
Pensée du jour en effet très injuste pour les Suisses – parmi lesquels – nous les saluons ! – d’excellents lecteurs de JSF. Ces derniers sauront toutefois extraire de l’abrupt propos d’Orson Welles le grand fond de vérité que nous avons tenté d’exprimer en titre. [Depuis la page d’accueil, on peut cliquer sur l’image pour l’agrandir]. Source : Lectures de Pierre Builly.
Cette citation très célèbre tendait à démontrer que les grandes inventions intellectuelles la littérature les arts naissent de préférence sur un terrain fait sinon de malheurs divers du moins d’une difficulté de vivre que ne donne pas le ronron
visées , sans doute parce que les gens réfléchissaient au delà des apparences et donnaient aux propos une connotation philosophique . Actuellement tout est pris à la lettre et pas sûr qu’on comprenne.
Texte tronqué il faut lire
Que ne donne pas le ronron habituel de vies bien rangées. Les suisses n’étaient pas visés ils ont servi dans cette citation ( qu’il ne faut pas extraire de son contexte.)d’exemple pour les nations protégées pendant la guerre . A cette époque les sensibilités étaient ciblées autrement et les gens réfléchissaient au – delà du premier degré.
Chaque peuple a son génie propre.
La Suisse prouve qu’on n’a pas besoin d’être grand comme un empire pour avoir un bien commun à défendre par un nationalisme quotidien.
La Suisse a été conçue par un fédérateur externe, le refus de l’Empire et des Habsbourg ; La France a été constituée par un fédérateur interne : les Capétiens.
Cette Suisse nous montre par la prospérité de sa république décentralisée combien les Français ont besoin de retrouver leur régime fédérateur et de sortir du jacobinisme centralisateur.
@ Michel Michel : Bravo !
il faut tout de même que je replace ce propos goguenard dans son contexte : il est tenu, dans l’excellent film de Carol Reed « Le troisième homme » (1950) par Harry Lime (Orson Welles), qui trafique, dans la Vienne dévastée des lendemains de la Guerre sur les maigres doses de pénicilline et essaye de convaincre son ami, le journaliste miteux Holly martins (Joseph Cotten), qu’il ya là plein d’argent à gagner. Nonobstant toutes les valeurs morales à glisser sous la carpette.
Il n’empêche que, si excessif et caricatural qu’il est, le propos peut faire réfléchir : pour produire talent et beauté, une société doit-elle être – ou non – parcourue par les conflits ? Et la richesse mal accumulée n’est-elle pas génératrice de luxe, donc de beauté ?