La Lettre Ouverte du capitaine Jean-Pierre Fabre-Bernadac, initialement signée par 23 généraux et un millier d’officiers et sous-officiers, a recueilli 24 000 signatures à l’heure où nous écrivons. L’on peut suivre l’évolution des signatures en temps réel en cliquant ICI
L’affaire occupe toujours le devant de la scène politique et médiatique.
Notamment à la suite de la publication du sondage dont on a beaucoup commenté les chiffres suivants :
73 % des Français estiment que la société française est en train de se déliter,
58 % des Français approuvent la lettre ouverte des Généraux,
49 % souhaitent l’intervention de l’Armée.
(Sondage Harris Interactive pour LCI)
Dernier rebondissement qui ne manquera pas de relancer le débat : la terrible Lettre Ouverte, du Général Piquemal au Général Lecointre, Chef d’État-Major des Armées (CEMA), en réaction aux déclarations et menaces conjointes du ministre des Armées Florence Parly et du CEMA, ce dernier n’ayant pas hésité à évoquer « l’indignité » du général Piquemal.
Quoi qu’il en soi des termes employés et de leur violence, si l’on en croit le sondage que nous avons cité plus haut, il semble bien que, conscient de la gravité de la situation de la France, le peuple français, lui, a parfaitement saisi le sens et la portée de l’appel des militaires. ■
Vous êtes le Chef d’Etat Major des Armées et à ce titre votre premier devoir est de défendre et soutenir les militaires d’active ou retraités. Manifestement vous préférez la chasse aux sorcières.
Par votre discipline intellectuelle servile et sans faille, votre carriérisme consternant, votre soumission lamentable au pouvoir politique, vous faites le contraire et êtes prêt par complaisance et bassesse à couper la tête à tous vos pairs et vos Anciens. Lamentable !
Vous le savez, le devoir d’un chef digne de ce nom est de protéger ses subordonnés, ses frères d’armes, ses Anciens au lieu de les livrer en pâture à la vindicte d’un pouvoir politique aux abois.
Sans doute avez-vous peur de déplaire à la ministre des Armées que vous servez avec un zèle sans égal et un comportement de carpette !
Etant au sommet de la hiérarchie militaire, qu’attendez vous donc ? Les étoiles de Maréchal de France ?
Il est bien loin le temps des Juin, de Lattre, Leclerc, Bigeard adorés de leurs hommes et parlant d’égal à égal avec le pouvoir politique. Au lieu de cela, votre autorité morale ne sert qu’à mettre le genou à terre et le petit doigt sur la couture du pantalon. Vous reste-t-il donc encore un peu de fierté ?
Comme beaucoup de Français et de militaires, j’ai pour vous un immense dédain.
Oui, j’ai été radié des cadres par décret du Président de la République du 23 aout 2016 suite à l’avis du Conseil Supérieur de l’Armée de Terre (CSAT) réuni disciplinairement (6 officiers généraux d’active ayant, à la majorité des voix, demandé ma radiation des cadres) mais je ne regrette rien. Face au non-respect de l’état de droit à Calais, j’ai été un lanceur d’alerte qui a permis la modification de la situation de la jungle par l’Etat.
Vous avez osé écrire dans le Figaro, me concernant : « Je vais lui envoyer une lettre pour lui dire qu’il est indigne, salit l’armée, la fragilise en en faisant un objet de polémique nationale« .
Mon général ne vous fatiguez pas, ne perdez pas de temps à écrire, je n’ouvrirai même pas votre torchon. Celui qui salit l’armée, c’est vous, uniquement vous, ne vous méprenez pas. Les Français qui le savent ont choisi leur camp et ne s’y trompent pas.
Oui, je préfère être dans ma peau que dans la vôtre. Sachez-le, l’opinion et le jugement de vos pairs et de vos subordonnées ne sont pas flatteurs et c’est un euphémisme ! Je peux me regarder dans une glace, je crains pour vous que ce ne soit pas le cas.
Vous préférez « couper des têtes », sanctionner des pairs, courber l’échine et servir avec un zèle sans égal le pouvoir politique. Non, le jour de votre départ, sachez que vous ne serez pas regretté.
Pour terminer, je vous rappellerai deux citations qui illustrent parfaitement votre comportement :
« Quand la prudence est partout, le courage est nulle part ». Cardinal Mercier
« En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin ». Nicolas de Chamfort.
Avec votre soumission et votre assujettissement au pouvoir politique, votre comportement est plus celui d’un technocrate que d’un militaire. Le vrai déshonneur d’un général est bien le vôtre.
