C’est un sujet pour Vendredi saint, nous laisserons à plus qualifiés que nous le soin d’en traiter.
Le procès intenté contre L’Enfer de Dante par le politiquement correct, cédant en cela comme en d’autres domaines, aux plus folles injonctions des diverses sectes et chapelles islamogauchistes, ce procès montre que ces dernières n’épargneront, ne reculeront devant aucun des grands symboles de notre Histoire, de nos Arts, de notre Poésie profane ou sacrée, de nos mœurs aristocratiques et ordinaires, de nos gloires militaires, de nos victoires et — même – de nos défaites, comme en témoigne le dossier algérien.
Que peut-on espérer ? Simplement, que la radicalité extrémiste de cette offensive de vaste ampleur, finisse par soulever l’indignation et la mobilisation de cette majorité de Français qui dit s’y opposer et que cette indignation, cette mobilisation, finira aussi par contraindre les autorités politiques à la réaction ou au départ. Comme elles ont fui, en somme, en juin 40 devant l’avancée foudroyante des troupes allemandes, ou en mai 1958 sous la menace de la révolte d’Alger. S’étonnera-t-on de cette hypothèse extrême ? Elle est pourtant – la fuite – dans les habitudes du personnel politique républicain. Improbable aujourd’hui, événement demain. On dira alors qu’elle était prévisible.
Revenons à Dante, puisque une nouvelle traduction néerlandaise de « L’Enfer » a dû être amputée récemment de sa référence au prophète Mahomet afin de « ne pas blesser inutilement », comme le Courrier International l’a rapporté. Nous quittons là les niveaux habituels des affaires de type Adama Traoré et subséquentes. Nous touchons là à l’un des plus grands auteurs de la poésie occidentale, que Maurras rangeait parmi le cercle restreint des Princes du Chant sublime.
Laissons donc, comme déjà dit, à plus qualifiés que nous, le soin d’en traiter.
D’abord à Maurras : il est, en effet, l’auteur d’une étude de grande valeur littéraire intitulée Le Conseil de Dante, publiée en 1920, année du sixième centenaire de la mort de l’Alighieri.
Nous extrayons de cette étude le portait que Maurras donne de lui :
[Le portrait ci-dessous à droite est celui de Botticelli]
« S’il n’est pas le roi des poètes, comme il faut bien en convenir, la mort dans l’âme, s’il ne préside pas toute la poésie moderne, car Paris, comme Athènes, y précède Florence, c’est peut-être le roi des hommes. On se fait une idée de cette royauté en considérant ses portraits. Le long masque aiguisé et creusé, dont la stylisation excessive peut aboutir à une véritable caricature, dégage, à l’examen, les signes d’une sorte de supériorité générique antérieure aux distributions du destin. Sans le bonnet pointu qui le classe déjà parmi les docteurs et les sages, la maigre effigie laurée d’or pourrait servir à désigner tout autre maître des hommes, guide politique ou chef militaire : volonté de Jules César (5) ou du grand Condé, idées d’Aristote ou de Richelieu. Une destinée différente changerait peu de chose à l’accent décisif de ce visage supérieurement calme et clos, mais dont les traits crispés disent tant de passion : impérieux bien plus qu’inspirés et méditatifs. Le front haut, les tempes serrées, les joues creuses, une amère bouche abaissée qui allonge encore la face, le grand œil reculé du profil aquilin, sous l’arcade proéminente, font ressembler le dessin de ce caractère au type abstrait du maître en soi, du chef essentiel, l’homme et non l’homme qui s’appelle Callias (modèle qui n’a pas été inventé au quinzième siècle et que le douzième avait déjà reçu de l’Antiquité). La poésie aura été l’organe de Dante , et son moyen de s’exprimer, mais sa fin primitive était de se porter en avant pour être suivi. #
Le site Maurras.net a publié l’intégralité du Conseil de Dante qu’on pourra donc lire en cliquant sur le lien.
Nous recommandons en second lieu la lecture d’un entretien particulièrement intéressant de Christophe de Voogd interrogé par Aziliz Le Corre, paru dans FigaroVox le 26 mars.
Dante : « Le politiquement correct s’apparente à une forme de suicide culturel »
Christophe de Voogd – nous dit FigaroVox – est historien à Sciences Po, spécialiste de rhétorique politique et des « usages du passé », auteur de Histoire des Pays-Bas des origines à nos jours (Fayard).
A vouloir supprimer et réécrire tout ce qui ne » convient » pas où plus , au nom d’une vision du monde très contestable et discutable, comment peut on prétendre discuter, échanger, débattre quand on supprime ce qui ne va pas dans le sens que l’on veut ?
Cette société marche sur la tête !
Relisez Victor Klemperer, » la langue du III Reich », nous sommes dans cette situation !
Vive le Roy