Traduction JSF d’un article de Bloomberg du 8 avril 2021 d’Agnieszka de Sousa et Megan Durisin.
Nous aurons à revenir sur cette question et plus généralement sur les risques de retour à l’inflation dans des proportions que la sortie de crise pourrait rendre massives et … ruineuses..
La montée des prix des produits alimentaires, qui alimente les craintes d’inflation et affectent les consommateurs dans le monde entier, montre un léger signe de ralentissement. Même avec les prix des céréales, dont la hausse marque un coup d’arrêt dû à de bonnes perspectives de récolte, l’indice de l’ONU sur les prix des denrées alimentaires s’est accru pour le dixième mois consécutif en mars dernier, atteignant son plus haut niveau depuis 2014. La progression du mois dernier a été causé par la forte demande en huiles végétales et de faibles stocks, selon Abdolreza Abbassian, chef économiste à la FAO (Food and Agriculture Organization).
Les prix des produits alimentaires connaissent l’augmentation la plus forte en plus d’une décennie, entre intensification de l’achat de biens agricoles en Chine et resserrement des stocks de beaucoup de produits de consommation courante, menaçant d’une accélération de l’inflation. Cela est particulièrement accentué dans les pays les plus pauvres, dépendants des importations, qui ont des mesures de distanciation sociale et des pouvoirs d’achat limités, et doivent lutter contre la pandémie de Covid-19.
Les prix des semences ont récemment gravi des seuils jamais atteints depuis des années, car la Chine en importe des quantités massives pour nourrir les cheptels des porcs, qui récupèrent d’un virus mortel. Néanmoins, il y a des signes montrant que le problème des stocks limités pourraient trouver un certain secours dans les récoltes de blé à venir dans l’hémisphère nord.
« Globalement, les stocks sont actuellement satisfaisants. Nous avons sûrement atteint un niveau, où à partir de maintenant, même si nous voyons une envolée des prix, elle pourrait être un plus imperceptible » que les hausses observées les mois précédents, précise Abbassian. ■
Merci à Rémi Hugues de sa transmission.