Avec mon profond mépris
Général de corps d’armée (ER) Christian Piquemal
Général de Corps d’Armée (ER) Christian Piquema
La France, le pays où le patriotisme est un délit, où l’aimer est un crime, où l’oligarchie mondialiste et l’extrême-gauche, main dans la main, veulent détruire la nation. Ce n’est pas étonnant en entendant le président de la république, ce banquier égaré en politique, vomir sur son propre pays, l’accuser de tous les crimes de l’histoire en attisant la haine des envahisseurs immigrés à notre encontre. Pauvre France, qui eût cru que nous en arriverions là ?
Combien de fois avons-nous cru avoir atteint le fond. ? Et avoir été détrompés par la suite des événements ? À quand la « remontée qui sauve ? Quelle situation extrême y faudra-t-il ?
Belle réaction du Général PIQUEMAL, qui a commis une seule erreur, c’est de venir à Calais le 6 février 2016, or le 6 février c’est un jour qui flanque la « tourista » à la classe politique
Quant au Général FABRE BERNADAC, il a fait preuve de courage et de lucidité en lançant sa pétition, qui ne fait que traduire l’inquiétude des Français
Au fait le Général LECOINTRE, c’est bien lui qui a accepté le poste de CEMA en remplacement du Général de VILLIERS!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Jean-Pierre Fabre-Bernadac est capitaine. Pas général, voyons !
raison de corriger cette erreur grossière!
Merci d’avoir rectifié
quels ont été les critères de Macron pour confier la Défense Nationale à Madame Florence Parly ,
elle n’hésitera pas une seconde à mettre le feu à cette mèche .
Quand les peuples cessent d’estimer , ils cessent d’obéir .
@Hervé de Chatellus : le parcours de Florence Parly est un parcours de gestionnaire budgétaire (affectée à la Direction du Budget dès sa sortie de l’ENA, puis de nombreuses fonctions dans ce domaine très pointu).
Le ministère de la Défense est un ministère extrêmement dépensier où le rôle du ministre est de veiller avec férocité sur les dérives budgétaires à quoi sont normalement tentés les chefs d’État-major des trois armes ; comme dans un hôpital, c’est le rôle du Directeur – un cadre administratif – parce que les chefs de services et de département n’ont jamais « assez » et qu’il leur faut toujours plus beau.
Remarquez ce n’est pas parce que le ministre est compétent dans le domaine budgétaire qu’il ne se fait pas rouler ; en 1986, André Giraud, polytechnicien, avait été placé là pour que la Loi de programmation militaire fût équilibrée, raisonnable et autant qu’il se pouvait, économe. Mais les armées de Terre, de Mer et de l’Air ont si bien manœuvré qu’on a inscrit dans la Loi de tout et du n’importe quoi (les silos du plateau d’Albion, les SNLE, les Rafales) alors qu’un choix clair aurait été mieux venu.
La politique de Défense ne se décide pas rue Saint-Dominique, mais à l’Élysée, avec le CEMA et le chef d’État-major particulier.
Reprocher à Florence Parly de n’avoir pas fait une carrière militaire serait comme si on exigeait du ministre de l’Agriculture de savoir planter les choux et à celui de la Culture d’avoir été petit rat à l’Opéra.
Je suis toujours surpris de l’ignorance générale sur le fonctionnement de l’État profond.
Mme Parly n’est pas Ministre de la Défense, mais simplement Ministre des Armées.
Le Ministre de la Défense est chargé de mettre en œuvre la politique de défense définie par le Président, le Chef du gouvernement, avec l’aide des CEM. Cette fonction englobe aussi les attributions du Ministre des Armées.
Avant l’arrivée du jeune Macron, il y avait des Ministres de la Défense. Actuellement c’est le Ministre des Affaires étrangères qui est chargé de la mise en œuvre la politique de défense (Mr Le Drian), Mme Parly est une sorte de Préfet des forces armées, rien de plus.
À propos du Capitaine Fabre-Bernadac, initiateur de cet appel, on notera que cet ancien officier de gendarmerie, diplômé de criminalistique et de criminologie, est l’auteur de l’ouvrage « On a tué le fils Daudet » (édit. Godefroy-de-Bouillon, 2016). Si, comme l’écrit un critique, il n’arrive pas à prouver qu’il s’agit d’un assassinat effectué par des barbouzes du régime (d’ailleurs, comment le prouver presque un siècle plus tard ?), il démontre tout de même que la thèse du suicide ne tient pas. Donc…
Information sur ce livre : http://maurras-actuel.com/pages/05_actualite-edition-de/02_contemporains/02_leon_daudet/daudet.html#auteur_fabre-bernadac-jp