé les Camelots du Roi d’existence légale, elle n’a jamais empêché leur esprit et leur tradition de se perpétuer.
Lors du Cortège Traditionnel de Jeanne d’Arc de mai 1936, les Ligueurs d’Action Française et les Camelots du Roi portaient d’ailleurs à la boutonnière de leur veston, en lieu et place de leurs insignes respectifs, une pièce de dix sous. Qui ne changeait pas grand chose des engagements de chacun.
La photo en titre, ancienne et de faible qualité – malgré les ressources de Photoshop – en est un témoignage.
De quand date-t-elle ? Le rédacteur de ces lignes l’ignore. En tout cas entre 1972 et au plus tard 1990. Où a-t-elle été prise ? Cela est en revanche très clair : dans les superbes carrières des Baux de Provence, où, à la veille de chacun des quelque trente rassemblements royalistes qui y ont eu lieu, se tenait, autour d’un feu de camp et avec moult chants et sous le seul éclairage du feu et de quelques torches, la veillée des militants. Qui sont les deux personnages et que font-ils ? Le plus âgé, les anciens le reconnaîtraient entre mille, est Jean Lavoëgie, qui fut, avant la dernière guerre, l’avant-dernier chef des Camelots du Roi de Provence et, après-guerre le Secrétaire Général de l’Union Royaliste Provençale sous la présidence de Pierre Chauvet. Le plus jeune est un militant marseillais, dont nous gardons un excellent souvenir mais dont nous avons perdu la trace. Jean Lavoëgie lui remet, comme à quelques autres, l’insigne des Camelots du Roi en raison de son dévouement de plusieurs années.
C’est ainsi que s’est perpétuée – et continue de se perpétuer – en Provence, la tradition des Camelots du Roi dont les insignes historiques ont longtemps été remis – par des anciens – à Montmajour, aux Baux de Provence, ou lors des Banquets de Camelots du Roi organisés à Marseille.
La photo date de la veille des Baux 1983. Elle fut prise par Pierre Pujo et publiée dans « Aspects de la France ». Sa médiocre qualité vient de ce qu’elle a été scannée à partir de ce journal.
Bof ! On peut comprendre et la qualité, on s’en fiche un peu. Ce sont des souvenirs personnels incomparables pour des tas de jeunes, garçons et filles, qui ont été là dans ces veillées des Baux. Et, vous dites vrai, ce sont des tranches de vie militante de l’histoire de la chère AF. Lavo, présent ! Et tous les autres. Merci.
AF un jour AF toujours LAVO Present!!
Ce n’est pas le gouvernement de Front populaire qui a dissous l’A.F., mais le gouvernement Sarraut. Blum n’est arrivé au pouvoir qu’en mai 1936.