Qui se souvient de Soumission ? Le personnage central du livre de Michel Houellebecq est un professeur. Comme Samuel Paty, comme le prof de philo de Trappes, comme Robert Redeker, l’universitaire traqué, sous le coup d’une fatwa. Le professeur décadent du roman de Houellebecq, lecteur de Huysmans, attiré par la paix des monastères chrétiens et des villages selon la Tradition où l’on sait (encore), manger, boire et converser, mais tombé à Paris dans une vie – qui le dégoute – de sexe minable et de malbouffe infecte, celui-là finira par se soumettre. A l’Islam comme tout le monde et à l’université où il enseigne, elle aussi soumise. Comme le Pouvoir, comme la France, par lassitude et lâcheté. Au fond, pour avoir la paix que l’ancien monde ne lui assurait plus…
A Paris, Finkielkraut est indésirable désormais, sur une partie des plateaux-télé, Zemmour est poursuivi, CNews sous surveillance, les organisations politiques non-conformes supposées en voie de dissolution, les cultes traditionnels en France maltraités, les commémorations de nos grands hommes et de nos hauts-faits menacées de toutes sortes de manifestations et de violences, notre culture, nos grands (et petits) textes soumis à d’impitoyables et sottes corrections, mutilations, etc. Notre langue, elle-même, devrait devenir inclusive : terrible et probablement impossible gâchis ! Nous avons vu aussi, dans ces colonnes, comment Franck Ferrand – trop à droite – vient d’être censuré par la Mairie de Marseille et comment, dans la même cité phocéenne, une pétition circule (spontanée, croit-on ?) pour que l’école Saint Vincent de Paul soit débaptisée. Ceci dans une ville dont un grand nombre de quartiers portent des noms de saints (Henri, Antoine, Charles, Julien, Barnabé, Anne, Marthe, etc., etc.). Sous la Terreur, Marseille avait été officiellement rebaptisée Ville sans nom. Nous vivons des temps qui tendent à l’analogie avec ce genre de folies révolutionnaires.
2021 marque le bicentenaire de la mort de Napoléon. On tremble déjà. Et Le Figaro comme les camarades. On sait bien que la célébration de ce bicentenaire sera troublée : antisémite, esclavagiste, machiste, incestueux, dictateur, tout y passera. Le vrai, d’ailleurs, comme le faux.* La moraline se répandra à grands flots dans les médias et les manifs de gauche et d’l’ultragauche dans les rues.
Comme dans Soumission où le harcèlement précède et prépare la lasse et lâche soumission. Car, le cas Napoléon ne sera qu’un cas parmi d’autres. On peut d’ailleurs en imaginer aisément la liste et les victimes. Nous les avons à peine évoquées, signalées, ici.
Voici qu’on touche maintenant au cœur de nos identités, collective et personnelles. Nous laisserons-nous faire ? Angoissante question, pour l’instant sans encore de réponse. Nous n’avons guère d’autre choix que de faire comme si la réponse devait être Non. Et de penser que les Français, la France, au bout du compte et de l’épreuve, du sang et des larmes, façon Churchill, ne se laisseront pas faire.
* Faut-il le dire ? Nous ne partageons pas les passions napoléoniennes d’Eric Zemmour.
On peut lire aussi l’éditorial du Figaro qui n’est pas mal du tout
Lâcheté. Le mot est lâché qui devrait nous hanter; s’il garde encore un sens en ces temps de woke n’roll et de mise au pas de « marche » des non-danseurs.
Que les voix s’élèvent et posent, comme Jean-Pierre Pélaez, les pieds dans le pas:
https://www.bvoltaire.fr/les-mille-et-un-contours-de-la-lachete/
Beaucoup d’entre,- nous ne sont pas adeptes de l « l’usurpateur …mais c’est une figure importante de notre Histoire et nous vivons encore dans son héritage.
Les gouvernements qui suivent ont bradé la France et celui-ci la ruine complètement. Lorsque ma génération qui fait de la résistance aura disparue il ne restera plus rien ; on assiste impuissant à l’hallali simplement parce qu’ils ont peur et qu’ils ont oublié jusqu’au nom de France.