Lu dans La Provence d’hier, 12 mai. C’est à lire, en effet. Lisez-le !
Et voici, sans commentaire, ce que Le Monde en a dit la veille, 11 mai… [Extraits] Tout se tient, bien-sûr ! Ce petit monde est solidaire. Pense pareil !
Précisons : ce n’est pas qu’en temps ordinaire, donner à une rue, une place ou quelque autre lieu, le nom d’un tirailleurs algérien ayant combattu pour la France, doive, en soi, nous choquer. En l’espèce, débaptiser une école portant le nom de Bugeaud pour lui donner celui d’un Algérien, même s’il fut un valeureux combattant dans nos armées, constitue bel et bien une provocation tout à fait volontaire. Dans le contexte actuel d’auto-flagellation française, cela prend toutes les allures d’une trahison de plus, parmi bien d’autres. Les Marseillais apprécieront.
À Marseille, l’école Bugeaud bientôt rebaptisée du nom d’un tirailleur algérien
« Une école peut porter le nom d’un héros, pas d’un bourreau », estime le maire socialiste Benoît Payan, qui a décidé de retirer le patronyme du conquérant de l’Algérie au profit de celui d’Ahmed Litim, libérateur de Marseille.
L’école primaire Bugeaud, dans le 3e arrondissement de Marseille, sera bientôt débaptisée pour porter le nom d’un soldat inconnu, Ahmed Litim, tirailleur algérien, libérateur de Marseille, mort à 24 ans le 25 août 1944 sous le feu des occupants nazis.
La délibération qui doit officialiser cette décision sera présentée au conseil municipal vendredi 21 mai. Mais, pilotée de bout en bout par le maire socialiste Benoît Payan, leader du Printemps marseillais, elle devrait être largement soutenue par la majorité de gauche, écologiste et citoyenne qui dirige la ville.
« Une école de la République peut porter le nom d’un héros, mais pas celui d’un bourreau », assure le maire de Marseille au Monde pour expliquer son choix. « Chaque matin, des enfants rentrent sous un fronton où sont inscrits à la fois la devise de la République – “Liberté, Egalité, Fraternité” – et le nom de Bugeaud, ce qui est totalement contradictoire », s’indigne-t-il. Maréchal de France, gouverneur général de l’Algérie dès 1840, Thomas Bugeaud (1784-1849) s’est d’abord illustré dans les campagnes napoléoniennes, réprimant férocement les rébellions, notamment en Espagne. Mais il reste dans l’histoire comme l’officier qui a soumis l’Algérie et forcé l’émir Abd El-Kader à déposer les armes, en 1847.
Une victoire militaire obtenue par des méthodes dénoncées à l’époque jusque devant la Chambre des pairs, notamment la mise à mort de milliers de civils, enfumés dans les grottes où ils avaient trouvé refuge. « Bugeaud met aussi en place la politique de la terre brûlée, dont l’objectif est de dégoûter à jamais la population de toute résistance. Quand il débarque à Alger, il apporte avec lui des malles entières de médaillons portant l’inscription “arabe soumis” », rappelle l’historien Ahmed Bouyerdene, conseiller scientifique de l’exposition Abd El-Kader prévue au printemps 2022 au MuCEM, à Marseille.
Un héros inconnu
Le maire de Marseille assure que sa décision n’a pas de rapport direct avec la publication du rapport de Benjamin Stora sur les questions mémorielles de la colonisation algérienne, ni avec les prises de position de l’éditorialiste Jean-Michel Aphatie, qui, en janvier, demandait à la Ville de Paris de débaptiser l’avenue Bugeaud, « figure de la barbarie » de la conquête française en Algérie. Mais il reconnaît qu’elle s’inscrit totalement dans une volonté d’inciter à « une lecture critique de l’histoire, sans chercher à polémiquer mais en prenant du recul et de la hauteur ».(…).
Et nous n’habitons plus en France puisqu’il faudra apprendre à décliner les noms étrangers sur notre sol. Bientôt après Napoléon et son rétablissement de l’esclavage faudra -t-il débaptiser les grandes avenues des maréchaux pour honorer les héros algériens ?? Déjà à l’encontre des russes nous continuons à appeler certains quartiers de nos villes du nom de Stalingrad alors qu’ils ont redonné à cette ville son nom initial de Saint Petersbourg …
il y a une volonté d’effacer sur notre propre sol ce qui fait notre identité et ce gouvernement après les autres en porte la responsbilité
Continuons ainsi ,notre pays changera d’idendité il ne faudra plus dire La France mais « France Algérienne »
Merci à tous nos politiques
Cette nouvelle façon de faire de l’ histoire, cette façon de ne plus regarder avec objectivité les faits dans leurs contexte , c’est se renier !!
L’histoire est faite de part d’ombre et de lumière, il faut la regarder comme notre passé !
Pourquoi débaptiser ??
Ne serait-il pas plus judicieux, dans ce cas là, de donner ce nom à une nouvelle école ?
Stalingrad n’est pas Saint Peterbourg, et s’appelle Volgograd. Sain t Peterbourg (Petrograd) est tout à fait au nord de la Russie, Volgograd au Sud.
Mais de toute façon, ne pas célébrer, dans de multiples endroits de France, la résistance héroïque des Soviétiques, qui fut un coup mortel porté à la Bête allemande, serait une aberration.
N’oublions jamais que nous devons notre liberté beaucoup plus aux Soviétiques qu’aux Étasuniens.
Bien d’accord. Précisons peut-être que Saint-Petersbourg – ou Petrograd -s’est appelé Leningrad sous l’ère soviétique (de 1924 à 1991.).
Bravo !
On pourra toutefois se consoler en se souvenant que le futur maréchal Bugeaud fut en 1832 le rude geôlier de la duchesse de Berry, emprisonnée à la citadelle de Blaye après l’échec de son épopée vendéenne.