L’Europe a sûrement une identité, des racines communes, une culture, une civilisation, une spiritualité qui la rassemblent. Posons cela qui a été nié, rejeté, ignoré, congédié par les européistes. Cela a été frappé d’interdit, qui pourtant existait.
En revanche, l’Europe n’est pas un peuple, pas une patrie, pas une nation, pas un Etat. Et c’est pour cela qu’elle n’est dépositaire d’aucune souveraineté.
Elle s’est réduite à une administration, des choses, plus que des hommes, comme le voulait Saint-Simon et les Saint-simoniens auxquels se rattacherait Emmanuel Macron, nous dit-on.
Une administration sans peuple, sans Etat, sans Souverain, cela ne soulève ni les enthousiasme ni l’efficacité, ni les grands dévouements ou les grands sacrifices qu’exigent les crises majeures.
Cette Europe lasse, déçoit, provoque même la colère et le dégoût. Il se pourrait que cette utopie ait fait son temps. Nul ne la regretterait sauf ceux qui en vivent – plutôt bien. Reviendra alors la nostalgie, l’envie, le goût de l’Europe réelle, de ses Etats, de ses patries, de ses peuples, des nations qui la constituent. Et, pourquoi pas ? des dynasties, c’est à dire des familles, qui l’on créée, telle qu’elle est, à la fois multiple et une, conflictuelle ou solidaire, selon les temps, les situations, les menaces, ou les grands élans créateurs. Reconnaissons que nous en sommes, pour l’instant, très loin.
C’est sans doute devant la méfiance de plus en plus affichée par les français sur l’Europe que ces journaux de la droite républicaine (assez molle) sont contraints de réagir.
Ces journaux ont très longtemps soutenue une classe politique européiste sans se poser les bonnes questions dans la façon ou cette Europe s’est construite, c’est à dire très mal.
Ce n’est pas de cette Europe là que les français veulent. Ce n’est pas cette Europe qui nourrira les nations européennes. La faute est contenue dans le traité de Maastricht