Selon sa tendance ancienne, Le Figaro titre pour constater le désarroi de la gauche faillie. Celle-là même qui tente de se régénérer dans l’islamo-gauchisme, l’exploitation des minorités sexuelles, raciales ou autres, le déconstructivisme anti-français. Mais dans le même numéro du Figaro, Henri Guaino constate – comme tout le monde, du reste – que l’autorité de l’État est en ruine et Vincent Trémolet de Villers met en garde contre la droite piteuse. C’est plutôt là, la tendance jeune du grand quotidien du matin qui fut, dans la nuit de temps révolus, celui de Pierre Brisson.
La vérité ce serait plutôt, selon nous, l’échec des institutions de la Ve République à la fois du fait de la médiocrité croissante du personnel politique mais aussi du fait de l’engrenage mécanique presque inévitable qui, dans la démocratie française, finit toujours par ramener au système des factions et des clans. Et de la bureau-technocratie parfaitement adaptée aux technologies nouvelles, qui le sert.
Il faut bien convenir que notre projet de révolution royale – si l’on nous passe l’utilisation ambiguë de révolution – est particulièrement difficile à réaliser. Est-il seulement possible ? A court ou moyen terme. Mais le problème est en train de se transférer dans le camp d’en-face. C’est ni plus ni moins que l’on peut aujourd’hui s’interroger sur la possibilité même de durer dont dispose le régime en son état actuel. Sur cette question-là, un doute légitime s’installe.
Lire l’éditorial globalement lucide de Vincent Trémolet de Villers