Par Jean de Maistre
L’on ne peut que saluer l’heureuse et très progressiste initiative de Science Po de faire le choix de l’écriture inclusive.
Cette prestigieuse école s’était signalée par des actions fort louables en faveur de la diversité. L’on se rappelle le Hijab Day organisé par des étudiantes choisissant de porter pendant une journée le voile islamique pour affirmer la liberté dont jouissent les femmes en Iran et en Arabie saoudite.
Mais pourquoi ne pas aller plus loin dans ces actions qui déconstruisent le suprématisme de l’Occident blanc et raciste ?
Je suggère par exemple l’organisation d’un Stoning Day au cours duquel les étudiants de Science Po pourraient lapider un ou une de leur camarades (avec des petites pierres cela va de soi) ce qui montrerait une grande ouverture intellectuelle à la diversité culturelle.
Ou alors une journée de l’excision pour montrer à quel point les femmes africaines réalisent leur féminité à travers cette pratique. Et pourquoi pas une journée du mariage forcé ? Il faut en finir une fois pour toutes avec cet ethnocentrisme blanc, cette prétention occidentale blanche à dicter ses propres préjugés aux autres cultures et à critiquer des pratiques culturelles dont elle ne comprend pas le sens et la beauté.
En ce qui concerne les critiques de Ibrahim Maalouf à l’égard de la blanchitude de l’orchestre symphonique de Vienne, on ne peut là encore que souscrire. Où que l’on regarde, il n’y a que des visages pâles. Il y a bien eu quelques exceptions, comme la participation de Jessye Norman à certains concerts, mais soyons honnêtes, cette cantatrice n’est jamais que la version féminine de l’oncle Tom, noire à l’extérieure mais blanche à l’intérieure, traître à sa communauté, soumise aux diktats de mâles blancs comme Georg Solti ou Leonard Bernstein. On ne l’a jamais d’ailleurs entendu chanter Black Lives Matter sur l’air de Casta diva ! C’est tout de même un signe qui ne trompe pas, non ?
Quant aux instruments de l’orchestre philharmonique de Vienne, parlons-en ! Rien que des hautbois, des violons, des flûtes, des clarinettes, des bassons etc. tous instruments typiques de la suprématie blanche. Pas le moindre instrument de la diversité que réclame à juste titre un Ibrahim Maalouf. Pas le moindre balafon, djembé, chekere, dunun ou kalimba. Aussi loin que l’on remonte dans le temps, qui a été à la tête ce cet orchestre ? Des Gustav Mahler, des Bruno Walter, Karl Böhm, Lorin Maazel, des blancs, rien que des blancs, encore et toujours des blancs.
Non, vraiment cela ne peut plus durer ! Aussi longtemps que cet orchestre n’interprétera pas les symphonies de Beethoven avec balafons et djembés, je cesserai de l’écouter. ■
À la façon de Jean de Maistre un commentaire (1er mars) qui vaut son pesant d’or ou de cuivre.
Seul l’humour peut désamorcer ces stupidités barbares, pardon pas de barbarophobie, Un Molière et espérons le un Rabelais ne vont pas tarder à émerger car Philippe Murray nous a quittés.
Enfin, un bel entartage de temps à autre, ça ne ferait de mal à personne. Et ça ferait rire. Sauf BHL, victime régulière d’un Belge hilarant.