Décryptage.
L’islamo-gauchisme pour une fois heureusement désigné nommément mais probablement une gesticulation sans suite.
Interrogée dimanche 14 février sur CNews, le ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a déclenché une levée de boucliers pour avoir évoqué « l’islamo-gauchisme [qui] gangrène la société dans son ensemble ». Après avoir rencontré de nombreux universitaires « empêchés par d’autres de mener leurs recherches, leurs études », la ministre a demandé au CNRS de « faire une enquête sur l’ensemble des courants de recherche […] de manière à ce qu’on puisse distinguer ce qui relève de la recherche académique de ce qui relève du militantisme ».
Il faut dire que, depuis quelques années, les idéologies indigénistes, racialistes et décoloniales se sont démultipliées dans le secteur de la recherche universitaire, de telle sorte que le phénomène inquiète le gouvernement. Emmanuel Macron lui-même déclarait le 10 juin dernier que « le monde universitaire a été coupable. Il a encouragé l’ethnicisation de la question sociale en pensant que c’était un bon filon. Or, le débouché ne peut être que sécessionniste. Cela revient à casser la République en deux ». Un constat sans appel que le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, avait annoncé partager, évoquant le fait que « ce qu’on appelle l’islamo-gauchisme fait des ravages à l’Université », le 22 octobre dernier. Le débat était alors resté en suspens, le meurtre de Samuel Paty étant encore tout récent.
Mais les dernières déclarations de Frédérique Vidal ont rouvert le sujet épineux, offrant une occasion aux universitaires de gauche de s’expliquer. Ainsi, le 16 février, la Conférence des présidents d’université (CPU) s’est fendue d’un communiqué pour fustiger les déclarations de la ministre de l’Enseignement supérieur. C’est avant tout le terme “islamo-gauchisme” qu’entend dénoncer la CPU, le qualifiant de : « pseudo-notion dont on chercherait en vain un commencement de définition scientifique, et qu’il conviendrait de laisser, sinon aux animateurs de CNews, plus largement à l’extrême droite qui l’a popularisée ». Gênée par l’enquête ouverte sur le milieu universitaire, la CPU « s’étonne ainsi de l’instrumentalisation du CNRS ».
Sur les réseaux sociaux, Frédérique Vidal est sommée de démissionner par les parangons du progressisme. Mais c’est aussi le concours de celui qui trouvera l’analogie la plus indécente parmi les militants de gauche, comme le président de l’Observatoire national de l’extrême droite, Thomas Portes. « Maccarthisme », « chasse aux sorcières », « délégitimation des intellectuels » ou encore « nouvelle affaire Dreyfus »… C’est oublier, pourtant, que les premiers à alerter sur l’islamo-gauchisme qui gangrène l’enseignement supérieur sont… des universitaires eux-mêmes. « L’importation des idéologies communautaristes anglo-saxonnes, le conformisme intellectuel, la peur et le politiquement correct sont une véritable menace pour nos universités », déclaraient une centaine d’entre eux dans une tribune du Monde, le 31 octobre dernier. ■
Je ne sais pas si la méthode de Mme Vidal est habile, bien que son objet soit fort pertinent, mais ce qui m’horrifie c’est que, depuis ses déclarations, toute la presse et toutes les télévisions et radios « bien pensantes » hurlent à la mort et demandent sa tête.
Et occultent complétement la voix de ces universitaires « empêchés par d’autres de mener leurs recherches, leurs études » dont elle a parlé et ceux qui ont signé la tribune du Monde du 31 octobre.
En d’autres termes, le jdanovisme a retrouvé ses habituels complices complaisants.
Comme l’expliquait excellemment Éric Zemmour hier soir, sur CNews, bien sûr, le poison islamo-gauchiste qui se développait dans une apparente indifférence générale, se voyant démasqué, réagit vite et malheureusement avec une certaine efficacité.
Il ne faut pas laisser retomber la pression ; quelques bons signes avant-coureurs, comme cette proposition de loi visant à interdire l’écriture « inclusive » dans les textes officiels. L’écriture inclusive, ce n’est pas de « l’islamo-gauchisme » ? Qui ne voit pourtant que ça participe du même « déconstructivisme » de notre société ?
To be or not to be…..; On veut lutter et en même temps ne pas lutter. Au Bataclan, fallait-il être gentil ou mettre hors d’état de nuire? Devant un incendie doit -t-on négocier ou lutter? N’est-ce pas un incendie ce qui nous arrive? . alors qu’on le dise franchement, qu’on renonce à lutter. ou alors?