Par François Marcilhac.
« le chef de l’Etat n’est plus le chef d’un État souverain. »
Alors que la crise sanitaire n’en finit pas, il peut paraître étrange que la principale préoccupation de nos hommes politiques soit déjà la prochaine présidentielle, et les législatives qui s’ensuivront.
Il est vrai que, quinquennat oblige, la première aura lieu dans quatorze mois seulement – autant dire, demain. Et qu’en république, rien n’est plus important que les élections ! C’est-à-dire les prochaines prébendes. Telle est la raison pour laquelle les régionales et les départementales n’ont pas été repoussées à plus tard que juin : il ne fallait pas que les différentes élections risquent de s’entrechoquer en matière de comptes de campagne. Quant à repousser les élections locales après la présidentielle, Macron y a bien pensé, pour profiter, en cas de nouvelle victoire, de la dynamique majoritaire qui lui aurait alors donné, outre l’Élysée et l’Assemblée, les départements et les régions et donc, à terme, le Sénat. Mais la ficelle était un peu grosse. Comme l’est cette tentative, dont nous ne savons ce qu’elle deviendra à l’heure où nous écrivons, d’instaurer pour la prochaine présidentielle le vote électronique par anticipation. Les bobos, vivier électoral se partageant entre Macron et les Verts, pourraient, après avoir fait leur devoir civique dès le jeudi, partir en week-end printanier dès le vendredi soir dans leur SUV hybride – conscience écolo oblige.
Les médias jouent également leur partition, dictant à l’opinion publique, à travers sondages et émissions politiques ciblés, un second tour Le Pen-Macron que ce dernier pense d’ores et déjà sans risque majeur, même si l’écart avec sa concurrente se rétrécirait certainement quelque peu. Voilà̀ ce qu’est devenue cette rencontre d’un homme et d’un peuple qu’était censée être l’élection du président de la république au suffrage universel lors de son instauration par référendum. Et qu’elle ne fut jamais puisque, dès décembre 1965, lors de sa première occurrence, le ballottage de De Gaulle signifia l’échec de sa tentative. Alors qu’il pensait pouvoir se targuer devant les Français de ce qu’il considérait comme sa double légitimité historique (1940 et 1958) pour apparaître au-dessus de la mêlée, le jeu des partis reprit immédiatement le dessus. Et ce fut la droite qui vainquit, sans gloire, une gauche soutenue par une extrême droite atlantiste.
Le schéma voulu par le général De Gaulle n’avait de chance de jouer qu’en cas de candidature hors parti : on parla à l’époque du comte de Paris, Henri VI : le dialogue entre les deux hommes, d’une hauteur de vue dont seraient bien incapables nos politiciens actuels, fait regretter que l’entreprise, si De Gaulle y pensa vraiment, n’ait pas été tentée1. Laissant par manque de volonté politique le comte de Paris dans l’ombre, De Gaulle préféra se représenter. Et, la nature revenant au galop, la république retourna très rapidement à ce qu’elle est fondamentalement : une compétition peu reluisante d’intérêts privés, voire étrangers, aux dépens du peuple français.
De ce point de vue, 2022 ne recèlera aucune surprise. Quel qu’en soit le vainqueur, et nous ne pouvons évidemment qu’espérer la défaite de Macron, cette nouvelle édition ne changera rien à la donne. Même s’il est animé des meilleures volontés du monde – et espérons qu’il le soit –, le nouveau chef de l’Etat rencontrera bien vite les limites inhérentes à un régime qui ne pose pas les conditions de l’indépendance du pouvoir. Outre qu’il devra probablement sa victoire à quelque oligarchie, il devra également compter avec tous les intérêts privés et étrangers – souvent les mêmes – qui sèmeront sur la voie qu’il se sera fixée les pires embûches, sans compter que l’Europe se prévaudra de sa supériorité désormais institutionnelle pour lui interdire d’agir dans l’intérêt de la France. Car il faut bien mesurer qu’aujourd’hui, et le voudrait-il – ce n’est en tout pas le cas de Macron –, le chef de l’Etat n’est plus le chef d’un État souverain. C’est pour cette souveraineté que nous travaillons, et pour le souverain qui en est le garant. ■
1 Comte de Paris, Général De Gaulle, Dialogue sur la France, Fayard, 1994
ACTION FRANÇAISE
La constitution de De gaulle a été dix huit fois remaniée; seul le pouvoir absolu a été sauvegardé pour le président élu. Cette foi le parlement est a ses ordres, nous ne sommes plus dans une gestion parlementaire. Ce qui semble plus grave, c’est que nos élus travaillent et ce depuis la fin de la deuxième guerre pour eux et seulement eux, au diable les idéos républicains ou patriotiques, La France se meurt. Mais les Français n’ont pas encore compris , levez la tête et regardez par dessus les océans, et les Alpes, vous entendrez l’orage qui gronde déjà. .Demain nous serons peut être Allemands , Américains ou Russe, à vous de choisir…Pour rester Français il faut en préalable, un Etat souverain, une France souveraine, un chef , un roi, c’est la destinée d’une France libre. Or, ils n’en n’ont cure. La pandémie personne ne sait y répondre, santé et politique, alors nous allons assister à la curie , tous contre une. Que sommes nous dans tout cela,: Rien.